La justice américaine accuse Google de dépenser des milliards de dollars pour faire de son navigateur la sélection par défaut. Selon elle, cette politique, dont l’existence est admise par le groupe lui-même, outrepasserait le droit de la concurrence aux États-Unis. Elle a de ce fait formé une action judiciaire à son encontre. Une première séance du procès vient d’avoir lieu.
Aux États-Unis, 11 États et le département fédéral de la justice ont intenté une action en justice contre Google. Ils accusent la société d’entraver la concurrence hors de quelques périphériques . Le procès devrait commencer en 2023, mais une première audition s’est tenue le 8 septembre dernier. Grâce à cette séance, les parties ont pu avancer leurs premiers arguments dans l’affaire.
À savoir : ce géant américain de la tech propose parfois des opportunités professionnelles ouvertes aux freelance IT . Des travailleurs indépendants dont le statut présente une multitude d’atouts comme l’absence de pression d’un supérieur. Ce dispositif permet également de bénéficier d’une liberté de choisir son horaire, entre autres.
Google a passé des contrats pour conserver sa position dominante
Google a établi certains systèmes pour que son moteur de recherche devienne le choix par défaut des internautes américains. Afin que son outil soit installé par défaut, la firme aurait concrètement conclu des accords avec :
- Les opérateurs de télécommunications T-Mobile et AT&T ;
- Les fabricants de smartphone Samsung et Apple.
L’avocat général du DoJ, Kenneth Dintzer, s’est principalement focalisé sur ce point. Il plaide que cette stratégie permet à l’entreprise d’être le pont par lequel la majorité des usagers passe pour :
- Trouver des sites sur le Web ;
- Surfer en ligne.
À cause de ces contrats, les rivaux du groupe de Mountain View ne peuvent pas se renforcer et se développer. Kenneth Dintzer explique que l’entreprise empêche ses concurrents d’avoir accès aux informations des utilisateurs avec l’exclusivité du choix par défaut .
John Schmidtlein, le représentant légal de la boîte, a reconnu l’existence de ces contrats. Il a en revanche souligné que depuis le commencement des années 2000, la multinationale a signé des partenariats avec :
- Des éditeurs de navigateurs, à l’instar de Mozilla ;
- Des fabricants d’appareils informatiques.
Or, le DoJ n’est jusqu’à maintenant pas parvenu à justifier en quoi ceux-ci posaient problème. L’avocat a ajouté que ces accords étaient capitaux pour des sociétés telles que Mozilla . Tant ils leur permettaient d’encaisser une partie des revenus de Google.
Google affirme faire également face à une rude concurrence
John Schmidtlein a d’ailleurs souligné que ces entreprises proposaient leurs produits sans demander aucune contrepartie. Il a ainsi appuyé que la raison pour laquelle celles-ci nouent des collaborations avec la multinationale :
N’est pas parce qu’ils le doivent, mais parce qu’ils le veulent.
John Schmidtlein
Il a reproché à la partie demanderesse d’afficher une mauvaise compréhension du marché et de se focaliser démesurément :
[…] Sur les moteurs de recherche plus petits comme Bing et DuckDuck Go.
Selon lui, les internautes n’ont pas besoin de se rendre sur Google pour réaliser des emplettes en ligne. L’avocat a ensuite déclaré que le fait que cette entreprise ne subisse pas la même rivalité concernant chaque requête :
[…] Ne signifie pas pour autant que l'entreprise n'est pas confrontée à une concurrenceféroce.
Les représentants des différentes parties au procès antitrust se sont en outre entendus sur certains points fondamentaux. Ils admettent que Google contrôle Android et Chrome , les leaders respectivement du système d’exploitation et du navigateur Internet. Les informations provenant des demandes des internautes sont déterminantes pour la réussite d’un moteur de recherche, ont-ils également reconnu ensemble.