Fujitsu annonce un nouveau simulateur quantique pour accroître son activité dans cette branche de l’informatique. Celui-ci rassemble une architecture léguée par le logiciel optimisé, Qulacs, et par Fugaku, le très célèbre supercalculateur de la société japonaise. D’après son fabricant, à l’échelle planétaire, ce simulateur apparaît comme le plus rapide dans la catégorie 36 qubits.
Sur le marché des simulateurs quantiques, Fujitsu compte améliorer sa position grâce à son Todoroki, dévoilé en mars dernier. Avec ce système muni de 36 qubits, le groupe basé à Tokyo défend les mêmes ambitions que ses rivaux. Aussi nourrit-il par exemple les mêmes buts qu’Atos avec son Quantum Learning Machine (QLM).
Bon à savoir : les professionnels de l’IT peuvent intégrer cette société française en tant que consultant indépendant.
Pour trouver d’éventuelles missions proposées par l’enseigne, ces experts sont invités à effectuer leur recherche sur des plateforme informatique spécialisées.
Grâce à leur réseau constitué de nombreuses grandes firmes spécialisées dans l’IT, ces sites facilitent grandement ce processus.
Un simulateur encore plus performant sera déployé plus tard dans l’année
D’après le directeur du projet d’intelligence artificielle chez Fujitsu, David Snelling, ils veulent permettre d’analyser :
- Le fonctionnement des algorithmes quantiques, et plus précisément ceux qui exploitent le mieux les particularités du calcul quantique ;
- Les défis que l’ingénierie quantique instaure.
Le responsable explique que la décohérence et le bruit peuvent être paramétrés pour :
Modifier le comportement du simulateur, de manière à ce que les développeurs puissent mettre au point diverses stratégies pour améliorer leurs algorithmes.
David Snelling
En partenariat avec Fujifilm, la première application effective a pour vocation de jauger les algorithmes quantiques dépeignant des réactions chimiques. Ceci pour l’élaboration de nouveaux équipements. Entretemps, Fujitsu affirme multiplier ses efforts pour concevoir un simulateur de 40 qubits d’ici septembre 2022. Le constructeur nippon songe à démarrer avec des clients des chantiers de Recherche et Développement sur des applications quantiques. Ces travaux seront réalisés autour du secteur pharmaceutique et celui de la finance.
Todoroki repose sur une grappe d’ordinateurs dotée de 64 nœuds sur son système de calcul intensif PrimeHPC FX 700. Chacun de ces nœuds embarque un processeur A64 FX, d’architecture ARM. Soit le même composant dont Fugaku est équipé. Pour information, celui-ci représente le supercalculateur de Fujitsu qui occupe la place de leader du marché mondial depuis juin 2020.
Le produit surpasse les plus grands simulateurs actuels
Du point de vue software, le simulateur quantique de la firme japonaise lance le programme en source ouverte Qulacs. Remis sous licence MIT, ce dernier a été créé par QunaSys Corporation et le laboratoire Fuji de l’université tokyoïte. Sur des traitements simultanés à grande vitesse, Todoroki promet, sur l’exécution de ce logiciel, des performances exceptionnelles. Son fabricant détaille que celles-ci seront d’environ deux fois meilleures que celles des principaux simulateurs à l’instar du :
- Qiskit-Aer, signé IBM ;
- JUQCS, produit par le centre de recherche de Juliers en Allemagne ;
- QS d’Intel.
Concernant les spécificités du PrimeHPC FX 700, le système :
- Affiche 3,072 téraflops de puissance de pointe théorique sur des calculs FP64 ;
- Assure une vitesse de 12,5 Go par seconde pour le transfert entre les nœuds à travers des liaisons InfiniBand ;
- Est doté d’une mémoire de 32 Go, avec un débit binaire très élevé de 1 024 Go par seconde.
Selon Fujitsu, les performances de la bande passante de la mémoire ont été optimisées grâce à l’exécution parallèle des calculs. Et ce, en recourant à des commandes SVE durant le portage vers la puce A64 FX.