Pilotée par le professeur Winfried Hensinger, une étude de l’université de Sussex a prouvé les performances des ordinateurs quantiques. Vingt ans auparavant, les scientifiques qui se penchaient sur le sujet affirmaient que ce serait impossible. Cette expérience a pourtant permis d’ouvrir la voie vers la conception de ces ordinateurs surpuissants.
Des experts britanniques ont réalisé des études sur des transferts de données en qubits. La fiabilité et la vitesse exceptionnelle de ces flux de données permettent d’envisager la fabrication d’ordinateurs quantiques. Ces machines d’un nouveau genre exploitent des particules subatomatiques, leur permettant d’échanger des informations même si elles se trouvent à des millions de kilomètres les unes des autres.
Les chercheurs de l’université de Sussex entendent proposer des appareils qui puissent exploiter toutes les capacités de leur puce quantiques. IBM, Microsoft et Google se lancent eux aussi dans l’étude de la technologie quantique. Ce dont ceux qui effectuent une mission freelance pourraient tirer profit dans quelques années.
Des ordinateurs multitâches
Contrairement à l’exécution linéaire des codes binaires effectués par les ordinateurs classiques, les machines quantiques échangent en qubits. Concrètement, les appareils traditionnels effectuent des calculs de programme un à un. Les ordinateurs quantiques peuvent quant à eux fonctionner en superposant les différentes opérations. Cela se traduit par une performance plus élevée et une vitesse de traitement nettement plus considérable. De plus, les appareils quantiques bénéficient d’une capacité de calculs qui serait hors de portée pour les ordinateurs classiques. L’expérience menée par l’équipe du professeur Hensinger a mis au point des puces transportant des informations avec une fiabilité de 99,999993 %.
Ainsi, l’enjeu actuel des chercheurs et de trouver une alternative de fonctionnement pour un volume important de qubits.
Pour la co-auteur de la nouvelle étude UQConnect, Mariam Akhtar, les scientifiques de l’université de Sussex ont relevé ce défi :
Cette expérience valide notre architecture unique, offrant ainsi une voie passionnante vers un calcul quantique à grande échelle.
Mariam Akhtar
Selon ces mêmes chercheurs, le perfectionnement de ces ordinateurs puissants pourrait favoriser le déploiement de matériaux technologiques qui ne sont pas encore utilisés. Par ailleurs, le changement climatique pourrait être modélisé en temps réel grâce à ces appareils d’un genre nouveau.
Le professeur Hensinger annonce le développement constant des ordinateurs quantiques pour répondre aux problématiques :
[…] nous savions qu’une approche modulaire était essentielle pour rendre les ordinateurs quantiques suffisamment puissants pour résoudre les problèmes d’une industrie en constante évolution.
Le physicien affirme également que le développement des micropuces intégrées aux ordinateurs quantiques sera la principale limite à l’exploitation de ces machines.
Des limites à sa création
Pour créer un ordinateur quantique, la taille est un défi considérable. En effet, cela reviendra à relier des particules minuscules. Le tout formera un ensemble avec les mêmes dimensions qu’une assiette à dîner.
Ensuite, il faudra relier les antennes pour les mettre à l’échelle d’un ordinateur. Cela nécessiterait un espace de plusieurs milliers de mètres carrés. De cette manière, les calculs des machines quantiques peuvent être utilisables et seront réalistes. Toutefois, les avancées de la technologie des communications ne sont pas encore compatibles avec ce type de flux.