L’Exécutif américain vient d’édicter six principes destinés à réguler le fonctionnement des leaders du numérique. Des sociétés qui dédient une quantité très importante d’argent dans des campagnes de lobbying. L’adoption de ces règles s’inscrit dans le sillage du Parlement des États-Unis. En parallèle, les politiques du pays préparent un projet de loi également voué à réguler l’activité des géants technologiques.
Les Big Tech (Google, Amazon, Facebook, Apple et Microsoft) dépensent énormément d’argent pour tenter d’influencer les décisions politiques. Dans le lobbying, les investissements de ces cinq plus grandes firmes technologiques américaines atteindraient plusieurs dizaines de millions de dollars. En dépit de leurs manœuvres, la Maison Blanche prend en revanche ses dispositions pour renforcer l’encadrement de ces entreprises.
À titre indicatif, les grandes sociétés comme celles-ci peuvent proposer des offres d’emploi accessibles aux freelance digital . Un statut qui offre plusieurs avantages, parmi lesquels l’on citera essentiellement la liberté et l’autonomie. Pour l’adopter dans ce domaine d’activité, il suffit de suivre quelques étapes : étude de marché, établissement d’un business plan…
Les colosses de la Tech américaine s’inquiètent de l’AICOA
L’AICOA (American Innovation and Choice Online Act) constitue un des textes qui préoccupent le plus les Big Tech. Cette version américaine du DMA (Digital Markets Act) étant vouée à les interdire d’avantager leurs propres offres sur leurs plateformes. Ceci aux dépens des services et produits de leurs rivaux. Google, Amazon, Facebook, Apple et Microsoft rentrent automatiquement dans le champ d’application de cette future législation, qui s’adressera aux entreprises :
- Dont le nombre d’utilisateurs actifs s’élève en-dessus de 50 millions par mois ;
- Totalisant plus de 550 milliards de dollars de capitalisation boursière.
Pour essayer d’échapper à ce dispositif, ces cinq multinationales ont mobilisé des dizaines de millions de dollars . Certains membres du Congrès américain affichent néanmoins un optimisme concernant l’approbation de ce projet de loi nonobstant leurs manœuvres. Ce texte bénéficie d’ailleurs déjà de l’appui de la Maison Blanche.
Reuters indique par ailleurs que Washington a énoncé le 8 septembre six principes pour réguler le fonctionnement des Big Tech . Parmi eux figurent entre autres :
- La levée de protections juridiques particulières pour les grandes plateformes technologiques ;
- La promotion de la concurrence dans la filière de la technologie ;
- L’instauration de protections plus rigoureuses sur Internet pour protéger les enfants et de fortes protections fédérales de la vie privée.
Garantir l’égalité entre les acteurs du marché de la Tech
Le gouvernement américain motive l’adoption de ces lignes directrices par le besoin pour le pays de l’Oncle Sam d’avoir :
Des règles de conduite claires pour garantir que les petites et moyennes entreprises et les entrepreneurs puissent rivaliser sur un pied d'égalité.
Karine Jean-Pierre, son porte-parole a ajouté que ces principes représentent le résultat d’engagement avec plusieurs acteurs et :
[…] De mois de travail de l'administration. […]
Elle a ajouté que les dirigeants américains ont hâte d’observer les réactions des sociétés de la Tech. Puisque Microsoft, Apple et compagnie accentuent quant à eux leurs pressions pour faire échouer d’éventuels projets de loi antitrust. Les Big Tech ont consacré au premier semestre 2022 35,3 millions de dollars dans des campagnes de lobbying. Bloomberg révèle que ces dépenses affichent +15 % d’écart comparativement à celles enregistrées en janvier-juin 2021. Ces titans ont déboursé 17,3 millions de dollars entre avril et juin derniers. Avec ce chiffre, le secteur de la technologie se positionne devant d’autres filières, telles que celle de la pharmacie.
Reuters rapporte que les principes annoncés par l’exécutif américain visent à optimiser la responsabilité des plateformes technologiques et la concurrence.