Ces derniers mois, les marchés de cryptomonnaies souffrent d'une ambiance plus ou moins morne. L'écosystème blockchain reste toutefois en plein développement dans l'Hexagone malgré tout. Une étude de la French Chain en témoigne. Elle prévoit que dans les 12 prochains mois, la filière recrutera beaucoup de personnes, dont surtout des développeurs.
En pleine conjoncture macroéconomique marquée par des incertitudes, l'univers de la chaîne de blocs affiche une santé éclatante. Il devrait continuer à offrir des possibilités de carrière durant les années à venir. Une bonne nouvelle pour les consultants Blockchain en freelance. Un statut que les salariés peuvent adopter dans le cadre d'une reconversion professionnelle. Le recours à ce dispositif s'effectue par le biais de quelques étapes : étude de marché, dressage d'un plan d'affaires...
En tout cas, le dynamisme du secteur s'avère incontestable. Il prouve également l'attrait grandissant d'acteurs plus diversifiés pour ces technologies émergentes . Le fait que l'Exécutif ait montré des signaux d'ouverture ces derniers mois paraît donc logique.
Les plus grands bénéficiaires seront les développeurs
La French Chain a cherché à savoir où en est l'industrie blockchain en France. Elle a alors découvert que 900 emplois pourraient être créés en 2023. 97 % des acteurs du secteur prévoient d'embaucher au moins un collaborateur l'année prochaine, selon le portail d'informations. Pour remarque, les dix plus grands employeurs dans le pays portent sur :
- iExec : 49 salariés ;
- Dawex : 51 salariés ;
- Dogami : 56 salariés ;
- Arianee : 79 salariés ;
- Kaiko et Nomadic Labs : 80 salariés chacun ;
- Coinhouse : 83 salariés ;
- Sorare : 170 salariés ;
- Wakam : 198 salariés ;
- Ledger : 671 salariés.
Dans cette vague d'embauche, les programmeurs représentent les profils les plus courus. Ils captent 82 % des futurs postes à pourvoir . Les commerciaux se révèlent aussi très recherchés, totalisant 55 % des besoins des entreprises. Derrière eux se trouvent les dirigeants .
Cette série de recrutement s'explique surtout par les excellents résultats des acteurs du marché de la chaîne de blocs. Sur les deux dernières années, leurs revenus se sont améliorés de 250 % en moyenne. Ces entreprises sont aussi orientées vers l'international. 40 % des recettes de celles qui siègent en France proviennent en moyenne d'autres pays.
Trois régions captent la majorité des emplois dans la filière
Dans le monde de la chaîne de blocs, la cryptomonnaie et les services financiers forment la sous-branche la plus représentée. 27 % des entreprises de la filière en sont issues. Ce sous-secteur est suivi par celui :
- De l'accompagnement, qui rassemble les agences Web3, le conseil, les associations et la formation (22 %) ;
- Des infrastructures, ainsi que du divertissement (10 % chacun) ;
- De la logistique (8,5 %) ;
- De l'ingénierie et de la programmation (6,5 %) ;
- De la Legaltech (4,5 %) ;
- Etc.
Pour le moment, l'écosystème blockchain français reste extrêmement concentré. L'Occitanie, la Provence-Alpes-Côte d'Azur et l'Île-de-France réunissent en effet huit entreprises sur dix (84 %). La région francilienne regroupe de plus 66 % des entreprises. Cette concentration s'accentue davantage si l'on regarde l'effectif des employés. Trois départements cumulent 73 % des collaborateurs blockchain. Les Bouches-du-Rhône, les Hauts-de-Seine et Paris recensant respectivement 16, 32 et 106 entreprises.
La French Chain a constaté que la tendance s'est amplifiée incessamment depuis 2019. Les acteurs tricolores de la chaîne de blocs ayant vu leur nombre augmenter de quelque deux fois en trois ans. Pour cause, cette invention se définit comme un sous-domaine de la high-tech. Elle est donc destinée à se répandre dans les collectivités régionales au fil de son expansion.