En fonction de la discipline de formation, la connaissance des professions et de l'univers de la cybersécurité affiche une disparité. L'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information pense que la France est en mesure de réduire cette inégalité. Une tâche utile d'ailleurs pour attirer davantage de jeunes dans le domaine.
La European Cyber Week 2022 s'est tenue à Rennes du 15 au 17 novembre dernier. À l'occasion, l'ANSSI (Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information) a partagé une étude. Il en ressort que parmi les étudiants en cybersécurité interrogés, 81 % jugent ce secteur extrêmement attirant. Dans les autres filières, l'on s'avère plus prudent. Ainsi, 52 % et 28 % seulement des élèves respectivement en cursus informatique et autres trouvent la branche très attrayante.
Relativement à la première mention, l'on signalera que ses sortants peuvent devenir consultant cybersécurité en freelance. L'adoption de ce métier s'opère en suivant quelques étapes : le choix du statut juridique, la déclaration d'activité, etc.
Le domaine paraît être réservé aux spécialistes
En détail, le rapport dévoilé par l'ANSSI provient de l'Observatoire des métiers de la cybersécurité. Il révèle l'attractivité et les représentations des professions de ce domaine, selon l'avis des actifs en formation et étudiants .
D'après l'agence étatique, les données de l'étude soulignent la nécessité d'accroître les efforts de communication sur la branche. Le but étant d'orienter davantage de publics, dont les jeunes, vers les professions de la cybersécurité. L'idée est plus exactement d'atténuer la pénurie de compétences rendant difficile les recrutements des entreprises. La poursuite de cet objectif s'opère dans le cadre du plan national d'accélération de la cybersécurité.
De manière globale, beaucoup pensent à l'acquisition d'un degré conséquent quand on parle de ce secteur. Cette vision s'avère plus intense chez les profils non spécialisés. Ils croient que la filière est ouverte seulement aux travailleurs ayant suivi des études en cybersécurité. Les étudiants du cursus considèrent en revanche que les professionnels en reconversion peuvent se lancer dans cet univers.
Pour indication, 3 627 actifs en formation ont participé au sondage de l'Observatoire des métiers de la cybersécurité. Parmi eux, 71 % n'ont pas plus de 25 ans et un sur quatre est une femme. La majorité des personnes questionnées sont de niveau Master ou suivent une formation d'ingénieur .
Certains actifs non-initiés connaissent l'univers de la cybersécurité
Tous cursus confondus (informatique, cybersécurité et autres), 62 % des sondés affirment maîtriser la branche de la cybersécurité. De manière tout à fait logique, cette proportion monte à 90 % chez les profils des disciplines spécialisées . Elle descend cependant à 40 % chez les actifs pris dans les autres domaines (cyber et informatique exclus).
Les étudiants en cybersécurité (86 %) pensent ainsi avoir été renseignés sur :
- Les possibilités de carrière dans la cybersécurité ;
- Les professions dans le secteur.
Ce taux tombe à 67 % chez les répondants des filières en informatique. Ces actifs de demain représentent pourtant une réserve à prendre en compte pour le monde de la sécurité :
- Des réseaux ;
- Des systèmes d'information.
Parmi les étudiants en cybersécurité sondés, 11 % voudraient occuper un poste dans une administration publique. Un tiers souhaitent, quant à eux, oeuvrer dans une entreprise spécialisée dans le domaine (ESN, intégrateurs , etc.). Enfin, 36 % désirent travailler dans une branche consacrée d'une société centrée dans d'autres filières. Pour les étudiants dans les autres disciplines, ces proportions chutent à 18 %, 4 % et 11 %. Chez les aspirants informaticiens, elles s'élèvent à 4 %, 17 % et 23 % .