L’intelligence artificielle ChatGPT bouleverse l’univers de la technologie depuis son déploiement. Il permet de rédiger plus facilement tous types d’articles. Si bien que des gens ont commencé à s’en servir pour frauder aux examens. Pour lutter contre ce fléau, un étudiant a inventé un instrument destiné à examiner la crédibilité d’un contenu.
Edward Tian, un étudiant en informatique, a réussi à mettre au point une application web qu’il a baptisée GPTZero. Un logiciel dont le code pourrait intéresser certains développeurs freelances. Le concepteur a déclaré sur Twitter avoir passé les fêtes de fin d’année 2022 à son élaboration.
Le programme permet de découvrir si une personne a utilisé le robot conversationnel ChatGPT pour écrire son texte. La vérification s’effectue en peu de temps et avec une efficacité redoutable. L’outil pourrait être d’une très grande utilité pour les universités et les écoles du monde entier. Beaucoup d’étudiants exploitent en effet cette intelligence artificielle (IA) signée OpenAI afin de tricher lors des examens notamment.
Des tests ont déjà été réalisés
Lorsqu’on demande à ChatGPT sa description, l’outil se considère comme étant un agent conversationnel créé par l’éditeur californien. Le chatbox explique qu’il est voué à apporter des réponses aux interrogations de ses utilisateurs et à leur :
[…] Fournir des informations sur un large éventail de sujets.
Le caractère naturel de ses réponses est tel qu’on pourrait penser que le contenu généré est l’œuvre d’un humain. Heureusement donc que GPTZero a été développé pour aider les usagers à détecter un texte rédigé par l’IA d’OpenAI. Dans sa présentation de l’application web sur Twitter, Edward Tian, a expliqué :
Il y a tellement de battage médiatique autour de ChatGPT… Est-ce que ceci et cela sont écrits par l'IA ? Nous, en tant qu'humains, méritons de savoir !
Edward Tian
Après la divulgation de l’outil, plusieurs enseignants l’ont essayé et ont obtenu des résultats positifs. L’étudiant en informatique a pour sa part posté une vidéo de démonstration comparant deux contenus. L’un constitue une publication LinkedIn dérivant de ChatGPT, tandis que l’autre porte sur un texte composé par le New Yorker. Dans les deux cas, GPTZero a réussi à identifier lequel émane respectivement de l’intelligence artificielle et d’un humain. Edward Tian souligne cependant dans ses réponses aux internautes que son programme :
- Répond seulement à quelques cas élémentaires ;
- Comporte des défauts.
Deux indicateurs sont examinés
La vidéo partagée par l’étudiant révèle que pour vérifier un texte, les usagers doivent juste le copier-coller dans le logiciel. GPTZero informe par la suite si l’article est vraisemblablement issu d’une véritable personne ou d’un robot. L’instrument a suscité un immense engouement, au point qu’à peine quelques heures après sa présentation, il connaissait une panne. Son développeur révèle qu’une dizaine de milliers de personnes s’en sont déjà servis. Edward Tian a d’ailleurs mis à jour son programme pour :
[…] Réduire considérablement le taux de faux positifs et améliorer les résultats de sortie.
Edward Tian
L’application web regarde deux indices afin d’examiner si une œuvre a été composée par une IA : la rafale et la perplexité. Ces paramètres sont fondés sur l’analyse des phrases pour savoir si celles-ci sont :
- Structurées de façon faiblement formatée ;
- Ou constituées de mots complexes.
La rafale étudie les disparités (construction, longueur, forme) de phrases. Celles produites par ChatGPT s’avèrent généralement homogènes alors que les humains écrivent d’habitude avec davantage de différences.
Concernant la perplexité, un bas score dénote une probabilité que le crédit de l’article soit l’œuvre d’un robot. Une note élevée témoigne en revanche d’une possibilité que celui-ci ait été réalisé par un humain.