Au 1er juin 2023, les quelque 13 000 start-ups françaises représentaient plus d’un million d’emplois directs et indirects générés, dont 85 % en CDI. C’est ce que révèle une étude réalisée par France Digitale et Actual Group. Les jeunes pousses confirment ainsi leur dynamisme, en dépit d’un léger ralentissement en avril dernier. L’activité est portée principalement par les secteurs des logiciels et des services, ainsi que l’industrie.
50 000 nouvelles embauches prévues au minimum d’ici juin 2024
Après un ralentissement en avril dernier, la relance se profile sur le marché avec la prévision de création de 50 000 postes supplémentaires au sein des start-ups d’ici juin 2024, dont environ 33 % en en régions.
Selon le rapport, ce nombre de nouvelles embauches pourrait augmenter selon la situation de leur trésorerie du 1er juin dernier .
Il ajoute que d’autres emplois non mentionnés dans ce document pourraient apparaître en cas d’obtention d’un financement additionnel, comme une levée de fonds, un crédit bancaire, l’ouverture de nouveaux marchés… » Pour étayer ces prévisions, l’étude met en avant un « écart de 150 % des créations d’emplois entre les start-ups qui lèvent des fonds et celles qui s’autofinancent », et estime que « 10 collaborateurs peuvent être recrutés avec un million d’euros de fonds ».
Les nouveaux postes créés dans les jeunes entreprises seront répartis dans différents secteurs d’activité, notamment l’édition logicielle, l’industrie, les technologies de l’information, la finance, les services et la santé. En termes de régions, l’Ile-de-France concentre 33 000 emplois dans des secteurs divers. Avec la Bretagne et l’Auvergne–Rhône-Alpes, elle affiche le plus fort taux de rétention des talents formés localement. Par ailleurs, le Grand-Est et les Pays de la Loire apparaissent pour la première fois sur le classement, le secteur de la santé se positionnant parmi les trois principaux pourvoyeurs d’emplois.
Les spécialités les plus recherchées par les start-ups
Les profils les plus prisés par les start-ups, comme les entreprises de taille plus importante, restent les développeurs, experts en données et en Intelligence artificielle. En excluant ces trois catégories, les équipes « Ops » (DevOps, DataOps, FinOps...) sont très demandées, pour optimiser la livraison du code et accroitre l’efficacité opérationnelle, ainsi que l’exécution opérationnelle.
Le top 5 comprend également les professionnels qui assurent l’analyse de l’impact et la préparation des réglementations relative au numérique, ainsi que les comptables spécialisés en carbone et biodiversité. Enfin, les start-ups sont en forte demande de chief freelance officers, chargés d’accompagner les salariés dans leur transition vers le statut d’indépendant. En effet, dans un contexte de pénurie de talents, les missions en freelance pour les experts ne manquent pas afin de répondre à des besoins ponctuels ou récurrents des entreprises.
Les facilitateurs de vente (« sales enablers ») jouent aussi un rôle essentiel dans les jeunes pousses en fournissant une connaissance approfondie des produits commercialisés. Leur nombre est en forte augmentation, avec environ 11 000 professionnels à travers le monde, dont une centaine de Français. Les recrutements sont majoritairement axés sur des profils Bac +5, bien qu’un cinquième des postes soit également ouvert à des profils Bac +3 ou inférieurs.
Les salariés des start-ups sont majoritairement masculins, et jeunes (3 employés sur 10 ont moins de 30 ans), dont 58,8 % sont titulaires d’un diplôme de niveau Bac+5.
Près de 20 % d’entre elles emploient au moins une personne ayant suivi une formation en bootcamp. Le métier le plus représenté est celui de développeur, sortant pour la plupart d’établissements tels que 42, Campus Ynov, Holberton School, Le Wagon, Openclassrooms, Rocket School, Simplon ou Wild Code School.