Les grandes firmes de la Silicon Valley pèsent énormément sur l’échiquier géopolitique mondial. Elles se présentent comme les seconds interlocuteurs, après la Maison Blanche, de la diplomatie européenne dans leur pays. Signe de leur importance sur ce plan, l’Union européenne vient d’ouvrir une antenne dans cette région. Avec ce bureau, l’organisation entend fortifier sa diplomatie axée autour du numérique.
Au début du mois-ci, l’Union européenne (UE) a inauguré son ambassade en Californie, à San Francisco, dans la Silicon Valley. Un centre mondial de l’innovation et de la technologie numérique. Cette antenne servira à affermir les relations diplomatiques entre les États-Unis et l’UE. Cependant, elle devrait aussi permettre à cette organisation supranationale de mieux s’adresser aux intervenants dans le secteur des technologies numériques . À entendre par là : les législateurs et le monde des affaires, etc.
Ce dernier regroupant notamment les freelance IT américains qui pourraient apporter leur expertise aux entreprises européennes. Pour rappel, ce dispositif représente un statut de travailleur indépendant. Il permet d’obtenir une liberté organisationnelle, une autonomie…
Confirmer la coopération technologique entre l’UE et les États-Unis
L’antenne californienne est en outre destinée à promouvoir les technologies et les standards de l’Union . Sans oublier les modèles de gouvernance ainsi que les réglementations et politiques numériques.
Ce bureau a été établi dans les locaux du consulat de l’Irlande. Il dépendra de la représentation extérieure de l’UE à Washington DC. Sa direction sera assurée par un membre de la Commission, Gerard De Graaf, spécialisé dans la législation américaine relative :
- Aux services numériques (DSA) ;
- Aux marchés numériques (DMA).
La mise en place de cette ambassade constitue le fruit de l’engagement commun du sommet UE-États-Unis de l’an écoulé. Les deux parties ayant promis de resserrer le partenariat technologique transatlantique. La création de ce bureau représente par ailleurs une concrétisation décisive des conclusions sur la diplomatie numérique . Celles-ci ont été prises par le Conseil des affaires externes de l’Union européenne en juillet dernier.
À l’échelle mondiale, l’UE occupe la place de leader :
- Dans la conception de règles et politiques appuyant une approche des technologies numériques et de l’Internet orientée vers l’humain ;
- Des solutions numériques.
En tant que tel, elle s’est focalisée sur la construction de coopérations stratégiques. Ceci dans les pays entretenant les mêmes idées autour du globe, entre autres avec les Américains .
Une avancée dans l’amélioration de l’action de l’UE sur divers sujets
L’Europe désire raffermir le partenariat technologique avec les États-Unis. Le Conseil de l’Union européenne s’est réuni le 18 juillet dernier pour discuter de la diplomatie numérique. Il a voulu que cette notion devienne un constituant indispensable de l’intervention de l’UE à l’étranger . Le but consiste à soutenir une vision des technologies numériques tournée vers l’humain dans les organisations multilatérales telles que :
- L’Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) ;
- L’Organisation mondiale du Commerce (OMC) ;
- L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) ;
- L’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) ;
- Le G7 ;
- Les Nations Unies.
Josep Borrell, le vice-président de la Commission européenne, a souligné concernant l’ouverture de l’antenne de l’UE à San Francisco :
C'est un pas concret vers le renforcement du travail de l'UE sur les sujets comme la cybersécurité et la lutte contre les menaces hybrides, la manipulation de l'information et l'ingérence étrangères.
Josep Borrell
Elle sera vivement impliquée dans les discussions décisives qu’entretiennent présentement les États-Unis et l’UE autour du remplaçant du Privacy Shield. Un texte voué à réglementer les échanges d’informations entre les États membres de l’Union et le Pays de l’Oncle Sam.