Un déficit de formation affecte les professionnels exerçant le métier de délégué à la protection des données (DPO). 1 811 concernés se sont exprimés dans le cadre d’une étude réalisée par le ministère du Travail soutenu par la CNIL. La plupart d’entre eux tiennent à progresser dans le métier à travers une formation continue.
Le ministère du Travail, l’institution d’ingénierie numérique, l’ISEP, la CNIL, l’AFPA et l’AFCDP soutiennent l’enseignement dans la fonction DPO. Des facteurs affectent effectivement les postulants au métier. 42 % des professionnels témoignent qu’ils se sentent isolés au travail. Le tiers n’a aucune expérience en informatique, en plus du déficit de formation.
Une forte évolution des effectifs de DPO a été décelée durant la 4ème commémoration du RGPD. Un autre constat : la plupart des DPO n’accomplissent pas correctement leurs tâches. La raison est le manque de formation pour les délégués à la protection des données. Une formation freelance ou salarié en DPO certifiée et reconnue constitue une solution alternative.
Des professionnels du métier veulent être formés dans les secteurs juridique et informatique. Étant donné que 24 % n’ont profité que de 2 jours de formation maximum. De plus, 33 % n’ont effectué aucune formation. Plusieurs DPO ont pris conscience des circonstances et 44 % aspirent à une formation pour se perfectionner. Pour ceux qui veulent adhérer à une formation entière, le pourcentage s’élève à 31 %.
La recherche d’apprentissage dépend du niveau de capacité que souhaite chaque DPO dont :
Avec l’appui de la CNIL, le ministère du Travail constate une augmentation de l’effectif des DPO durant une étude. En 2018, ils étaient 21 000 pour ensuite passer à environ 29 000 en 2021. Cependant, quelques experts détectent l’inexistence d’une formation continue.
La CNIL étudiera de près cette situation. Elle tient à rappeler les rôles des sous-traitants et des responsables de traitement envers les DPO. D’après l’article 38.2 RGPD, ils sont dans l’obligation de fournir les moyens essentiels pour qu’ils puissent acquérir des notions spécialisées.
À part ces éléments, 63 % des professionnels disposant de diplômes master ou doctorat ont plus de 40 ans. Par ailleurs, 52 % d’entre eux possèdent une ancienneté de moins de 2 ans. Il est précisé également dans l’analyse que 72 % des DPO internes ne se trouvent pas en Île-de-France. Sinon, la conformité dans le métier respecte l’égalité entre genre.
L’étude au sujet des fonctions DPO est effectuée tous les ans. Les témoignages proviennent de 1 811 experts. Ces derniers ont été sondés en septembre et octobre 2021. Le ministère du Travail et ses organismes soulèvent également une autre question : la diversification des profils. Il s’exprime à ce sujet :
À ce constat, s’ajoute le nouveau profil des DPO – issus à 47 % de domaines extérieurs au juridique et informatique – et exerçant parfois la fonction à temps partiel.
Il s’agit notamment de la conformité-audit, de la qualité et des fonctions administratives et financières. Un constat a été réalisé au sujet de l’importance de la formation. Les responsables de l’analyse ajoutent :
Selon leur domaine d’origine, certains DPO auront tendance à surévaluer la perception du niveau de maîtrise requis pour la fonction. La combinaison de ces différents éléments motive une très forte demande en formation.
On note toutefois un point positif : 58 % des DPO éprouvent de la satisfaction à exercer leur métier.