La Caisse nationale de l’Assurance maladie a récupéré l’adresse Internet de son site web affecté à la Couverture maladie universelle. Pour ce faire, elle a été forcée de « mettre la main au portefeuille ».
La propriété du nom de domaine cmu.fr est revenue à la Caisse nationale de l’assurance maladie (Cnam). L'assurance maladie a perdu le contrôle du site de la CMU à la mi-février 2023 et a été contrainte de payer pour le récupérer. DomExpire, spécialiste de la reprise d’adresse Internet, l’avait rachetée. Pour cette récupération, l’organisme a dû verser 11 000 euros à la société, où il est possible de postuler pour des missions freelances .
Si cette opération n’avait pas été réalisée, il se serait mis en danger. Le Canard Enchaîné indique qu’un repreneur malintentionné est susceptible de subtiliser les informations personnelles comme les numéros de Sécurité sociale.
L’erreur a engendré une hausse monumentale de facture
Le DG de l’Association française pour le nommage Internet en coopération (Afnic), Pierre Bonis a réagi à l’affaire.
Selon lui, il est conseillé de conserver un nom de domaine lorsqu’on y recourt depuis une vingtaine d’années.
L’hebdomadaire satirique écrit que la Cnam a omis de payer l’abonnement annuel relatif à la reconduction du nom de domaine. Le règlement aurait dû être effectué le 13 décembre dernier. Cependant, l’entreprise qui héberge son site consacré à la Couverture maladie universelle (CMU), OVH Cloud, n’a rien reçu. Comme l’exige la procédure dans l’hypothèse de non-paiement, la société a bloqué en conséquence l’accès. Elle a ensuite accordé le 10 janvier 2023, suite à plusieurs rappels, un délai de grâce d’un mois avant d’effacer cmu.fr. Faute de versement, la suppression a pris effet le 11 février 2023.
Une maladresse qui a coûté cher à l’établissement public. Pour l’année en cours, il aurait pu garder la propriété de l’adresse avec 4,50 euros si les délais étaient respectés. Autrement dit, la Cnam a été contrainte de supporter une augmentation de 244 344 % . Une hausse que l’Assurance maladie, également obligée de l’endurer, a regrettée.