Le calcul du TJM ou taux journalier moyen est un élément crucial pour la carrière d’un freelance. Qu’il soit consultant en cybersécurité, chef de projet ou data analyst, etc. Ce tarif doit lui permettre de vivre convenablement et de gérer ses potentielles périodes d’inactivité, mais aussi de paraître suffisamment compétitif aux yeux de ses clients. Un équilibre subtil doit donc être trouvé entre rentabilité et attractivité par chaque indépendant.
Pourquoi choisir de facturer au TJM en tant que freelance ? Quels sont les critères de calcul et comment le fixer sans se tromper ? Freelance Informatique vous accompagne pour définir un tarif journalier pérenne pour votre activité, tout en restant à l’écoute du marché.
Le TJM désigne le taux journalier moyen ou tarif journalier moyen. Il s’agit du mode de facturation le plus adopté par les indépendants. Il détermine la rémunération moyenne obtenue pour une journée de travail par un freelance, exprimée Hors Taxes (HT).
Il est à différencier du THM, le Taux Horaire Moyen, qui comme son nom l'indique, désigne la somme facturée pour une heure de travail.
Généralement, le TJM est exprimé HT car il s’adresse à une entreprise qui peut déduire la TVA. Cependant, si le prestataire s’adresse à un particulier, il exprime son TJM Toutes Taxes Comprises (TTC), car ce dernier n’a pas la possibilité de déduire la TVA.
On parle de taux ou de tarif moyen étant donné que la somme reste une moyenne et peut évoluer en fonction des conditions de travail (contrat sur le long terme, déplacement nécessaire, travail le week-end ou les jours fériés, etc.).
Avant de continuer, il est essentiel de garder à l’esprit que le TJM d’un freelance ne constitue pas son salaire, mais son chiffre d’affaires pour une journée. Il comprend ainsi les charges qu’il devra payer sur sa rémunération (URSSAF, impôts) et doit également compenser les éventuelles périodes d’inactivité (vacances, délais entre deux contrats). En effet, le travailleur indépendant ne bénéficie pas des avantages d’un salarié tels que les congés payés, les cotisations pour la retraite, les arrêts maladie, les primes, le remboursement des frais de transport ou les heures supplémentaires.
De plus, un freelance ne peut pas consacrer l’intégralité de son temps à fournir du travail pour ses clients. Il doit en effet avoir une démarche de prospection pour trouver de nouveaux contrats, mais aussi entretenir la relation avec sa clientèle, faire sa comptabilité et éventuellement communiquer sur son travail et en faire la publicité.
Le TJM est un type de facturation intéressant pour les freelances, et ce pour les raisons suivantes :
Ces avantages en font un choix attrayant pour de nombreux travailleurs indépendants qui souhaitent optimiser leur pratique professionnelle et leur rentabilité.
Le TJM n’est pas le seul mode de facturation à disposition des indépendants. D’autres possibilités existent :
Plusieurs conditions peuvent influencer le choix du TJM d’un freelance, qui concernent autant la prestation en elle-même que son profil professionnel.
L’un des premiers indicateurs du TJM reste le marché de l’activité du freelance. Il s’agit en effet de s’insérer dans la réalité du marché tout en restant compétitif et en valorisant son expertise. Un équilibre difficile à atteindre, mais qui est crucial pour la crédibilité et le positionnement du travailleur indépendant, qui ne doit pas faire fuir son client, mais ne pas pour autant dévaluer son travail.
Pour effectuer une analyse du marché, les réseaux professionnels, comme LinkedIn ou Viadeo, et les plateformes de freelance peuvent être très utiles. Elles permettent d’évaluer le TJM des freelances d’un secteur en particulier, en fonction de leur niveau d’expertise.
Le type de prestation de services a un fort impact sur le TJM : certaines compétences sont facturées assez cher, même pour les débutants, comme le développement web, et d’autres sont plus précaires, comme la rédaction web ou le community management. Bien évidemment, plus la compétence est rare et donc recherchée, plus le TJM du marché sera élevé.
La situation géographique est également à prendre en compte : un indépendant ne facturera généralement pas la même somme à Paris qu’à Toulouse, étant donné que le coût de la vie n’est pas le même dans ces deux villes.
Le profil du freelance est évidemment central dans le choix du TJM. Suite à une étude du marché, le tarif doit être fixé en fonction du niveau d’expérience du travailleur indépendant. Il peut ainsi valoriser ses années d’expérience, à son compte ou bien en tant que salarié, pour augmenter son tarif et proposer des prestations premium à son client. Attention cependant à ne pas fixer un taux trop bas en début d’activité : il sera alors plus difficile de le faire évoluer !
