À moins d’une semaine du coup d’envoi des Jeux Olympiques de Paris 2024, l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI) met en garde contre l’augmentation du risque de cyberattaques. Face à ces menaces, elle a prévu un ensemble de mesures visant à protéger les systèmes informatiques et les données des organisations impliquées dans l’événement.
Une campagne de sensibilisation et un renforcement des capacités
L’ANSSI a mené une campagne de sensibilisation auprès de 25 334 entités critiques, dont les sites web et les messageries ont été scannés pour identifier les failles de sécurité. Des fiches d’information et des conseils pratiques ont également été diffusés pour aider les organisations à se préparer et à faire face aux cyberattaques.
Parmi les menaces les plus redoutées figurent les ransomwares, qui peuvent paralyser les systèmes informatiques dans le but d’extorquer des rançons aux victimes.
La Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) a aussi publié des directives sur la collecte et l’usage des données personnelles pendant les JO. Ces consignes ont pour objectif de garantir que les informations sur les visiteurs et les participants sont collectées et utilisées de manière responsable et conforme à la réglementation en vigueur.
Un dispositif de gestion de crise robuste
En cas de cyberattaque majeure, l’ANSSI a déployé un dispositif de gestion de crise pour coordonner la réponse des autorités françaises. Il regroupe des experts en cybersécurité, des représentants des forces de l’ordre et d’autres agences gouvernementales.
La sécurité des JO 2024 repose sur la collaboration de tous les acteurs impliqués. L’ANSSI appelle les organisations et les individus à faire preuve de vigilance et à suivre les recommandations de sécurité mises en place.
En plus des mesures décrites ci-dessus, l’ANSSI a également déployé de nombreuses autres initiatives, telles que :
- Des exercices de cyberattaques pour tester la préparation des organisations.
- Des partenariats avec le secteur privé pour partager les informations sur les menaces et les meilleures pratiques.
- La distribution de kits cyber aux fédérations sportives.
- Des campagnes de sensibilisation pour informer divers acteurs et les médias sur les risques de cybersécurité et de désinformation.
La CNCDH alerte sur les risques de la vidéosurveillance algorithmique
La Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) a publié un avis mettant en garde contre les dangers de la vidéosurveillance algorithmique (VSA) pour les libertés individuelles. Déployée à l’occasion des Jeux Olympiques de Paris, cette technologie utilise des logiciels pour analyser les images des caméras de surveillance et identifier des comportements suspects.
La CNCDH craint que la VSA ne conduise à une normalisation excessive de l’ordre public et à des interpellations injustifiées. Elle s’inquiète aussi du manque de moyens attribués à la CNIL pour contrôler l’usage de cette solution et du risque de discrimination induite par les algorithmes.
La Commission appelle à un contrôle renforcé de la VSA et à une meilleure transparence dans son utilisation. Elle souligne également la nécessité de lutter contre les biais algorithmiques et de garantir le respect des libertés individuelles.