Les internautes français s’inquiètent beaucoup sur la sécurité de leurs données sur Internet, en particulier leurs informations bancaires. Selon une enquête récente menée par Toluna-Harris Interactive pour le compte d’Orange Cyberdefense, plus de la moitié des internautes français (52 %) se sentent insuffisamment protégés face aux menaces en ligne, et 11 % d’entre eux se déclarent « très mal protégés ».
Un sentiment d’insécurité répandu, malgré des pratiques correctes
L’enquête révèle des disparités entre les sexes, avec 54 % des femmes se sentant mal protégées contre 49 % des hommes parmi les 1 020 participants représentatifs de la population française âgée de 18 ans et plus.
Les résultats varient également en fonction de l’âge, les 25-34 ans manifestant davantage de confiance que les individus plus âgés, notamment ceux de 65 ans et plus, qui sont les plus méfiants.
Un fait surprenant ressort : parmi les répondants qui adoptent des pratiques sécurisées en ligne, dont des experts en cybersécurité, seuls 57 % se sentent bien protégés, malgré le respect des bonnes pratiques de cybersécurité.
Principales craintes : les données bancaires
Les Français estiment que les particuliers sont les plus exposés sur Internet, suivis des petites entreprises, des établissements éducatifs (écoles et universités) et des hôpitaux. En revanche, les services de l’État, les organisations internationales et les grandes entreprises sont considérés comme les mieux protégés.
Les sondés expriment une inquiétude personnelle à hauteur de 68 % quant à la possibilité d’être ciblés par une attaque informatique, un chiffre qui tombe à 54 % en cas d’action visant leur employeur.
La plus grande préoccupation demeure la possibilité que des individus malveillants puissent accéder à leurs données bancaires (87 %, dont 58 % sont « très inquiets »). Suivent les craintes relatives à la copie de fichiers numériques ou l’accès à des données personnelles (82 %, dont 43 % très inquiets) et la suppression de données numériques ou l’incapacité d’y accéder (78 %, dont 39 % très inquiets). En comparaison, l’accès à l’historique de navigation, aux téléchargements, à la webcam ou à la localisation suscite moins d’inquiétude.
L’enquête s’est déroulée en ligne du 11 au 15 mai 2023, avec l’application de quotas et d’ajustements pour tenir compte du sexe, de l’âge, de la catégorie socioprofessionnelle et de la région des répondants.