De nombreux exploitants et propriétaires de centre de données ont vu cette année le coût des pannes augmenter. Dans le même temps, ces opérateurs fournissent beaucoup d’efforts afin de consolider la fiabilité de leurs infrastructures informatiques. Tels sont quelques points saillants d’une enquête que le groupe Uptime Institute vient de publier.
L’Uptime Institute réalise chaque année une enquête sur les centres de données. Le 14 septembre dernier, le consortium d’entreprises a dévoilé la 12e édition de son étude. Les informations qu’elle contient pourraient être utiles aux freelance informatique envisageant de se lancer ou œuvrant déjà dans ce domaine.
Pour rappel, ce dispositif se définit comme le statut des travailleurs indépendants. Une forme d’emploi dans lequel l’on peut basculer à tout moment, quand on le souhaite. À ce titre, le freelancing convient aux retraités qui veulent reprendre de l’activité, aux professionnels désirant se reconvertir, etc. Il est même possible dans certains cas de cumuler ce type d’activité avec un CDI.
Peu d’opérateurs publient des informations sur leur bilan carbone
Pour l’édition 2022 de son étude, Uptime Institute a sollicité 800 opérateurs de centres de données. Les renseignements recueillis par le cabinet de recherches montrent que parmi les sondés :
- Beaucoup ne respectent pas toujours les réglementations environnementales ;
- La majorité produit un compte-rendu sur l’efficacité de l’utilisation de l’énergie (PUE) et sur la consommation énergétique globale des datacenters.
Une bonne partie des opérateurs s’apprêtent d’ici peu à être obligés de rapporter leurs émissions de CO2, par exemple. Bon nombre d’entre eux ne sont en revanche pas prêts de suivre cette règle . Parmi les organismes interrogés par Uptime Institute :
- 39 % divulguent des renseignements sur leur consommation d’eau. Par rapport à 2021, ce pourcentage a baissé de 12 points ;
- À peine 37 % collectent et rendent compte des données relatives à l'empreinte carbone. Soit une hausse de 4 points comparativement à 2021 ;
- 63 % ont indiqué qu’ils estimaient que leur région les contraindrait à présenter des informations environnementales d’ici 2027.
L’organisme annonce que des exigences, normes et lois à venir imposeront aux opérateurs de corriger ces déficiences. Elles les obligeront également, ajoute-t-il, à instaurer des méthodes de rapport de durabilité et de suivi plus rigoureuses pour l’avenir.
Les causes premières des pannes ont été dévoilées
L’étude dévoile aussi que les opinions sur le Cloud se révèlent partagées. Les entreprises affichent d’une part une confiance croissante concernant le recours à ce mode d’hébergement pour les workloads clé. 74 % des sondés en 2019 ont dit qu’ils ne stockeraient pas ces charges de travail dans un Cloud public. Cette année, cette part a chuté à 11 points de moins. D’autre part, les répondants ayant affirmé disposer assez de visibilité sur la résilience du service d’un Cloud public ont augmenté. Leur part s’élève désormais à 21 %, soit sept points de plus qu’il y a trois ans. Uptime Institute a noté que cette amélioration découle en partie :
[…] D'une perception d'une meilleure visibilité sur la résilience opérationnelle.
Le cabinet d’étude a également dévoilé les plus fréquents facteurs de pannes critiques dans les datacenters. D’après son enquête, il s’agit d’abord des problèmes d’alimentation, évoqués par 42 % du panel. Viennent par la suite les problèmes de réseau (14 %).
La troisième cause tient aux dysfonctionnements des systèmes informatiques et aux pannes de refroidissement (13 % chacun).
Selon un quart des répondants, leur dernière panne a occasionné une dépense d’environ 1 million de dollars. Un montant qui comprend les coûts aussi bien indirects que directs. En 2021, cette proportion se situait à 15 %.