En 2018, Satispay, spécialiste des moyens de paiement mobile, s’est lancé au Luxembourg. Son CEO, Alberto Dalmasso, a expliqué qu’ils y ont vu comme un moyen d’accéder aux pays francophones. Après l’avoir exploité, la société vient ainsi d’entrer en France. Pour le développer, elle compte s’appuyer sur un cycle de financement tout juste bouclé.
La jeune pousse Satispay a annoncé un tour de table de 320 millions d’euros. Cette levée de fonds a réuni la société transalpine d’investissement Mediolanum Gestione Fondi, Lightrock et le fonds américain Coatue. Greyhound Capital, investisseur dans la start-up depuis son installation au Luxembourg en 2018, y a également participé. Parmi les donateurs figuraient par ailleurs l’entreprise Block (ex-Square), du fondateur de Twitter, Tencent, et la société américaine de capital-risque Addition.
La Fintech originaire d’Italie prévoit de destiner une partie de cet argent dans sa croissance. Ce qui pourrait profiter aux professionnels exerçant une activité sous le statut freelance informatique . Un dispositif qui regroupe les travailleurs indépendants dans ce domaine.
Les fonds collectés soutiendront l’agrandissement de la start-up
L’un des objectifs de cette ronde de financement consiste en effet à multiplier par deux les effectifs de l’entreprise. Pendant les 18 mois à venir, Satispay envisage d’embaucher 300 personnes supplémentaires , a déclaré Alberto Dalmasso, son patron et cofondateur. Le but étant de porter les effectifs de la start-up à 600 collaborateurs. La jeune pousse dispose des bureaux en Allemagne, au Luxembourg, en Italie, à Milan, où elle siège. Elle s’est par ailleurs dotée d’antennes dans certaines villes de l’Hexagone .
Créée en 2013, cette société fournit aux commerçants des solutions de paiement mobiles, sur Internet et en boutique. Elle présente également son offre au grand public par le biais d’un service non payant :
- De remise en argent ;
- D’envoi d’argent entre particuliers.
Pour régler une facture avec Satispay, les utilisateurs doivent approvisionner leur compte dans l’application. Le moyen de paiement proposé fonctionne en effet sur le système du prépayé .
La Fintech retient pour sa formule business une commission équivalant à 1 % des paiements sur Internet jusqu’à 10 euros. Pour les transactions dépassant 10 euros, elle applique également 20 centimes d’euro de frais de service. En point de vente physique, seule cette commission fixe est prélevée pour les achats supérieurs à 10 euros.
Les clients de l’entreprise augmentent continuellement
D’après Sifted, 200 000 commerçants allemands, luxembourgeois et italiens recourent à la plateforme. Satispay revendique également 3 millions de consommateurs . Ces derniers se trouvent pour l’instant principalement en Italie, en dépit des nombreuses campagnes publicitaires liées au cashback. S’ils font appel à cette nouvelle solution de paiement.
En 2021, l’entreprise comptait encore 160 000 marchands clients et 1,8 million d’utilisateurs en Italie, en Allemagne et au Luxembourg. Cette année marquait l’introduction de sa nouvelle offre, l’incorporation des cartes de fidélité des marchands se servant de son application.
La filiale de Satispay au Luxembourg, créée en 2018, a décroché son agrément comme établissement de monnaie électronique. Elle demeure cependant déficitaire jusqu’à maintenant. La société a terminé son exercice 2021 avec 3,5 millions d’euros de pertes. Celles-ci accentuent le déficit de 6,5 millions d’euros accumulé au cours des années précédentes. Elles ont été enregistrées, nonobstant des revenus en pleine croissance. Le chiffre d’affaires de l’entreprise a grimpé à 5,26 millions d’euros en 2021. Soit une hausse de plus de deux fois d’une année sur l’autre.
Alberto Dalmasso commente :
Nous avons commencé en pleine pandeÌÂÂmie, en 2020, et l’inteÌÂÂreÌÂÂt des commerces indépendants et des consommateurs n’a pas tardeÌÂÂ aÌÂÂ se manifester.
Alberto Dalmasso
Depuis, déclare-t-il, le nombre de nouveaux marchands et consommateurs augmente constamment.