L’essor des deux roues connectés s’accompagne d’une réalité à ne pas ignorer : la nécessité de renforcer leur cybersécurité. Consciente des risques croissants, l’ONU s’apprête à étendre le règlement n° 155, initialement dédié aux voitures, aux vélos électriques, scooters et motos. Cette initiative vise à garantir la sécurité des utilisateurs et à harmoniser les normes internationales.
Les défis de la cybersécurité pour les deux roues connectés
Les deux roues connectés intègrent une multitude de technologies, comme la liaison au smartphone, les mises à jour logicielles et les adaptateurs de vitesse. Si ces innovations contribuent au confort et à la performance, elles exposent également les véhicules à divers types d’attaques.
Simulateurs de messages et de données, piratage des systèmes de communication, manipulation des logiciels embarqués… les cybercriminels disposent d’un arsenal impressionnant de techniques pour exploiter les failles des deux roues connectés. Les conséquences peuvent être lourdes, allant du simple dysfonctionnement à l’accident grave, en passant par le vol de données personnelles.
L’ONU prend les devants
Face à l’urgence de la situation, l’ONU propose d’étendre le règlement n° 155 aux deux roues. Cette réglementation, déjà en vigueur pour les voitures, impose des exigences strictes en matière de cybersécurité. Elle vise à garantir la confidentialité des données, l’intégrité des logiciels et la résilience des systèmes face aux attaques.
Cette initiative permettra dans un premier temps d’établir un cadre international unifié pour la cybersécurité des deux-roues. De plus, elle renforcera la marge de manœuvre des experts en cybersécurité et encouragera l’innovation dans ce domaine spécifique, créant ainsi un environnement propice au développement de nouvelles solutions de protection pour les deux-roues connectés.
Adoption et application : un enjeu de collaboration internationale
La proposition d’extension du règlement n° 155 sera présentée au vote lors du Forum mondial pour l’harmonisation des réglementations des véhicules en juin 2024. En cas d’adoption, chaque pays aura la liberté de choisir de l’incorporer ou non dans sa législation nationale.
En dressant les failles de sécurité et en favorisant la coopération à l’échelle internationale, l’ONU prépare le terrain pour un avenir où la connectivité est synonyme de sécurité pour l’ensemble des usagers de deux-roues.