Le gendarme français des données sur Internet a constaté des violations de la loi réglementant l’utilisation des cookies par TikTok. La société décourage les internautes à les décliner en complexifiant l’accès au bouton dédié à cet effet, a-t-il jugé. Le régulateur a ainsi imposé une amende conséquente au réseau social, apprécié en particulier par la jeune génération.
Au printemps 2021, la CNIL (Commission nationale de l'informatique et des libertés) a amorcé une vaste campagne d’inspections. À l’issue des contrôles, elle a sanctionné Apple, Microsoft, Amazon, Meta et Google pour non-respect du droit en vigueur. Une amende de quelques 400 millions d’euros, en cumul, leur a été infligée.
À cette liste s’est ajouté, le 29 décembre 2022, TikTok, célèbre pour son application de diffusion de vidéos. Une solution dont les consultants digital peuvent se servir dans le cadre de leur prospection. La filiale du groupe chinois ByteDance s’est vu imposer 5 millions d’euros d’amende. La décision est motivée par la manière dont la plateforme utilise les cookies.
De multiples infractions ont été commises
De mai 2020 à juin dernier, la CNIL a effectué des vérifications sur les documents transmis par la multinationale. Le contrôle a par ailleurs été réalisé sur son site Internet. Le régulateur des données personnelles en France a en revanche publié un communiqué soulignant que l’application mobile a été épargnée.
L’investigation a permis à l’autorité de découvrir que la firme chinoise a transgressé la loi informatique et libertés. Un texte qui encadre le dépôt de cookies. Le réseau social est accusé plus exactement d’avoir enfreint différentes règles stipulées à l’article 82 de la norme. D’une part, les informations fournies aux usagers sur les motifs du recueil des traceurs informatiques sur la plateforme s’avéraient imprécises.
D’autre part, Tiktok n’aurait pas permis à ses utilisateurs de décliner la plus facilement possible les cookies, alors qu’il s’agit d’une obligation légale depuis 2020. Sur le site web du réseau social, on peut constater en effet que les usagers peuvent difficilement accéder au bouton destiné à rejeter les traceurs numériques. Alors qu’un seul clic est nécessaire pour donner son consentement, il en faut plusieurs pour le refus. Un mécanisme qui porte préjudice à la liberté du consentement des utilisateurs.