Google lance une solution innovante pour renforcer la confidentialité des internautes sur le web. Baptisée « IP Protection », celle-ci vise à permettre aux utilisateurs de Chrome de masquer leur adresse IP, minimiser ainsi la visibilité de leurs activités en ligne.
Cependant, cette fonctionnalité, repérée par Bleeping Computer, exploite l’adresse IP de l’utilisateur pour traquer ses comportements de navigation, créant ainsi des profils détaillés des préférences de chaque internaute.
Un anonymat en ligne renforcé
L’adresse IP, qui agit comme une sorte de carte d’identité pour chaque connexion Internet, est aussi utilisée pour suivre les activités en ligne des utilisateurs.
Elle permet de créer des profils détaillés des préférences de chaque internaute, mais elle est également essentielle pour le fonctionnement d’Internet, car elle gère le trafic, prévient la fraude et exécute d’autres fonctions critiques.
La société testera cette technologie sur ses propres sites, tels que Google, Gmail et Google Analytics, aux États-Unis, avec la participation volontaire des utilisateurs.
Pour résoudre le problème de la personnalisation des services en ligne basée sur l’adresse IP, Google envisage de faire passer chaque utilisateur par un intermédiaire, dont l’adresse représentera une approximation de la sienne.
Une fonctionnalité qui pose des problèmes de cybersécurité
Cependant, cette démarche soulève des questions du côté des experts en cybersécurité, car les sites web auront du mal à distinguer les connexions légitimes des attaques par déni de service (DDoS) . Pour y remédier, Google envisage de demander aux utilisateurs de créer un compte et de s’authentifier auprès du proxy.
Le pistage de l’adresse IP par les enquêteurs pour traquer les internautes soupçonnés de crimes pose également des problèmes. Cette nouvelle fonctionnalité pourrait compliquer leur travail.
Cette initiative s’inscrit dans la continuité des efforts de Google pour renforcer la confidentialité en ligne. L’entreprise avait déjà annoncé son intention de supprimer les cookies tiers de Chrome d’ici fin 2024, rejoignant ainsi d’autres navigateurs, tels que Safari et Firefox, dans cette démarche.