L’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information ou Anssi a voulu connaître l’opinion des étudiants sur les professions du secteur. Elle a alors dirigé un sondage dans la continuité de son Observatoire des métiers de la cybersécurité, déployé l’an passé. Les données collectées dévoilent une représentation disparate de la filière en fonction du parcours de formation.
La pénurie de talents continue de sévir dans le domaine de la sécurité des systèmes d’information. Face au problème, l’Anssi a décidé de faire un sondage à la base. Celui-ci a été réalisé auprès d’actifs en formation et d’étudiants. Ceci dans le but de chercher des leviers et diriger des compétences vers les emplois afférents.
Parmi ces métiers se trouve notamment celui de consultant cybersécurité. Une profession qui peut être exercée aussi bien en tant que salarié classique que comme travailleur indépendant. Pour devenir freelance en informatique, il suffit d’adopter un statut juridique adapté et d’effectuer les démarches légalement imposées. Une fois la déclaration de début d’activité accomplie, le consultant en cybersécurité est autorisé à prospecter.
Le privé constitue le secteur le plus tentant
L’Anssi a ainsi lancé une enquête auprès de 3 627 individus. Elle a sondé des travailleurs en formation et des étudiants d’écoles d’ingénieur pour mieux saisir comment ils perçoivent la filière. Questionnés sur les branches d’activités les plus attractives, les sujets avec un cycle informatique ou cybersécurité dressent le même classement. Ils mentionnent :
- Le digital ou l’informatique ;
- Le secteur de la défense, de l’espace et de l’aéronautique ;
- Les solutions et prestations spécialisées en sécurité IT.
Le segment du commerce en ligne est en revanche considéré comme le moins porteur. Pareil chez les profils inscrits dans d’autres disciplines. Ces personnes citent à l’inverse parmi les terrains les plus intéressants :
- L’énergie ;
- L’industrie de la défense, spatiale et aéronautique ;
- La santé.
Concernant le secteur le plus convoité, 81 % des étudiants estiment le privé comme le plus attractif. L’impression qu’un vif besoin de qualification est exigé par ce secteur figure parmi les points émanant de l’étude de l’Anssi. Cette sensation se révèle amplifiée chez les répondants généralistes pensant que seuls des spécialistes peuvent travailler dans le cyber. Les sondés formés en sécurité IT croient à l’opposé que cette filière est accessible aux actifs en reconversion. Peu importe les cursus de formation, les emplois les plus souvent désignés et les plus renommés sont :
- Le responsable de la sécurité des systèmes d’information (RSSI) ;
- Le hacker éthique.
Les métiers sont assez décrits dans les cursus techniques
L’Anssi a aussi interrogé les étudiants sur l’idée de la profession qu’ils désireraient pratiquer au terme de leurs parcours. Parmi ceux suivant un cycle en informatique, 45 % affirment ainsi qu’ils n’en ont aucune. Chez les élèves en cybersécurité, cette proportion s’élève à 50 %.
Le rapport dévoile également que les profils des cursus IT représentent des candidats de qualité pour les recruteurs cyber. 67 % des élèves en informatique croient avoir été avisés sur les métiers ou possibilités de carrière pendant leurs études.
L’autre élément examiné durant l’enquête est le moyen ayant permis aux répondants de découvrir la filière de la cybersécurité. Sur cette question, 52 % des sondés formés en informatique l’ont identifié pendant leur cursus scolaire. Le pourcentage monte à 64 % chez ceux inscrits en sécurité IT. S’agissant des autres disciplines, les principaux moyens d’information cités sont :
- Les outils audiovisuels, tels que la télévision ou le cinéma (41 % du panel) ;
- L’actualité et les médias généralistes (49 %).
Ces personnes déclarent n’avoir jamais été informées sur la sécurité des systèmes d’information durant leur parcours de formation.