La Chine dispose d’un accès limité au désormais célèbre outil conversationnel d’OpenAI, ChatGPT. Pour répondre à la demande croissante des internautes du pays, les acteurs de l’informatique annoncent la création d’une alternative. Plusieurs sociétés spécialisées annoncent le développement d’une version plus accessible. De plus, les entreprises des autres secteurs ambitionnent d’intégrer une IA dans leurs services.
Avec l’engouement massif pour l’IA conversationnelle d’OpenAI, la Chine a décidé d’en développer aussi. Expert IT et autres membres de la Tech chinoise déclarent leur ambition de faire concurrence à ChatGPT. Au-delà de cet esprit de compétition, Pékin a décidé de créer une alternative à la célèbre IA à cause du manque d’accessibilité de celle-ci.
OpenAI déclare que ChatGPT ne peut fonctionner en Chine en raison de certaines restrictions et conditions en vigueur dans le pays. En effet, l’outil n’est toujours pas disponible en Chine, sans contournement. Et moins d’une semaine après la déclaration, plusieurs entreprises chinoises affirment souhaiter créer des alternatives à ChatGPT.
Les raisons de cette course à l’IA
La version sortie en 2020 de ChatGPT n’est pas disponible en Chine. Ses versions ultérieures sont quant à elles obsolètes avec un contenu en mandarin qui fonctionnait mal.
OpenAI explique à Reuters les raisons de l’indisponibilité pour la Chine :
Les conditions dans certains pays rendent difficile, voire impossible pour nous, de le faire de manière qui soit cohérente avec notre mission.
De ce fait, l’accès à ChatGPT nécessite l’utilisation d’une solution payante ou d’un VPN. Parmi ces options de contournement, il y a des prestataires qui proposent la location de comptes OpenAI. En ce sens, l’intérêt principal des Chinois pour cette IA générative est probablement dû à son inaccessibilité.
Pour Jeffrey Ding, les entreprises chinoises y voient surtout un intérêt commercial :
[…] Ce sont des entreprises, au bout du compte.
Jeffrey Ding
De ce fait, ils ne se concentreraient que sur le marché de leur pays dans leur course à l’IA. Il illustre que :
[…] pour Baidu, ils ne cherchent pas à conquérir le marché anglophone, ils vont donc l’optimiser pour le marché chinois.
Pékin compte ainsi créer des alternatives de ChatGPT en vue de l’augmentation de la demande pour l’agent conversationnel. Il rejoint ainsi d’autres pays sur la vague de création de chatbot. Pour rivaliser face à la concurrence, la Chine dispose de l’avantage des ressources. Les entreprises disposent d’une base de supports pour l’initiation et la spécialisation à l’IA. Cet atout leur permettrait d’accroître rapidement les versions orientales du chatbot.
Les réponses aux besoins des utilisateurs
Le phénomène autour d’OpenAI et de son intelligence artificielle suscite la curiosité de plusieurs sociétés œuvrant dans plusieurs secteurs. Ce sont notamment des entités comme JD.com, iFlytek ou NetEase qui recherchent à avoir un robot conversationnel à leurs services. Ces entreprises opèrent respectivement dans la technologie financière, le commerce sur le net et l’éducation. Cela prouve que la demande entrepreneuriale de l’IA est à son apogée. Dans la même optique, l’entreprise de commerce de luxe Secoo souhaiterait pouvoir proposer à sa clientèle l’aide d’un assistant conversationnel.
Pour répondre à ces besoins, la société 360 et Baidu déclarent l’arrivée de bots semblable à celui de la startup américaine. Pour la société 360, une première version serait publiée dans les plus brefs délais. Concernant la société d’intelligence artificielle et de recherche, Baidu, les avancés sont plus importantes. Elle a annoncé la finalisation des tests pour Ernie Bot, un chatbot intégré aux services qu’elle propose. Ajouté à cela, la DAMO Academy, une division de recherche d’Alibaba serait aussi en cours de développement d’un outil du même genre.
Cet intérêt pour le développement d’intelligence artificielle a été bénéfique pour certaines entreprises. Par exemple, le co-fondateur de Meituan, Wang Huiwen, après avoir publié son intention d’investir 50 millions de dollars dans le développement d’une IA conversationnelle, en a immédiatement vu les retombées. En effet, il a reçu en fonds de capital-risque la somme de 230 millions de dollars. Une entreprise en difficulté a aussi vu son cours augmenter de 124,4% après avoir annoncé l’intégration prévue d’une IA à ses services.