Des spécialistes en cybersécurité au sein de Trend Micro se préoccupent de la possible émergence du Darkverse dans le métavers. Les cyber-gangsters voyant dans ce monde numérique un moyen supplémentaire pour accomplir différents actes malveillants. Cet univers n’est en effet pas protégé contre les campagnes de propagation de fausses nouvelles, le blanchiment d’argent, les cybermenaces…
Beaucoup définissent le métavers comme un nouveau mode de travail et une extraordinaire aubaine commerciale. De leur côté, d’autres entreprises, comme Trend Micro, voient les choses différemment. L’éditeur de logiciels de cybersécurité lance ainsi une alerte dans une récente enquête. Il redoute que les hackers exploitent ce monde virtuel à des fins malveillantes .
Ce travail de recherche devrait intéresser de nombreux Freelance IT . Des travailleurs indépendants qui apportent leur expertise au profit des organisations clientes. Pour rappel, l’adoption de ce statut exige le respect d’un certain nombre d’étapes. L’on citera celles consistant à s’informer sur le marché du freelancing , choisir le statut juridique ajusté à l’activité exercée, etc.
Le Darkverse pourrait servir de plateforme de piratage informatique
Les chercheurs en sécurité estiment que les cybercriminels pourraient créer le Darkverse , l’équivalent du Dark Web au sein du métavers . Un expert en sécurité de l’ Internet des objets (IoT) chez Trend Micro, Udo Schneider, a indiqué que ce dernier :
[…] Est un projet IT de plusieurs milliards de dollars appelé à redéfinir la prochaine ère de l'Internet. […]
Udo Schneider
Bien que l’aspect sous lequel cet avenir se présentera reste inconnu, l’on doit commencer d’après lui à penser à :
- Comment on peut apporter une protection rigoureuse à la société ;
- La manière dont ce futur pourrait être détourné par les cybercriminels.
L’expert appuie qu’étant donné les défis d’ordre juridique et les coûts conséquents, les autorités judiciaires :
[…] Auront du mal à surveiller le métavers en général dans les premières années de sa mise en œuvre.
Il souligne que le temps est plus que venu pour les acteurs de la cybersécurité de prendre des mesures . Udo Schneider prévient qu’en l’absence d’intervention :
[…] Un nouveau Far West se développera sur notre porte d’entrée numérique.
Udo Schneider
Les chercheurs s’inquiètent que les hackers soient susceptibles d’utiliser le Darkverse comme une plateforme pour lancer des piratages. Ces entités malveillantes pourraient notamment contribuer à une disparition de la vie privée comme le monde le connaît jusqu’ici . Dans le métavers, toutes les actions des usagers deviendraient visibles par les opérateurs de salles.
De nombreux scénarios peuvent être envisagés
Les acteurs étatiques et criminels pourraient par ailleurs diffuser sur cette version sombre du métavers des renseignements erronés. Ceci dans le but de manipuler les groupes réceptifs et vulnérables . Les infox, la propagande et le social engineering risquent d’occasionner de sérieux dégâts dans un monde physique.
Les chercheurs avertissent également que les malfaiteurs pourraient se servir du Darkverse pour blanchir des capitaux. Ils tenteraient en ce sens de déguiser l’origine de leur argent sale en investissant dans :
- Les jetons non fongibles (NFT) ;
- Les immobiliers de cet univers.
Les hackers pourraient aussi viser les NFT, qui gagnent en popularité, afin de :
- Commettre des fraudes, des attaques par logiciel d’extorsion, par hameçonnage, etc. ;
- Déterminer l’identité numérique dans ce monde virtuel.
Les projets des criminels du Web pourraient même se passer dans des salles sécurisées. L’accès à ces pièces se fait exclusivement par l’intermédiaire de tokens d’authentification valides et à partir d’un emplacement physique prédéfini. Leurs marchés clandestins deviendraient alors inaccessibles aux forces de l’ordre. La police pourrait en réalité avoir besoin de plusieurs années pour intervenir de manière efficace dans le métavers.