Faire face aux défis de l'entrepreneuriat est un enjeu important pour la croissance nationale. Du politique aux indépendants en passant par les entreprises, chaque partie a un rôle important à jouer. Le rachat de Sigfox, aujourd’hui suspendu à une décision ministérielle de Bercy, est un cas de figure parlant.
Aucune start-up n’est à l’abri d’un dépôt de bilan, surtout dans le monde de l’IT. Dans ce secteur, la concurrence technologique est d’ailleurs de plus en plus forte. Ce constat associé à la crise financière mondiale contraint bon nombre d’entreprises à céder une partie de leur capital. D’autres cherchent carrément un repreneur pour pérenniser l’activité et sauvegarder les emplois.
C’est le cas notamment de la start-up toulousaine Sigfox. Cette entreprise attend impatiemment la décision de Bercy sur l’autorisation de son rachat par UnaBiz. Actuellement, elle est ainsi en attente d’une réponse ou d’un éventuel repreneur. Un Freelance informatique aura ainsi la possibilité de collaborer avec la nouvelle direction.
Les prétendants ne manquent pas à la reprise de Sigfox
Depuis 2020, la firme toulousaine Sigfox exerce dans les réseaux à faible débit avec une consommation basse pour objets utilisables via Internet. Cette entreprise a effectué un tournant stratégique pour équilibrer ses comptes. Malheureusement, tous ces efforts n’ont pas conduit aux résultats espérés. L’entreprise a connu une procédure collective 2 ans plus tard, en janvier 2022.
Depuis lors, le Tribunal de commerce de Toulouse voit affluer de nombreux profils pour la reprise dont :
- Le groupe de conseil toulousain Oteis ;
- La start-up parisienne Actility ;
- L'opérateur de Sigfox en Allemagne et Slovénie Heliot Europe Gmbh ;
- La société d'investissement britannique Greybull Capital LLP ;
- Un autre opérateur à Singapour et Taïwan, UnaBiz.
Le CSE et les dirigeants de Sigfox optent pour l’offre de reprise d’UnaBiz, garantissant une sauvegarde de 110 emplois sur 180. Tout en précisant selon Antoine Maër, membre du CSE de Sigfox que:
[…] un point de vigilance en termes de maîtrise des coûts et de trésorerie a été pointé […].
Antoine Maër
Le cas de UnaBiz interpelle les autorités
La décision du tribunal de commerce de Toulouse le jeudi 14 avril 2022 n’a pu être donnée à cause d’un blocage. L’opération doit avoir l’aval de Bercy qui tarde à venir à cause de la nationalité d'UnaBiz, qui est originaire de Singapour.
Henri Bong, dirigeant d’UnaBiz, a donc interpellé le président Emmanuel Macron dans un document pour se pencher sur cette situation pour trouver une solution. S’en est suivi un communiqué du CSE en date du 12 avril pour mettre en avant les craintes des dirigeants et des employés de Sigfox :
[…] Le CSE interpelle le ministère de l'Économie pour ne pas disqualifier un candidat à la reprise de Sigfox.
Henri Bong
Ces plaidoyers ont pour but de ne pas voir UnaBiz disqualifiée avant la décision du tribunal de commerce de Toulouse le jeudi 14 avril en début d’après-midi. La dernière sortie de Henri Bong publiée sur le réseau social LinkedIn laisse toutefois craindre le contraire :
Aujourd'hui, à moins de 24 heures avant la délibération du tribunal de commerce de Toulouse, j'apprends que notre demande IEF aurait été rejetée par Bercy sans aucune explication d'aucune forme.
Henri Bong
Certaines sources confirment que la décision n’interviendrait pas avant le vote du deuxième tour de l’élection du président de la République française. Cet événement s’est déroulé le 24 avril 2022 en France.