Les attaques informatiques continuent de se multiplier, et les tactiques des cybercriminels évoluent sans cesse. Des géants de l’industrie comme Airbus aux institutions locales, les organisations font face à des risques importants liés à la perte de données sensibles. Comment les entreprises s’organisent-elles face à la montée en puissance des cyberattaques ? Décryptage.
La sécurité des données sensibles : un défi de taille
En 2022, près de la moitié des entreprises en France ont été la cible d’une cyberattaque , selon le Club des experts de la sécurité de l’information et du numérique (CESIN).
Cette menace ne cesse de croître, mais de nombreuses entreprises semblent mieux préparées grâce à des campagnes de sensibilisation, des investissements dans des outils de protection, des améliorations dans la détection et la gestion des incidents, ainsi que des exercices de préparation aux crises.
Les entreprises gérant des données sensibles font appel à des experts en cybersécurité , qui surveillent en permanence les systèmes informatiques pour détecter toute activité suspecte. Par exemple, la société Devensys Cybersecurity signale en moyenne huit tentatives de piratage par jour parmi les centaines d’alertes qu’elle reçoit.
Parmi les menaces les plus courantes figurent :
- le phishing qui vise à tromper les utilisateurs pour obtenir des informations confidentielles ;
- les ransomwares, qui chiffrent les données jusqu’à ce qu’une rançon soit versée.
Avec le temps, ces techniques deviennent de plus en plus sophistiquées, incitant les experts en sécurité à rester constamment à jour. À Montpellier, des entreprises proposent des formations destinées à renforcer les méthodes de protection des données.
Les forces de l’ordre contre-attaquent
Face à la recrudescence de la cybercriminalité, la police et la gendarmerie mettent en place des unités spéciales pour enquêter sur ces délits.
À Montpellier, par exemple, une unité de la Gendarmerie a été créée en 2021 pour examiner les supports numériques, collecter des preuves et traquer les criminels.
Avec 80 % des cas de cybercriminalité liés aux ransomwares, les forces de l’ordre travaillent sans relâche pour identifier les criminels et les méthodes qu’ils utilisent. Une cyberattaque a lieu en moyenne toutes les 39 secondes dans le monde , et les menaces ne cessent de croître avec l’essor des entreprises ultra-connectées.