Le 3 décembre dernier, vers 21 heures, des hackers ont pénétré dans le système informatique du centre hospitalier versaillais. Ils ont réussi à voler plusieurs fichiers et ont alors appelé les responsables de l’établissement à suivre leurs consignes. En réaction, celui-ci a coupé ledit système et a constitué une cellule de crise.
Les risques en matière de protection des systèmes d’information s’amplifient . Face à cette situation, les missions pour les consultants cybersécurité augmentent. Pour en trouver, ils peuvent réaliser des recherches sur les réseaux sociaux et les plateformes web spécialisées.
Un piratage a été mené le 22 août 2022 contre le centre hospitalier sud-francilien (CHSF) de Corbeil-Essonnes. Cet institut s’occupe de la couverture sanitaire d’environ 700 000 résidents en banlieue parisienne. Son fonctionnement a été sérieusement perturbé durant quelques semaines avant d’être presque complètement rétabli à la mi-octobre 2022. L’incident a été assorti d’une tentative d’extorsion de 10 millions de dollars, réduite ensuite à 1-2 millions de dollars.
Des transferts de patients ont dû être effectués
Depuis plusieurs mois, les systèmes de santé et les hôpitaux français sont la cible de cybercriminels qui :
- Mettent des appareils hors d’état de marche ;
- Publient ou bloquent des données personnelles sur leurs patients.
Dernière en date, une attaque informatique a touché le 3 décembre dernier l’hôpital André-Mignot du centre hospitalier de Versailles. Un complexe localisé à proximité de Paris, au Chesnay-Rocquencourt (Yvelines).
Son activité a été substantiellement affectée par l’incident. De nombreux patients ont en conséquence dû être déplacés vers d’autres établissements . Le ministre de la Santé, François Braun, a visité l’institut le lendemain. Il a révélé que depuis la soirée de l’offensive, six transferts, les plus importants, ont déjà été effectués :
- Trois du département de soin continu de néonatalogie ;
- Trois de la division de réanimation adulte.
D’après lui, ces mesures ont été prises dans un souci de prévention. D’autres pourraient survenir, a annoncé le responsable politique.
Afin de soutenir les services de ces deux branches susmentionnées, du personnel a été mobilisé en renfort. François Braun a détaillé que les appareils attelés aux soins marchent. Ceux hors-service sont plutôt liés à la mise en réseau. Davantage de collaborateurs sont de ce fait requis pour la surveillance, a-t-il expliqué. Et de rassurer que si jamais un problème s’ajoute à celui qui existe déjà :
Du matériel de secours est prêt.
Une enquête a été ouverte
Le locataire de l’avenue Duquesne a en outre souligné que le Service d’aide médicale urgente (SAMU) a échappé à l’incident. Il s’est préparé à intervenir en cas de transferts, a déclaré le ministre. L’hôpital, qui a déjà subi des piratages les mois derniers, contrecarrés, a enclenché le mode sécurisation des informations , a-t-il poursuivi. Son plan blanc a également été déployé. Il s’agit d’un dispositif permettant de mobiliser immédiatement les ressources de tout type en possession en cas d’urgence .
L’établissement a déposé plainte le 4 décembre 2022. Le parquet de Paris a, avant même cette action, lancé une investigation préliminaire. Les suspects, soupçonnés d’avoir opéré en bande organisée, seront interrogés sur trois charges :
- Intrusion et maintien dans un système digital géré par l’État ;
- Introduction d’informations et blocage de ce système ;
- Demande de rançon.
L’hôpital André-Mignot représente le siège logistique, technique et administratif du centre hospitalier versaillais. Il rassemble l’ensemble des services d’hospitalisation ambulatoire et de court séjour ainsi que les consultations du complexe . Ceci avec 3 000 professionnels de santé et 700 lits. Pour l’heure, nous ignorons qui se trouve derrière ce piratage.