Le gouvernement veut contribuer à la croissance de l’industrie française des NFT par l'intermédiaire d’investissements de France 2030. Le ministre délégué à la Transition numérique s’est exprimé sur ce projet lors d’une visite au NFT Factory à Paris. Il a ainsi fait part de sa volonté d'éclaircir leur cadre fiscal, juridique et réglementaire.
Une nouvelle galerie consacrée aux jetons non fongibles (NFT) vient d’ouvrir à Paris. Le NFT Factory a été inauguré le 18 octobre dernier. Jean-Noël Barrot, le ministre délégué à la Transition numérique, a assisté à l’événement. Lors de cette cérémonie, il a déclaré que l’État songe à appuyer la croissance de ces objets virtuels en France.
Ce projet profitera notamment aux consultant blockchain, qui devraient voir le nombre de propositions de missions se multiplier. À souligner que les NFT représentent un type d’actif numérique stocké sur cette technologie. Pour trouver des opportunités dans ce domaine, ces professionnels peuvent se rendre sur les plateformes web spécialisées.
- Les NFT ont résisté à l’écroulement des marchés des cryptomonnaies
- La mise en place d’un cadre régulatoire des NFT s’impose
Les NFT ont résisté à l’écroulement des marchés des cryptomonnaies
L’Exécutif envisage concrètement d’allouer des fonds publics dans le développement des NFT, d’après Jean-Noël Barrot. Une annonce qui semble intervenir avec un léger retard. Les jetons non fongibles ayant subi l’impact de la chute des marchés des cryptomonnaies depuis janvier 2022.
Dune Analytics confirme cet état de fait. Le volume de flux de ces actifs a chuté de 97 % depuis le début de l’année, d’après son étude. Il serait tombé à 466 millions de dollars au 30 septembre dernier. En janvier 2022, son niveau avait atteint un record de 17 milliards de dollars. Elliptic a remarqué en outre une amplification des piratages et arnaques visant ces objets virtuels. Les voleurs auraient dérobé pour 100 millions de dollars de NFT entre juillet 2021 et 2022, précise son rapport.
L’écosystème tricolore demeure cependant dynamique. Un fonds de capital-risque destiné au Web3, baptisé LAMS Web3, a été ouvert à la mi-octobre 2022. Il réunit la société d’investissement suisse Stake Capital et la firme parisienne de gestion de private equity Trail. Sa constitution fait suite aux lancements des fonds de Xangen ainsi que de Cathay Innovation et Ledger. Cette organisation investira dans quatre domaines dans lesquels les NFT sont déjà fortement présents :
- Le sport ;
- La musique ;
- L’art ;
- Le luxe.
La mise en place d’un cadre régulatoire des NFT s’impose
Jean-Noël Barrot a déclaré qu’avec les acteurs mondiaux de l’industrie du luxe, des jeux vidéo et de la culture :
[…] La France a tous les atouts pour devenir une plateforme européenne et mondiale des NFT. […]
Jean-Noël Barrot
D’où l’intérêt de soutenir le développement de ces jetons non fongibles, d’après lui. Le ministre délégué à la Transition numérique a précisé que ce financement s’opèrera dans le cadre de France 2030. L’Inspection générale des finances a été investie d’une mission globale sur ces actifs, a-t-il détaillé au média The Big Whale. Le responsable politique n’a en revanche pas livré davantage de précisions sur les modalités ou le montant de cet accompagnement.
Jean-Noël Barrot a insisté par ailleurs sur la nécessité de bâtir un cadre réglementaire pour ces objets virtuels. Les NFT sont encore dépourvus d’identification, surtout du point de vue de la sécurité juridique. Pourtant, ils ont déjà capté les investissements de 2 % des Français. Ce chiffre provient d’une enquête commandée par l’Association pour le développement des actifs numériques (Adan).
Le président de la NFT Factory, John Karp, a annoncé qu’on se trouve à l’orée d’une révolution. Les jetons non fongibles accompagneront le quotidien des ménages d’ici une décennie, a-t-il prédit.