Le président de la République vient d'annoncer un projet impliquant plusieurs géants de la Tech comme TikTok, Meta, Microsoft, etc. Il a révélé un laboratoire dédié à la protection des enfants sur Internet. Cette annonce s'inscrit dans la continuité d'un appel émis à l'occasion du forum de Paris sur la Paix 2021.
Le forum de Paris sur la Paix a vu sa cinquième édition se dérouler du 10 au 12 novembre dernier. Durant l'événement, le président de la République, Emmanuel Macron, a lancé un laboratoire pour la protection de l'enfance en ligne. Il a présenté une nouvelle charte signée par les acteurs principaux de la Tech . Ces derniers promettant d'échanger, d'innover et d'améliorer du point de vue des bonnes pratiques. L'idée consiste à construire sur Internet un environnement plus sûr pour les enfants.
Un projet qui devrait engendrer des opportunités pour trouver des missions de Consultant informatique. À signaler que parmi les signataires de ce document figuraient Snapchat, TikTok, Google, etc.
Mettre fin à l'accès des mineurs aux sites pornographiques
De nombreux sujets ont été discutés pour arriver à ce laboratoire. L'on citera notamment la question de l'exposition des moins de 18 ans aux sites pour adultes. Parmi les problèmes abordés se trouvait aussi la multiplication des contenus pédopornographiques sur les plateformes Web .
En France, une loi a été adoptée en 2020 pour bloquer l'entrée des mineurs aux sites pornographiques. Aucune solution concrète n'a cependant été trouvée jusqu'à présent. La déclaration de majorité avec un clic pour accéder à ces sites est devenue insuffisante , a seulement souligné le texte. Les pouvoirs publics peinent à suggérer un dispositif technique convenable. De même, rien ne semble réellement changer. L'Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) a pourtant déjà rédigé plusieurs mises en demeure.
Charlotte Caubel, la secrétaire d'État à l'Enfance, a divulgué fin octobre 2022 une mesure préparée par l'Exécutif. Elle a indiqué qu'ils songeaient maintenant à conditionner l'accès à ces sites par l'utilisation d'une carte bancaire .
Le durcissement de la lutte contre les contenus terroristes présents sur Internet a également été traité. Depuis cette année, huit des attentats que la DGSI (Direction générale de la sécurité intérieure) a contrecarrés émanaient de mineurs . Leur radicalisation s'était opérée sur le Web.
Les Big Tech mèneront différentes actions
Les priorités du laboratoire seront fixées par le collège de ses membres lors des sessions plénières . Ensuite, elles déboucheront sur des appels à projets. Tous les ans, entre trois et cinq tests devraient de ce fait être menés. Cette annonce fera suite à « l'Appel à l'action » formulé par l'Unicef et l'État français en 2021. Celui-ci est voué à protéger les droits de l'enfant dans le paysage digital.
Cette structure tiendra chaque année trois regroupements. Son comité exécutif se réunira mensuellement pour garantir une bonne avancée des travaux. Il est formé par une douzaine de membres issus :
- Des gouvernements ;
- Du monde de la recherche ;
- De la société civile ;
- Des entreprises.
D'après la charte sus-évoquée, le Laboratoire démarrera comme une coalition de volontaires . Il contribuera à détruire immédiatement les silos existants entre les fournisseurs de solutions, les plateformes et les États. Snapchat, Meta, Microsoft, etc., assisteront en conséquence aux activités de cette structure. Ces multinationales devront également parrainer certains essais appropriés en apportant le financement ou l'expertise. Elles s'appliqueront par ailleurs à l'intégration des résultats de ces tests dans leurs politiques. Enfin, ces sociétés appuieront la production d'instruments, de principes ou d'un cadre de bonnes pratiques industrielles. Le tout centré sur la vie privée et la sécurité.