Selon la Commission européenne, son nouveau règlement sur la cybersécurité instaurera le seuil minimum de sécurité pour les appareils connectés. Au-delà de l’Europe, le texte engendrera un impact dans le monde entier, soutient-elle. Il prévoit quelques règles auxquelles les fabricants de produits devront se plier pour garantir la protection de l’Internet des objets.
Bruxelles a divulgué le 15 septembre dernier sa proposition de loi sur la cyber-résilience. Ce texte institue une vision de sécurité à partir de l’élaboration pour tous les outils comprenant des constituants numériques. L’objectif consiste à contraindre les constructeurs à résoudre les failles de sécurité pour faciliter l’adoption des appareils connectés en Europe . Le domaine de l’Internet des objets devrait se développer énormément durant les prochaines années.
Cette croissance profiterait notamment aux travailleurs indépendants dans l’IT. Des professionnels qui peuvent trouver des mission freelance grâce à de nombreuses méthodes. Le recours aux plateformes spécialisées reste la meilleure solution pour ce faire. Cependant, l’on peut également pitcher les start-ups par exemple.
La cybersécurité constitue un pilier de la croissance économique
La cybersécurité présente une multitude d’enjeux importants sur le plan de l’économie. Elle peut notamment garantir à l’Europe un statut de coopérateur de confiance et de taille auprès d’autres parties du monde . L’affermissement des relations avec les opérateurs économiques africains reposera en effet sur des questions relatives au numérique. L’on retrouve entre autres parmi celles-ci le retail 4.0 , la 5G , la Fintech, etc. Ce qui demande une immense expertise en sécurité des systèmes d’information.
La cybersécurité compose par ailleurs une base indispensable de la souveraineté économique du Vieux Continent. En effet, celle-ci passe par une souveraineté numérique, qui elle-même est conditionnée par la cybersécurité. Le moment est donc venu de relancer les plans d’action européens pour bâtir les leaders du futur. Ceci en se focalisant sur différents sujets prioritaires :
- La mobilité ;
- L’énergie ;
- La finance ;
- L’éducation ;
- La santé.
Pour y arriver, l’Europe dispose à la fois :
- Des défauts à résoudre : cadre réglementaire inflexible, difficulté à concevoir une politique industrielle, obsession de la concurrence ;
- De solides atouts : la force de ses normes combinée à l’étendue de son marché.
Les vulnérabilités représentent un vecteur de cyberattaque considérable
La Commission européenne a indiqué qu’environ 66 % des cyberattaques découlent d’une exploitation des vulnérabilités des machines connectées. En parallèle, le producteur de l’appareil connaît quelque 50 % de ces défauts quand démarre la commercialisation de l’instrument. L’ambassadeur de la République tchèque auprès de l’Union européenne (UE), Jaroslav Zajicek, a soutenu :
Il serait difficile pour un cambrioleur de pénétrer dans votre maison ou pour un groupe criminel de mettre votre téléphone sur écoute. Dans le domaine cyber, ces événements sont trop courants. C’est parce que nous ne verrouillons pas toujours la porte. Lorsque nous le faisons, il arrive que le cadenas ne fonctionne pas.Les constructeurs ont en effet tendance à vendre un produit le plus tôt possible au lieu d’investir dans sa protection. Ceci lorsqu’ils n’y sont pas obligés. D’où la volonté de Bruxelles d’actualiser la législation au sein de l’UE sur le plan de la sécurité des produits. L’idée étant d’améliorer la sécurité des objets connectés avec une démarche basée sur le risque.
La proposition de loi sur la cyber-résilience comporte, comme EURACTIV l’a prévu, plusieurs exigences essentielles imposées aux constructeurs d’appareils. Ces fabricants devront les respecter durant tout le cycle de vie de la machine. Il leur sera par exemple demandé de fournir des correctifs de sécurité gratuits. Ces producteurs devront les offrir par le biais de mises à jour automatiques.