Le TJM peut donc évoluer dans le temps, au fur et à mesure des expériences accumulées et des références clients. Le cursus du prestataire a aussi un fort impact sur son tarif : s’il justifie de nombreuses années d’études, ou s'il investit dans une formation supplémentaire pour se perfectionner et gagner en compétences, cela doit avoir pour conséquence une augmentation de son TJM.
Le type de mission proposé est un critère crucial dans le choix du TJM freelance. En effet, la nature de la tâche va considérablement faire varier son tarif : s’il s’agit d’une expertise recherchée par exemple, ou d’un ouvrage pénible ou difficile qui demande un haut niveau d’investissement ou de pratique, le prix proposé pourra considérablement augmenter.
Le TJM peut par ailleurs varier d’une mission à l’autre et s’adapter à la difficulté de la mission : il sera ainsi plus élevé qu’en moyenne si la prestation demande un niveau d’engagement supérieur.
D’autres critères peuvent jouer sur le tarif, comme l’urgence de la mission, ses enjeux, le retour sur investissement qui sera apporté au client ou encore les frais annexes (déplacements, repas, achats, etc.).
Plusieurs types de missions sont réalisables par un professionnel indépendant : des missions ponctuelles et courtes, pour lesquelles il lui faudra recourir fréquemment à la prospection pour trouver de nouveaux clients, ou des missions récurrentes, qui durent plusieurs mois voire années.
Les missions longues sont à l’avantage du freelance : elles lui permettent d’avoir un filet de sécurité avec un revenu périodique fixe, et lui évitent d’avoir besoin de recourir au démarchage. Il peut alors baisser son TJM en faveur du client, en échange du revenu régulier qu’il lui apporte. À l’inverse, une mission très courte pourra voir son tarif journalier augmenter.
Le terme freelance désigne un professionnel indépendant et qui n’a pas de contrat de longue durée avec un employeur. Cependant, il n’indique pas un statut juridique en particulier : il peut s’agir d’une micro-entreprise, d’une société ou encore d’un salarié d’une entreprise de
Bien évidemment, les charges sociales ne sont pas les mêmes selon le statut choisi par l’entrepreneur :
Des dispositifs existent pour bénéficier d’un abattement des charges lors du lancement d’une activité, tels que l’
Lors du calcul du TJM, il convient de prendre en compte les dépenses professionnelles du prestataire pour son activité. Il peut notamment s’agir :
Ces coûts sont pris en compte dans le calcul du TJM, qui doit non seulement couvrir les charges, mais aussi apporter un revenu suffisant au prestataire.
Le TJM peut également varier en fonction du client pour lequel la prestation est effectuée. En effet, les budgets varient fortement s’il s’agit d’un grand groupe ou d’un commerçant local. Le freelance peut donc adapter son offre, dans une mesure raisonnable, aux moyens du client, à ses besoins et à ses problématiques.
Maintenant que nous avons détaillé les différents critères à prendre en compte pour définir le TJM, nous pouvons passer à la méthode de calcul en elle-même.
Un bon moyen de fixer son TJM est de partir du salaire net annuel que l’on souhaite obtenir, par exemple de la rémunération ultérieure pour un poste salarié dans le même secteur d’activité.
L’autre information à prendre en compte est le nombre de jours travaillés et donc facturés par an. En effet, un freelance ne peut pas travailler tous les jours. Il doit retirer du total de journées travaillées les week-ends et les congés. Il passe également du temps à prospecter, communiquer autour de son activité et réaliser des tâches administratives : il ne peut donc pas dédier l’intégralité de son temps à son activité.
En partant d’une base de 5 jours travaillés par semaine et de 5 semaines de congés payés, on obtient 225 jours par an. On estime cependant qu’un indépendant travaille environ 120 jours par an sur son activité première.
En se basant sur ces données, on peut effectuer le calcul suivant :
TJM = (salaire net annuel - charges - impôt sur le revenu) / nombre de jours facturés
Il faut garder en mémoire que le TJM affiché est un indicateur qui sert de base à une négociation avec le client. Une marge de négociation entre le TJM souhaité et le TJM minimum à facturer doit être calculée. Généralement, la marge de négociation est de 20 à 25 %, si la mission est de longue durée par exemple.
Pour simplifier votre calcul, il existe des outils en ligne pour définir votre TJM tels que
Le TJM d’un indépendant peut être amené à évoluer au fur et à mesure de sa carrière et des fluctuations du marché. Mais comment faire accepter une majoration du tarif journalier à ses clients ?
Plusieurs leviers peuvent être activés pour négocier une augmentation du TJM en freelance :
À titre d’exemple, voici les TJM de freelances que vous pourrez retrouver sur Freelance Informatique :