Sur le plan de l’élaboration de processeurs et des normes, Intel suit désormais une démarche plus ouverte. Ainsi, l’entreprise a intégré le projet RISC-V qui conçoit un écosystème de jeu d’instructions en code source ouvert. L'incorporation de la multinationale californienne apportera à cette organisation une grande aide dans la poursuite de ses objectifs.
Intel a rejoint des enseignes telles que Western Digital, Nvidia, Google, etc., au sein de RISC-V International. L’entreprise a en effet intégré le comité de direction de l’organisation, qui a officialisé la nouvelle le 7 février dernier. Pour rappel, cette organisation vise à concevoir un standard libre de droits d’architecture de jeu d’instructions pour les puces électroniques.
En entrant dans le comité de direction de la fondation, Intel devient un acteur de grande importance dans cet écosystème. Dans ce cadre, la firme songe à réaliser des investissements, dont les montants ne sont pas détaillés. Ce qui pourrait bénéficier aux consultant informatique à la recherche d’emplois.
Favoriser la distribution de composants basés sur l’architecture RISC-V
En effet, ces investissements pourraient notamment s’accompagner d’une campagne de recrutement pour assurer le développement de la fondation.
Il est ainsi conseille à ces professionnels de consulter régulièrement les plateformes spécialisées comme Freelance Informatique pour trouver facilement des missions.
Intel promet par ailleurs une coopération pour consolider l’architecture RISC-V et soutenir la distribution de semi-conducteurs basés sur cet écosystème. Le géant de Santa Clara a déjà lancé Nios, un processeur qui repose sur ce dernier. En renforçant son implication dans cette architecture, il ambitionne d’appuyer la production d’autres composants plus sophistiqués.
Sachant que l’un des buts de RISC-V consiste à remplacer les cœurs x86, l’engagement d’Intel envoie un message fort. Pour mémoire, ce modèle provient de la firme et représente encore jusqu’à présent son domaine principal d’expertise. Le vice-président customer solutions engineering pour les services de fonderie de la société, Bob Brennan, a affirmé :
Un écosystème open source riche pour le software et le hardware est essentiel pour accélérer le développement et l'adoption de RISC-V et dégager de la valeur pour les ingénieurs de puces.
Un écosystème unique et abondant
Le projet RISC-V a été amorcé douze ans plus tôt par la branche informatique de l’Université de Californie. Depuis, il compte de plus en plus d’adhérents. Cependant, Intel reste jusqu’à maintenant, et de loin, son plus gros soutien. Dans un communiqué, Bob Brennan a annoncé :
Nous sommes impatients d'optimiser la propriété intellectuelle de nos technologies processeurs pour garantir que RISC-V fonctionne au mieux sur le silicium IFS (Intel Foundry Service) pour tous types de cœurs, depuis les cœurs embarqués jusqu’aux cœurs à haute performance.
L’architecture RISC-V se fonde sur un mécanisme de coopération ouverte, similaire à la programmation de logiciels libres comme Linux. Dans l’univers de l’élaboration des puces, il s’agit d’un modèle unique. Les programmeurs sont libres de créer leurs processeurs pour des industries et des filières particulières.
L’écosystème qu’Intel a récemment rejoint se révèle très riche. Des microcontrôleurs ont déjà été élaborés et de nombreux projets de processeurs ont émergé. Parmi ceux-ci, l’on citera l’exemple d’un processeur fabriqué par l’Académie des sciences en Chine. D’autres projets ambitionnant de concevoir des circuits intégrés prédiffusés programmables et des cartes graphiques sont également en cours d’examen.