Dans plusieurs secteurs, un immense déficit de compétences a été observé l’année dernière sur le marché du travail. D’après une experte, différents facteurs sont impliqués dans ce phénomène. Elle remarque notamment que la crise sanitaire a entraîné une transformation des besoins des talents. Dans le même temps, une communication froide est constatée entre eux et les employeurs.
Le secteur de l’emploi connaît une grande rigidité. Les entreprises peinent nonobstant à trouver des prétendants pour certains postes. Au point que beaucoup se sont interrogés si le postulant de l’année qui commence est un adulte exigeant ou un adolescent capricieux. L’influenceuse Roseline Laloupe a tenté d’expliquer cette pénurie de candidats lors d’un échange avec le fondateur de myRHline, Christophe Patte.
Conseil : face à ce problème, une solution se présente : le recours à des indépendants.
Les organisations peuvent par exemple trouver facilement des développeurs freelances sur les plateformes spéciales en ligne. Ces profils coûtent de surcroît moins cher que les CDI.
Le mode d’embauche s’avère insuffisamment tourné vers le candidat
Selon Roseline Laloupe, le processus de recrutement que les grandes entreprises appliquent manque de dimension humaine. Il se caractérise en général par une froideur avérée et une longueur considérable, sans aucune véritable communication directe avec le talent. De tels déroulements engendrent dans la plupart des cas un vécu traumatisant par le candidat, susceptible de détériorer l’image de l’employeur. Une enquête réalisée par l’Institut français d'opinion publique cite quelques pratiques freinant la postulation :
- Les jeux sérieux (serious games) ;
- L’enregistrement vidéo afin de répondre à des questions ;
- Les CV vidéo.
La leader d’influence RH a aussi souligné la nécessité de la transparence dans l’expérience candidat. D’après elle, il est crucial de transmettre certaines informations et de ne pas les dénaturer ou les dissimuler.
Roseline Laloupe incite ainsi les employeurs à toujours conserver la relation avec les prétendants à un poste.
Elle insiste sur la nécessité de donner un retour, négatif ou positif, après le dépôt de CV, l’entretien d’embauche, etc. Celui-ci doit être soutenu par des arguments et personnalisé. Les postulants, à l’image des consommateurs, souhaitent connaître toutes les phases du recrutement.
L’experte dissuade également les entreprises d’affirmer se baser sur des valeurs dont elles sont en réalité dépourvues. Les candidats distinguent très rapidement leur absence.
La transparence et l’authenticité constituent donc les seuls moyens de leur assurer une bonne expérience.
La pandémie de Covid a changé les attentes des talents
Roseline Laloupe conseille aussi d’être honnête sur rémunération.
Une démotivation pourrait s’ensuivre si cette dernière ne répond pas aux attentes du talent lors de l’embauche, explique-t-elle. Il pourrait même renoncer au poste pour cette raison.
À défaut d’exposer un montant précis, l’on peut émettre un intervalle.
En outre, la crise sanitaire, qui semble avoir éveillé les consciences, est aussi impliquée dans l’actuel manque de main-d’œuvre. Les demandeurs d’emploi ont vu leurs besoins évoluer. Ils s’attendent entre autres désormais venant de l’employeur à plus de communication et de respect. De manière concrète, les talents recherchent maintenant un processus :
- Plus conforme à leur ère ;
- Moins lent.
Ils désirent devenir un partenaire et non plus un simple salarié. Les postulants ont dorénavant un niveau d’exigence semblable à celui des consommateurs. Ils veulent être renseignés à toutes les étapes du recrutement. Encore énormément d’employeurs communiquent pourtant insuffisamment avec leurs talents. Huit sur dix d’entre ces derniers affirment à ce jour avoir déjà expérimenté une mauvaise expérience candidat.