Le Code de bonnes pratiques renforcé contre la désinformation a été signé par de nombreuses entités. L’Union Européenne trouve cependant que certains membres ne sont pas suffisamment impliqués. Twitter a notamment été critiqué pour son rapport qui était trop court comparé aux autres signataires. Certains médias rapportent d’ailleurs que ce réseau social est un foyer de fausses informations.
Le net est un moyen efficace pour diffuser une information. Les sujets qui nourrissent la polémique se multiplient sur Internet et notamment sur les réseaux sociaux. Les médias à l’instar du New York Times mentionnent spécifiquement TikTok et Twitter. Les réseaux sociaux représentent un environnement favorable pour proposer une mission freelance . Pour cause de désinformation, Twitter est cependant critiqué par l’Union Européenne. Signataire du Code de bonnes pratiques renforcé contre la désinformation, il était censé fournir un rapport complet de ses efforts. Résultat, Twitter a déposé un compte-rendu de 80 pages, les autres entités ont en fourni 150, voire plus .
Des données incomplètes
L’Union Européenne estime que le rapport déposé par Twitter manquait d’informations . La vice-présidente chargée des valeurs et de la transparence, VÄÂÂÂra Jourová, évoque même un manque de sérieux .
Les autres signataires du Code ont mentionné en détails les efforts déployés dans leur rapport. Par exemple :
- De juillet à septembre 2022, le transfert en euros, de treize millions, à des désinformateurs a été empêché par Google ;
- Pour le troisième trimestre de l’année 2022, TikTok rapporte la clôture de plusieurs faux comptes : au moins 800 000 ;
- Meta rapporte avoir multiplié les étiquettes de vérification sur Instagram (1,7 million) et Facebook (28 millions) en décembre 2022 ;
- Twitch indique avoir suspendu 270 921 comptes suspects et sanctionné 32 tentatives de fraude.
L’Union Européenne s’attendait ainsi à des données chiffrées . Pour se défendre, Twitter explique que le rapport était basé sur des notes communautaires. Celles-ci sont pourtant indisponibles dans certains États membres.
Un comportement pas si surprenant
Jusqu’à présent, 38 entités ont signé le Code :
- Des entreprises du secteur technologique comme Google, TikTok et Méta ;
- Des sociétés de développement de logiciels ;
- Des organismes chargés de vérifier des faits ;
- Des ONGs.
Chaque membre devait exposer les chiffres liés à sa campagne de désinformation. Il s’agit, par exemple, des recettes publicitaires qui auraient pu aller à des organes de désinformations. Cela concerne également le nombre de comportements suspects sanctionnés et les faux comptes bloqués .
Plusieurs raisons peuvent se cacher derrière le rapport concis déposé par Twitter. En effet, l’intention de refuser l’accès aux API ou interfaces de programmation d’applications par les tiers a dernièrement été annoncée par le réseau social . D’un autre côté, il est la proie de critiques sur la manière dont les fausses informations circulent sur sa plateforme. Le groupe Integrity Institute a d’ailleurs mentionné dans son étude que Twitter et TikTok étaient des foyers de désinformation . Il était question de déterminer l’amplification des fausses informations sur différentes plateformes. L’étude révèle également que la solution doit venir de la plateforme elle-même .