Dans le cadre du volet cybersécurité de France 2030, la France soutiendra une dizaine de projets, parmi lesquels DiagCyber, SMART-CTI... Ceux-ci recevront 39 millions d'euros de financement public pour se développer. Ils consolideront les efforts du gouvernement de faire de la France une nation de référence autour du globe en cybersécurité.
Jean-Noël Barrot, le ministre délégué chargé de la Transition numérique, s'est rendu au Campus Cyber le 28 octobre dernier. Lors de sa visite, il a présenté 17 projets de sécurité IT que l'Exécutif financera à travers France 2030 . Des initiatives qui devraient produire de l'impact sur l'activité des consultant cybersécurité en freelance.
À savoir : ce dispositif désigne le statut des professionnels indépendants. Pour l'adopter, il faut suivre quelques étapes, parmi lesquelles la réalisation d'une étude de marché. Les personnes qui souhaitent devenir freelance doivent par ailleurs choisir un statut juridique, créer un plan d'affaires. Une fois toutes les démarches accomplies, il ne leur reste plus qu'à chercher des missions.
Améliorer la formation aux professions d'avenir
Cet appui s'inscrira concrètement dans la stratégie nationale d'accélération pour la sécurité informatique de France 2030. Ce plan, présenté le 18 février 2021, ambitionne de générer 37 000 emplois dans trois ans dans le secteur . Il cherche également à tripler les recettes de la filière d'ici 2025. Pour y parvenir, le dispositif dispose d'une enveloppe de 1 milliard d'euros (720 millions d'euros de financement publics).
Jean-Noël Barrot a expliqué que les 17 projets soutenus par le gouvernement dans ce cadre serviront à :
- Augmenter l'offre de formation ;
- Affermir les dynamiques de coopération entre les acteurs de la cybersécurité ;
- Produire des outils novateurs pour l'écosystème.
Selon lui, la garantie de la sécurité IT du quotidien passe notamment par la formation de 30 000 experts . À celle-ci s'ajouterait le déploiement d'un cyber-score et d'un filtre contre les escroqueries .
Ces programmes profiteront de 39 millions d'euros de financements publics . Ils ont été choisis au terme de 5 appels à manifestation d'intérêt (AMI) et à projets (AAP). Dans le cadre de l'AMI « compétences et métiers d'avenir », trois initiatives ont été retenues :
- Celle de la CCI Hauts-de-Seine avec la CCIR Paris Île-de-France, Diagnostic CS&IA -92 ;
- Celle de l'Université de Montpellier, Chaîne de production 4.0 ;
- Celle du Pôle d'excellence cyber, DiagCyber.
Résoudre les critiques en cybersécurité
Au terme de l'AAP « mutualisation et valorisation de données d'intérêt cyber », deux projets ont été choisis. Le premier, baptisé SMART-CTI, est mené par Quarkslab, Exatrack, Olfeo, Beware Cyberlabs et Chapvision. Il représente un programme dédié aux centres de réponse aux incidents. Le second, SCRED, traite quant à lui de l'information mutualisée sur la menace informatique. Il regroupe Grenoble INP, Telecom Sud Paris, Kor Labs, Filigran, Snowpack, Geotrend, Glimps, Harfanglab, Sekoia et Thales.
Un autre AAP a été intitulé « soutien au développement de technologies innovantes et critiques en cybersécurité ». Sept des projets révélés par le ministre délégué chargé de la Transition numérique ont été sélectionnés à son issue :
- Le programme de réunion en ligne sécurisée VisioConfiance, élaboré par Apizee ;
- Taranix, porté par Synacktiv et consacré à l'investigation cyber pour services de police en Europe ;
- Quark Remote Attestation (QRA), mis au point par Quarkslab et dédié aux objets connectés ;
- L'initiative lancée par Arcys, Schneider Electric et Systerel pour la cybersécurité des systèmes critiques, KICS2 ;
- Le projet de NANO Corp. Destiné à la supervision de réseau EYE-OT ;
- Celui d'Alternativ Brighnet et Snowpack pour la sécurisation exploitant de nombreux brevets du CEA.
À ces programmes s'ajoutent celui de Cybelangel, Asset Discovery and Monitoring (ADM).