AMD est bien parti pour intégrer le numéro un mondial des puces programmables parmi ses filiales. Après un retard de plus d’un an, la Chine a donné son accord pour que ce rachat se produise. Elle a seulement posé quelques conditions, dont l’interdiction de vente forcée de matériel entre les deux enseignes.
Dans l’industrie mondiale des processeurs programmables (FPGA), une consolidation importante est en passe de se réaliser. Advanced Micro Devices (AMD) devrait en effet réussir à reprendre le leader dans ce secteur Xilinx. Une offre à 35 milliards de dollars a été présentée en ce sens. En parallèle, tous les indicateurs semblent tendre vers un échec de l’acquisition d’ARM par Nvidia. Pourtant, le géant américain a formulé un deal à 40 milliards de dollars.
Pour les professionnels, cette acquisition de Xilinx par la firme californienne pourrait être accompagnée d’une campagne de recrutement. Dans ce cadre, les indépendants pourront notamment chercher des missions sur des plateformes spécialisées comme Freelance Informatique.
La Chine a donné son feu vert pour l’acquisition
La première fois où ce rachat a été évoqué remonte à octobre 2020. L’Union européenne et les États-Unis ont déjà donné leur accord pour cette opération. Toutefois, AMD a indiqué à la fin du mois de décembre avoir dû reporter sa concrétisation. Pour cause, les régulateurs chinois avaient usé de manœuvres pour retarder les formalités .
Cependant, l’Exécutif chinois a finalement donné son aval pour que Xilinx puisse être cédé à AMD. Aucune déclaration officielle n’a été effectuée. Cependant, certaines personnes ont découvert l’information dans un formulaire 8-K soumis auprès de l’autorité américaine des marchés financiers, la SEC. D’après ce document, Xilinx et AMD ont, le 27 janvier dernier obtenu :
[…] L'autorisation du Bureau national de la politique anti-monopole de l'Administration d'État pour la régulation du marché de la République populaire de Chine concernant la fusion (la « Fusion ») de Thrones Merger Sub, Inc, filiale à 100 % d'AMD (« Merger Sub »), avec et dans Xilinx. […]
Le gouvernement chinois a émis quelques exigences
Dans cette opération, le champion mondial du FPGA restera entièrement une filiale d’Advanced Micro Devices :
[…] Conformément à, et sous réserve des conditions énoncées dans cet accord et plan de fusion (« Accord de fusion »), daté du 26 octobre 2020, par et entre AMD.
La Chine apparaît comme le plus grand marché du FPGA. De plus, elle est vue comme celle qui promet la croissance la plus significative pour les cinq prochaines années. Pour ces raisons, l’avis de Pékin était décisif pour l’acceptation de la reprise. De surcroît, d’ici 2027, le marché des puces programmables devrait être estimé à 28 milliards de dollars grâce à son évolution permanente. Ce qui explique également pourquoi la voix chinoise comptait énormément.
Néanmoins, le régulateur de l’Empire du Milieu a énoncé quelques conditions, bien que minimes, quant à l’accord. Il a notamment exigé que la comptabilité des puces ARM soit maintenue. Il en est de même pour la programmabilité et l’adaptabilité des puces FPGA de Xilinx. En outre, entre ce dernier et AMD, aucun matériel ne fera l’objet d’aucune vente forcée. Enfin, les consommateurs qui s’offriraient des processeurs de l’une des entreprises, mais pas de l’autre, ne seront jamais discriminés.