De l’autre côté de l’Atlantique, en Asie et sur le Vieux Continent, les postes IT à pourvoir augmentent en permanence. Les analystes de données, les programmeurs, etc. en profiteront notamment en 2023. Une année qui sera marquée sur le plan de l’embauche par la recherche de soft skills, des évolutions salariales…
L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et le groupe Randstad viennent de publier un rapport sur l’emploi IT . Une étude a été menée dans dix pays : la France, le Royaume-Uni, les Pays-Bas, l’Italie, l’Espagne, la Belgique, l’Allemagne, le Singapour, les États-Unis et le Canada. Elle se base sur l’analyse de données renfermées dans 417 millions de propositions de poste diffusées sur le Web. Ceci en se servant de procédés du machine learning et de l’ intelligence artificielle . Intitulée « Skills for the Digital Transition : Assessing Recent Trends Using Big Data », l’enquête couvre la période 2012-2022. Elle contient diverses informations qui intéressent certainement les consultants informatiques .
Les demandes en profils numériques se sont amplifiées
L’étude liste les savoir-faire numériques dont la demande s’est considérablement intensifiée depuis 2018 en matière d’emploi dans l’Union européenne (UE). Parmi les qualifications s’étant le plus vite diffusées dans les pays du bloc, l’on retrouve celles liées à Ubuntu . Ces connaissances sont surtout recherchées aux Pays-Bas, en Belgique et en France. La maîtrise du langage de programmation JavaScript, essentiellement utilisé dans les pages internet interactives, est aussi très courue :
- Aux Pays-Bas ;
- En Allemagne ;
- En France.
Le CSS figure pareillement parmi les compétences les plus prisées en France dans les propositions d’emploi en ligne. Dans l’UE, d’autres spécialités IT sont très convoitées. Les offres liées à la gestion de relation client (CRM) ont ainsi significativement augmenté dans l’Hexagone . En Italie, en Allemagne et en Belgique, les annonces relatives aux progiciels de gestion intégrés (ERP) ont également fortement crû.
Toujours selon l’enquête, le besoin en talents digitaux s’est élargi à plusieurs domaines/professions . Elle a retenu cinq secteurs sur le marché de l’emploi en 2012-2022 :
- Les expertises analytiques relatives à la gestion des réseaux sociaux et au commerce en ligne ;
- L’Internet des objets (IoT) et l’automatisation ;
- Le développement informatique ;
- La cybersécurité ;
- L’analyse de données (auto-apprentissage, intelligence artificielle, Big data...).
Quelques tendances sont à noter en matière de recrutement
Dans ce contexte favorable, Robert Half a dévoilé des tendances qui influeront beaucoup sur le marché de l’emploi en 2023. La société remarque ainsi l’importance de la place donnée à la souplesse et au travail hybride afin de :
- Fidéliser les salariés ;
- Attirer les candidats les plus convoités.
La rémunération demeure néanmoins le premier critère de sélection. Le cabinet de recrutement observe dans ce cadre une pression haussière des salaires sur les métiers examinés . Une conséquence du déficit de compétences, de l’inflation et de la conjoncture.
Le groupe constate par ailleurs que les employeurs exigent des connaissances techniques aux candidats à l’embauche. Mais la majorité d’entre eux recherchent dans le même temps des softs skills, ou aptitudes relationnelles :
- Adaptabilité ;
- Esprit d’équipe ;
- Motivation.
Il est vrai que l’offre de talents qualifiés disponibles demeure inférieure au besoin que les entreprises affichent. Or, 74 % des employeurs questionnés ignorent comment séduire de nouvelles compétences .
Le rapport du groupe américain repose sur les retours de ses consultants et sur deux sondages réalisés en France. L’un a été mené le 17 novembre dernier auprès de 1 000 salariés. L’autre a été effectué sur un panel de 300 dirigeants d’entreprise.