Depuis quelques années, la filière de l’éducation intègre progressivement la transformation numérique. Des start-ups à l'instar d'Unowhy ont choisi de la mettre à profit afin de faciliter l’enseignement. Cet intérêt pour la didactique digitale s’est davantage intensifié depuis l’apparition du Covid-19, au sein des collectivités entre autres.
À la faveur de la pandémie de coronavirus, l’importance du numérique éducatif s’accroît davantage. Depuis la crise sanitaire, ce concept se situe au centre des préoccupations des organisations territoriales. Telle est la conclusion tirée par une récente analyse réalisée auprès de 200 élus et agents de mairie, département, région, etc. Parmi les personnes interrogées, 81 % considèrent le domaine comme prioritaire.
Cette perception devrait contribuer à générer nombre d’opportunités notamment pour les consultants digital en freelance. Ce statut de travailleur indépendant permet en effet aux collectivités de bénéficier localement de l’expertise d’un professionnel. Il reste que ce dernier doit remplir les obligations légales et techniques incombant à sa profession. Il doit avoir notamment choisi un statut juridique, effectué une étude de marché, etc.
Certains territoires semblent plus impliqués que d’autres
Début 2021, l’État avait annoncé sa volonté d’appuyer des initiatives pédagogiques de digitalisation. Un investissement de 105 millions d’euros a alors été décidé à l’occasion du plan de relance. Le gouvernement a aussi démarré en janvier 2021 un appel à manifestation d’intérêts. Ce dernier a pour objet l’élaboration d’un cadre numérique pour les écoles, du CP au CM2. L’objectif est d’aider ces établissements à se doter d’un support commun basique. L’idée consiste à :
- Leur proposer des moyens et des services digitaux ;
- Les soutenir financièrement pour l’acquisition de réseaux et de matériel informatiques ;
- Les assister dans l’assimilation de ces outils.
Un sondé sur deux a soumis une candidature à cette opération, prouvant sa réussite. L’appel à projets touche en revanche davantage :
- Les municipalités urbaines (66 %) ;
- Les collectivités de 10 000 résidents ou plus (62 %).
Ce phénomène s’explique certainement par le fait que ces organisations disposent de ressources plus conséquentes pour y postuler. Parmi les répondants qui n’ont pas participé, quelques 33 % regrettent un défaut de renseignement sur le sujet.
La plupart des individus questionnés estiment en outre que la didactique digitale :
- Constitue une solution efficace afin de réduire l’inégalité d’usage ou d’accès à Internet (85 %) ;
- Facilite l’acquisition des savoirs (86 %).
Unowhy veut bâtir l’avenir de l’école
Avant que la crise du Covid-19 favorise son expansion, le numérique pédagogique intéressait déjà beaucoup de Français. Parmi eux se trouve Jean-Yves Hepp, qui a décidé d’abandonner son emploi pour se reconvertir dans l’entrepreneuriat. En 2007, il a créé Unowhy, animé par la volonté de :
[…] Réenchanter l'école en mettant le numérique à la portée de tous.
Jean-Yves Hepp
Son fondateur explique que la start-up ambitionne de construire l’école de demain, tout en conservant une approche européenne du numérique. Ce dernier est, d’après lui, en mesure d’aider les enfants à s’épanouir. Le dirigeant vend donc uniquement des instruments développés pour l’enseignement. Il déclare :
Cette vision du numérique, c’est pour contribuer à imposer en Europe, trois ou quatre acteurs, des leaders qui vont créer du numérique, en phase avec la philosophie de l’Europe. C’est mon ambition sociétale.
Concernant sa perspective économique, Jean-Yves Hepp cible le Vieux Continent à moyen terme. Il compte, pour ce faire, toujours centrer les apprentissages sur la pédagogie. Sa société fournira ainsi des instruments qui permettront d’assister plus efficacement les élèves.
Parmi les outils déjà déployés par la jeune entreprise figure SQOOL. Une solution sortie en 2015 et qui est aujourd’hui présente dans 300 collectivités, issues de 5 régions et 34 départements.