Une étude qui vient d’être dévoilée indique que le manque de compétences se fait clairement ressentir dans l’électronique et l’informatique. Dans plusieurs postes en tension, les rémunérations ont en conséquence poursuivi leur flambée. Ce déficit de talents a également profité aux travailleurs indépendants dans ces domaines, révèlent les résultats de l'enquête.
Silkhom vient de publier son étude sur les rémunérations des travailleurs en IT en 2022. Elle révèle que les sociétés recourant aux professionnels indépendants pour des projets ponctuels, afin de garantir une continuité de service, augmentent. Les mission freelance proposées ont progressé d’environ 20 % entre 2020 et 2021, a relevé le cabinet de recrutement.
À titre de rappel, dans ce dispositif, les informaticiens fixent en toute liberté le coût d’une prestation. Durant cet exercice, ils doivent faire entrer en ligne de compte certaines variables. La première porte sur les charges de fonctionnement de leur activité (assurances, formation, prospection…). Un autre point à considérer réside dans les cotisations sociales.
Les ingénieurs en logiciels embarqués sont très demandés
Le directeur et fondateur de Siklhom, Thomas Baverel, a commenté cette accentuation du recours aux travailleurs indépendants. Il a noté que les entreprises commencent véritablement à comprendre les intérêts de s’orienter vers les freelances, puisque :
[…] Ils possèdent non seulement la compétence technique recherchée sur un projet spécifique, mais aussi l’agilité à sa dynamique de réalisation, l’aptitude aux méthodes agiles étant particulièrement recherchée par les entreprises.
Suivant l’étude, la recherche pour décrocher une mission freelance s’avère trois fois plus rapide que pour l’embauche d’un CDI .
Le cabinet de recrutement a par ailleurs découvert durant son enquête que les profils les plus courus sont composés :
- Des programmeurs PHP et C++, qui représentent 11 % des demandes ;
- Des DevOps (16 %) ;
- Des ingénieurs en logiciels embarqués (18 %).
Dans le même temps, il a monté un classement des rémunérations médianes les plus intéressantes en France :
- Par niveau d’expérience ;
- Par secteur technologique.
Le tableau montre que chez les profils débutants (0-2 ans d’expérience), la rémunération brute médiane s’élève à :
- 41 000 euros/an pour l’ingénieur en intelligence artificielle (IA) ou en vision par ordinateur ;
- 42 000 euros/an pour le scientifique des données ;
- 43 000 euros/an pour l’ingénieur DevOps.
Les DSI forment l’un des postes les mieux payés chez les profils seniors
Concernant les profils seniors (5-7 ans d’expérience), les fonctions les plus attrayantes pour les experts en IT sont :
- Le responsable de bureau d’études, le responsable d’infrastructure, et l’architecte (en systèmes embarqués et en électronique). Leur rémunération brute médiane s’établit chacune à 70 000 euros/an ;
- Le directeur des nouvelles technologies ou en recherche et développement : 75 000 euros/an ;
- Le responsable de la sécurité des systèmes d'information (RSSI) ou le directeur des systèmes d’information (DSI) : 95 000 euros/an.
Vient après elles le chef de projet en systèmes embarqués ou en électroniques, avec 63 000 euros/an . Celui-ci est classé devant le scientifique ou l’ingénieur des données, l’ingénieur en vision par ordinateur ou IA, et le DevOps. Ces métiers promettent chacun un salaire brut médian de 60 000 euros/an.
Pour mener son étude, Silkhom a analysé les informations d’environ 10 000 postulants entre 2019 et 2022 inclus. L’analyse se divise en trois régions géographiques :
- Les grandes villes (Strasbourg, Montpellier, Nantes, Nice, Toulouse, Marseille, Lyon) ;
- Paris ;
- Les zones moins concentrées en résidents.
Elle dévoile que le marché de l’embauche en électronique et en informatique a rebondi en 2021. Ceci après la perte de vitesse de 2020 due à la pandémie de Covid-19 .