Les usurpations d’identité menacent les transactions financières. Les fraudes sont particulièrement importantes concernant les solutions de paiement en ligne comme les cryptomonnaies. Les risques sont encore plus élevés avec la technologie ancienne basée sur la mémoire des clients. Recourir à l’intelligence artificielle pour analyser les données biométriques se présente comme la solution la plus fiable.
Les fraudes bancaires ont des répercussions considérables sur les personnes et les organisations qui les subissent. D’une part, les conséquences des vols sont pour les victimes difficilement remédiables, et ce même si leur banque les indemnise. De leur côté, les établissements bancaires risquent de perdre en crédibilité auprès des clients. De plus, ils se retrouvent fragilisés financièrement puisqu’ils doivent rembourser ce que les victimes ont perdu.
Les fraudeurs ne cessent d’innover leurs techniques, contournant facilement les systèmes de sécurité classiques. Pour prévenir les fraudes et préserver la confiance de leurs clients, les banques doivent s’associer à la technologie. Une tâche qui est à confier à un expert cybersécurité confirmé.
Pourquoi miser sur l’intelligence artificielle pour sécuriser les comptes bancaires ?
De nombreux paramètres déterminent l’efficacité d’une technologie de sécurité destinée aux opérations financières. Sa capacité à faire face aux risques, mais également à anticiper d’éventuelles menaces est particulièrement importante. L’appréciation de l’utilisateur et la diversité du public qui y a accès entrent également en ligne de compte. De même, l’ampleur des dégâts contournés grâce à son usage est un critère d’évaluation important.
La technologie de sécurité classique est basée sur les connaissances des utilisateurs. De nos jours, les mots de passe et les codes PIN ne suffisent plus pour assurer la sécurité des comptes. Les risques sont particulièrement élevés pour les entreprises. S’appuyant sur la mémoire humaine , ces systèmes peuvent parfois tromper les usagers. De plus, les usurpateurs peuvent aisément décoder ce type de sécurisation obsolète .
A contrario, la technologie biométrique analyse les données physiologiques ou comportementales d’une personne pour l’identifier. Par exemple, l’intelligence artificielle peut se référer à la syntaxe et aux expressions employées par un utilisateur pour le reconnaître . On appelle également cette solution IA ou biométrie conversationnelle .
Les banques peuvent aussi recourir à la biométrie vocale, une technologie basée sur une multitude de caractéristiques acoustiques. Difficile à falsifier de par la myriade de paramètres devant concorder, ce mode de sécurisation est donc plus sûr. Par ailleurs, cette approche plus intuitive évite les oublis et simplifie la tâche aux clients.
Quels sont les enjeux de la sécurisation des données bancaires et financières ?
Les activités frauduleuses sont en régression en France. Le rapport de l’Observatoire de la sécurité des moyens de paiement publié en 2021 révèle une baisse générale de -3,8 %. Ces activités criminelles diminuent de -21 % pour les paiements à distance, dont 78 % sont liées aux numéros de cartes volées.
Au Canada, les actes d’escroquerie sévissent également. L’année passée, les pertes se sont élevées à 530 millions de dollars, alors qu’elles étaient de 165 millions en 2020. En tout, 90 137 cas de fraudes ont été rapportés au Centre antifraude du Canada. Ces pratiques ont affecté la plupart des entreprises canadiennes, comme le révèle une enquête menée par le KPMG, un cabinet d’audit et de conseil. Au vu des résultats de l’étude menée auprès de 505 sociétés, Marilyn Abate, associée au sein du cabinet, déclare :
Si la plupart des entreprises ont adopté des programmes de lutte contre la fraude, bon nombre de ces programmes présentent des lacunes.
La responsable ajoute que 87 % des entreprises sondées disent s’être équipées. Mais dans les faits, 38 % à peine ont affirmé avec pleine conviction avoir mis en place un système de protection et de gestion des menaces. Les 49 % restants étaient plus ou moins hésitantes. Les dirigeants d’entreprise au Canada sont néanmoins conscients de l’ampleur croissante des risques liés aux usurpations d’identité. 85 % des sociétés présentes dans le pays entendent d’ailleurs s’équiper de technologies performantes pour s’en prémunir.
Recrudescence des vols de cryptoactifs
Dans son rapport sur la cryptocriminalité, le cabinet Chainalysis cite 20,6 Giga dollars de transactions illégales. Ces chiffres reflètent la situation sur l’ensemble de la planète durant l’année 2022. À Ontario, l’InfoCentre de la Commission des valeurs immobilières observe une augmentation de 200 % des plaintes liées aux cryptomonnaies. En outre, plusieurs plateformes d’échanges de cryptoactifs échappent au contrôle de l'administration canadienne, même si leur inscription est obligatoire. Faute d’une régulation bien établie, les systèmes de paiement de ce type sont souvent plus vulnérables aux fraudes.