Pour la filiale Cloud d’Amazon, l’atteinte de la neutralité carbone d'ici 2040 constitue un but sacré. Ainsi, elle a mis en place un nouveau service de diagnostic de l’empreinte carbone de ses sociétés clientes. Cet instrument les aidera à mieux évaluer leurs progrès en faveur de leurs ambitions dans la décarbonation.
À l’horizon 2025, Amazon Web Services (AWS) ambitionne d’alimenter ses activités avec des énergies entièrement renouvelables. Dans la poursuite de cet objectif, l’entreprise a déployé un outil autour de l’ empreinte carbone de ses clients. Concrètement, celui-ci permettra d’estimer le volume de CO2 diffusé par ces derniers en recourant aux services nuagiques d’AWS.
Pour l’analyse des données fournies par cet instrument, les clients d’AWS peuvent engager des consultants indépendants. Afin d’en trouver plus facilement, ils ont la possibilité de passer par la plateforme en ligne de mission freelance Informatique . Grâce à leur réseau étendu de partenaires, les sites comme celui-ci regroupent de nombreux profils couvrant des spécialisations variées.
Le numérique est souvent critiqué sur le plan environnemental
Avec le système, les clients peuvent jauger et déclarer leurs rejets carbonés. Toutefois, ils seront aussi capables de surveiller les avancées réalisées comparativement à leur plan de décarbonation . Le vice-président d’AWS, Jeff Barr, a indiqué :
Après avoir partagé des informations sur nos efforts de décarbonisation avec nos clients, ceux-ci m'ont informé que leurs organisations étaient sur une voie similaire et qu'ils avaient besoin d'en savoir plus sur l'empreinte carbone de leurs infrastructures cloud.
Jeff Barr
Accessible gratuitement à travers la console de facturation de l’entreprise américaine, le nouveau service réalise des calculs par :
- Services ;
- Secteurs géographiques.
Pour rappel, les émissions sont classées en deux types par le Protocole GES (gaz à effets de serre) :
- Celles de catégorie 1, englobant tous les GES provenant directement des activités d’une société ;
- Les autres, relatives à l’énergie, donc indirectes, émises durant la phase de production.
Par rapport à ce cadre, le digital a reçu moult reproches pour son implication dans les émissions carbonées. Cependant, selon l’ambassadeur développement durable chez AWS, Philippe Desmaison, on peut amoindrir son impact sur l’environnement. Il suffit d’opter pour les bonnes technologies, avance-t-il. Sur ce point, les centres de données classiques polluent davantage que les serveurs en nuage .
L’urgence climatique demande une action de tous
Dans ce contexte, l’Institut 451 a récemment comparé la quantité d’énergies dépensée par :
- Un centre de données moyen en Europe ;
- L’infrastructure d’Amazon Web Services.
Dans son rapport, l’établissement a précisé que cette dernière se révèle jusqu’à cinq fois moins énergivore. En basculant vers les services nuagiques d'AWS, il est possible pour les sociétés de réduire leur consommation jusqu’à 78 % . Cette économie est garantie par :
- Une maximisation de l’utilisation des énergies renouvelables ;
- Une facture énergétique optimisée ;
- Un meilleur taux de sollicitation des serveurs.
Conscient de la gravité du dérèglement climatique causé par l’homme, Philippe Desmaison souligne la nécessité d’une action. Cette dernière devant provenir à la fois des organismes publics, mais aussi du secteur privé. Selon la plupart des climatologues, les activités humaines favoriseront l’amplification du réchauffement planétaire durant les cent dernières années . L’opinion de ces chercheurs est soutenue par la majorité des établissements scientifiques référents autour du globe. En témoignent leurs déclarations publiques.
Pour cette raison, la filiale d’Amazon, de concert avec l’ONG Global Optimism, a créé en 2019 The Climate Pledge. Cet engagement, qui a été signé par 217 sociétés, vise notamment à atteindre l’objectif Zéro Carbone dans dix-huit ans. Soit dix ans précédant la date fixée par l’Accord de Paris .