Un juge fédéral de l’État du Texas vient de statuer sur le litige entre Meta et Voxer. Il a reconnu la maison mère de Facebook coupable d’avoir violé ses brevets concernant la transmission vocale et vidéo. Le géant de la tech clame son innocence dans l’affaire et déclare qu’il va interjeter appel.
Les affaires de violation de droits s’enchaînent pour le groupe Meta (anciennement Facebook). En juillet dernier, la société suédoise Epidemic Sound a déposé une plainte contre le géant de Menlo Park. Le spécialiste de la distribution de musique libre de droits lui reproche d’héberger ses contenus audio en l’absence de licence. Instagram et Facebook exploiteraient ces tubes sans aucune autorisation.
À savoir : ces firmes peuvent parfois proposer des offres d’emploi accessibles aux travailleurs sous le statut freelance informatique . Un dispositif qui procure divers avantages liés à l’indépendance et à l’autonomie. Il confère notamment aux professionnels la possibilité d’organiser leur planning selon leurs convenances personnelles, de définir librement leurs honoraires…
Le géant américain est condamné à des millions de dollars de réparation
L’éditeur de l’application Walkie Talkie, Voxer, a aussi intenté en 2020 une action en justice contre Meta. Il l’accuse d'avoir copié deux inventions dont la propriété intellectuelle lui revient .
Ceci pour l’assimiler dans Facebook Live et Instagram Live.
Selon le dossier de plainte, le groupe de Mark Zuckerberg avait identifié l’entreprise comme rivale, alors qu’elle ne disposait :
- Ni d’outils audio en direct ;
- Ni d’instrument vidéo live.
Le document indique que Facebook (la société n’avait pas encore changé de nom à l’époque) a :
[…] Révoqué l’accès de Voxer à des éléments clés de la plateforme et lancé Facebook Live en 2015 puis Instagram Live en 2016. Les deux produits comportent des technologies de Voxer et violent ses brevets.
Le 21 septembre 2022, le tribunal fédéral texan a statué sur le différend. Il a donné gain de cause au développeur de San Francisco. Le juge a ainsi condamné la partie défenderesse à lui verser 175 millions de dollars de dommages et intérêts.
Meta nie les accusations de son compatriote et compte bien former appel contre cette décision. Un porte-parole de la multinationale lance qu’ils sont persuadés que :
[…] Les preuves pendant ce procès ont démontré que Meta n’avait pas violé les brevets de Voxer.
Le groupe a voulu collaborer avec Voxer dans le passé
Le fondateur de Voxer, Tom Katis, commençait en 2006 à chercher une méthode pour régler des problèmes de communication. Plus précisément, il voulait résoudre ceux qu’il a rencontrés lorsqu’il était mobilisé dans l’armée américaine en Afghanistan. Le dirigeant et son équipe ont alors conçu une solution rendant possible l’envoi de messages vidéo et audio. Grâce à cette invention, Voxer a pu créer son application Walkie Talkie en 2011.
Le dossier du procès révèle que Facebook a proposé en février 2012 une coopération à Voxer. La société aurait en réponse suggéré de dévoiler son portfolio de brevets et sa technologie propriétaire au groupe. Cependant, les deux parties ne sont pas arrivées à trouver un terrain d’entente .
Tom Katis souligne avoir pu échanger avec un chef de produit de Facebook Live en 2016. Le but de la rencontre étant de parler de ces possibles violations de droits sur cet outil . Cependant, Meta a rejeté tout accord avec Voxer, affirme le chef d’entreprise.