L’alternative à la boutique d’applications de Meta sur ses casques de réalité virtuelle, SideQuest a annoncé une levée de fonds. L’opération a été pilotée par la branche de Google dédiée à l’investissement. Pour cette multinationale, elle revêt un aspect stratégique alors que la filière s’introduit dans une étape de forte concurrence.
La jeune pousse SideQuest, qui siège en Irlande, vient de boucler une levée de fonds en série A. Cette opération a été pilotée par GV, anciennement Google Ventures, la filiale d’investissement en capital-risque de Google. Elle lui a permis de réunir 12 millions de dollars. La start-up a décidé d’utiliser cet argent dans le renforcement de sa croissance et dans l’agrandissement de ses équipes .
Cette société devrait donc proposer de nouvelles offres d’emploi durant les mois à venir. Une information à noter entre autres par les freelance IT . Des travailleurs indépendants dont le statut leur permet de choisir avec qui travailler, de fixer librement leurs honoraires, etc.
La boutique d’applications est en quête de moyens de monétisation
Dans les détails, SideQuest a annoncé prévoir de tripler ou doubler son effectif. La pépite irlandaise pourrait donc embaucher entre trois et six collaborateurs en plus. Elle a par ailleurs affirmé chercher différentes solutions de monétisation qui n’entraînent pas d’interférence directe sur les résultats de Meta . Un de ses partenaires sur des projets comme App Lab, consacré aux casques de réalité virtuelle (VR) Oculus Quest. Concrètement, il s’agit d’une certaine façon d’une seconde boutique du groupe de Menlo Park pour les applications de VR :
- Soit ne respectant pas les conditions requises pour être commercialisées sur la boutique officielle ;
- Soit en accès anticipé (early access).
L’entreprise songe alors à produire davantage d’ instruments dédiés aux programmeurs . Elle compte aussi proposer éventuellement un fonds d’édition afin d’appuyer financièrement les titres à succès. Une démarche qui transformerait la société en un développeur de jeux en VR .
SideQuest a été créé trois ans plus tôt. Il a réussi à s’imposer en apportant une alternative à la boutique d’applications principale du géant californien sans le dévaliser. La pépite se présente donc en tant qu’ offre complémentaire et n’encaisse aucune transaction elle-même. Tous les paiements passent par une plateforme gérée par une tierce partie. Ce mécanisme lui évite d’entrer en compétition directe contre son coopérateur. À la place, la jeune pousse base son financement sur les revenus publicitaires qui s’avèrent certes minimes .
La plus importante levée de fonds clôturée par la société
Ce tour de table dirigé par GV suscite sans conteste toutes les attentions. Tant Google a choisi de se réintéresser au sujet après la déroute de son projet de VR , Daydream, en 2019. Toutefois, ce positionnement de la société d’investissement ne traduit pas forcément une manœuvre de la firme de Mountain View . Il confirme juste le potentiel de développement de SideQuest. L’on signalera que l’associé chez GV, M.G. Siegler, intègre le conseil d’administration de cette entreprise dans le cadre du financement.
En tant que partenaire général de cette filiale de Google, celui-ci a appuyé plusieurs jeunes pousses au stade de démarrage. L’on citera par exemple Universe, theSkimm, Stripe, Slack, Matter, et CTRL-Labs (reprise par Meta).
Cette levée de fonds signée Google constitue le plus conséquent investissement obtenu par la jeune pousse irlandaise. Les chiffres de Crunchbase dévoilent qu’avant cette opération, son apport extérieur global s’établissait seulement à 3,6 millions de dollars. Par le passé, SideQuest a levé des fonds auprès de véhicules de capital-risque comme Connect Ventures et Boost VC. Cependant, des particuliers à l’instar du cofondateur d’Oculus Ventures, Palmer Luckey, ont également investi dans la société.