CrowdSec a annoncé un nouveau tour de table après celui bouclé l’année dernière. L’entreprise utilisera l’argent collecté pour renforcer le développement de son logiciel de détection et de réponse des points de terminaison. Elle s’en servira pour lancer sa solution sur un nouveau marché et pour élargir le public touché par celle-ci.
CrowdSec vient de clôturer une nouvelle campagne de financement auprès de Supernova Invest. Elle lui a permis de réunir 14 millions d’euros, qui doivent soutenir ses ambitions d’agrandir son réseau d’usagers. La jeune pousse compte par ailleurs investir une partie de cet argent pour mener son expansion aux États-Unis.
À titre indicatif, cette société, née en 2020, déploie une plateforme de cybersécurité automatisée. Sa solution pourrait intéresser quelques travailleurs dans le secteur de l’IT. Des professionnels qui peuvent devenir consultant informatique en suivant un certain nombre de démarches. Parmi les étapes à retenir, l’on retrouve la réalisation d’une étude de marché, le choix du statut juridique, etc.
La société veut se faire connaître à une plus grande échelle
Le patron de CrowdSec, Philippe Humeau, détaille que 60 % de ces 14 millions d’euros seront dédiés au marketing . L’objectif étant de renforcer la visibilité de l’entreprise. Membre du groupement Hexatrust, cette dernière affirme recenser quelque 150 000 installations pour son instrument de cybersécurité. Le CEO poursuit que pour eux, l’exportation vers l’autre côté de l’Atlantique détient aussi une grande importance, puisque :
[…] C’est le marché le plus important au monde en matière de cybersécurité.
Ce nouveau tour de table de la pépite française a vu l’implication de Breega. Son investisseur historique, qui avait contribué à la ronde précédente, organisée au printemps 2021 (4 millions d’euros). La levée de fonds en seed , effectuée fin 2020, avait compté parmi ses participants Reflexion Capital. Cette société d’investissement renferme aussi dans son portefeuille :
- The Packengers, un logiciel en tant que service (SaaS) de logistique ;
- Homeland, un syndic de copropriété en version numérique
- Getfluence, une place de marché marketing ;
- MyTower, un GTM Cloud.
CrowdSec a été créé par des experts dans cette filière : Thibault Koechlin, Laurent Soubrevilla et Philippe Humeau. Il a été lancé pour combler un manque dans le domaine de la cybersécurité : une approche participative .
L’EDR de l’entreprise se fonde sur l’approche de crowdsourcing
Le patron de la start-up confie au média FrenchWeb que les cofondateurs ont voulu concevoir une plateforme de cybersécurité automatisée :
[…] Une sorte de Waze des firewall, de sorte que lorsqu’un utilisateur est attaqué, tout le monde peut être mis au courant de qui l’a attaqué, quand et pourquoi.
Leur solution de détection et réponse des points de terminaison ( EDR ) adopte une approche de crowdsourcing. Ceci à la différence des systèmes de sécurisation individuels. Il produit en ce sens un réseau pour détecter et intercepter des cyberattaquants, peu importe leur localisation autour du globe.
L’EDR de CrowdSec prend modèle sur l’infrastructure logicielle fail2ban . Il enrichit ce framework avec :
- La compatibilité avec l’IPv6 ;
- Une prise en charge étendue en matière de système d’exploitation ;
- Un langage plus rapide (Go) ;
- Une architecture tournée vers l’interface de programmation applicative (API) ;
- Etc.
Les éléments principaux de la start-up portent sur la console de gestion, l’agent et la liste d’IP malveillantes . Son modèle économique est basé sur un abonnement mensuel à 99 dollars en plus de la version source ouverte. Il ajoute la possibilité d’acheter jusqu’à cinq comptes utilisateurs , un support spécifique et des listes tierces. Une deuxième offre payante comprend entre autres le multilocataire et l’ authentification unique (SSO).