L’accessibilité, moteur de l’inclusion numérique, représente aujourd’hui un enjeu sociétal majeur. Au-delà des obligations légales qui se précisent, elle constitue un levier stratégique pour les entreprises désireuses d’optimiser l’expérience utilisateur et d’élargir leur audience. L’horizon 2025 marque un point d’inflexion pour l’accessibilité numérique : de nouvelles exigences en termes de conception et de développement web vont s’imposer aux organisations.
Les fondamentaux de l’accessibilité web
Important L’accessibilité numérique consiste à concevoir et à développer des interfaces web de manière à ce qu’elles soient utilisables par tout individu, indépendamment de ses éventuelles limitations physiques, sensorielles ou cognitives.
Cette approche, loin de se restreindre aux exigences réglementaires, répond à une réelle volonté d’inclusion, en s’assurant que chaque visiteur puisse profiter du contenu, interagir avec les fonctionnalités, et naviguer de manière fluide sur le site.
L’évolution du paysage numérique impose aux entreprises d’adopter une démarche d’inclusion adaptée, en intégrant les principes d’accessibilité dès la conception de leurs projets web. Si les plateformes publiques étaient les premières concernées par la réglementation, les structures privées sont désormais tenues de se conformer à ces normes.
Les référentiels et normes d’accessibilité web
Le Référentiel Général d’Amélioration de l’Accessibilité (RGAA) 4.1.2 constitue le principal cadre d’évaluation en France pour l’accessibilité des sites internet. Basé sur les recommandations internationales WCAG (Web Content Accessibility Guidelines), le RGAA guide les entreprises dans l’implémentation de normes spécifiques et analyse leur conformité.
La méthodologie VPTCS d’Opquast vient enrichir les exigences du RGAA en proposant une approche centrée sur l’expérience utilisateur . Elle fournit un cadre révisé qui, au-delà des aspects techniques, intègre des critères qualitatifs tels que la cohérence des contenus et la facilité d’utilisation des services.
Les quatre piliers de l’accessibilité numérique
Visibilité : faciliter l’accès aux contenus
La visibilité désigne la capacité des internautes à distinguer aisément les informations affichées à l’écran. Pour garantir cette visibilité, il est impératif de respecter des critères rigoureux en matière de contraste chromatique et de typographie.
Les images, quant à elles, doivent être accompagnées de descriptions alternatives pertinentes, en donnant la possibilité aux personnes non voyantes, par exemple, d’en saisir le sens grâce à un lecteur d’écran. Ce dispositif transforme le texte affiché en un format sonore (synthèse vocale) ou en braille, permettant ainsi aux individus souffrant de déficience visuelle de comprendre et d’interagir avec les différents éléments d’une interface.
En outre, une mise en page claire et structurée est essentielle pour guider le lecteur dans sa navigation et faciliter la recherche d’information.
Perceptibilité : optimiser la compréhension des informations
La perceptibilité repose sur une organisation rigoureuse de l’information. En structurant les contenus de manière logique et en fournissant des éléments complémentaires tels que des sous-titres et des descriptions alternatives, il est possible de garantir une compréhension optimale pour tous les utilisateurs.
Technique : adapter la navigation à tous les dispositifs
La dimension technique garantit la compatibilité du site avec un large éventail de dispositifs et d’outils d’assistance. Une structure de code bien pensée assure également l’évolutivité du site face aux progrès technologiques.
Des contenus clairs et bien structurés
Les éléments textuels, visuels et multimédias doivent être agencés avec clarté et concision pour favoriser une lecture fluide. L’emploi d’une hiérarchie de titres (H1, H2, H3) améliore l’organisation des informations et facilite la navigation sur le site.
L’accessibilité des services en ligne repose sur la création de formulaires et de processus intuitifs. Des étiquettes explicites et des instructions détaillées orientent l’utilisateur de manière claire, contribuant ainsi à réduire les abandons, en particulier pour les personnes en situation de handicap.
Les solutions pratiques pour améliorer l’accessibilité web
L’accessibilité numérique est souvent perçue à tort comme une démarche complexe. En réalité, de petites modifications apportées à un site peuvent avoir un impact significatif sur sa navigabilité. Voici quelques étapes clés :
Ajouter des descriptions pour les images
Le texte alternatif pour les images est essentiel pour les internautes malvoyants. Ce texte permet aux lecteurs d’écran de décrire les images, ce qui est particulièrement utile pour les informations visuelles. Cette action améliore également le SEO, en enrichissant le contenu des pages pour les moteurs de recherche.
Bien structurer le contenu
Une organisation claire du contenu, à l’aide de titres et de sous-titres hiérarchisés, facilite considérablement la navigation et permet aux visiteurs de localiser rapidement l’information souhaitée. Dans le même temps, les titres ancrés simplifient la compréhension de l’architecture du site et l’indexation de ses différentes pages par les moteurs de recherche.
Optimiser la navigation pour les claviers
La navigation au clavier est un élément fondamental de l’accessibilité web, notamment pour les personnes utilisant des technologies d’assistance comme les lecteurs d’écran ou ayant des difficultés à se servir d’une souris. Dans ce cadre, les développeurs web doivent configurer les composants interactifs d’un site de manière à être accessibles via la touche « Tab ».
La réglementation européenne et l’échéance de 2025
La directive européenne sur l’accessibilité numérique impose aux entreprises de mettre en conformité leurs sites internet avec des normes strictes.
Important À compter de juin 2025, toutes les plateformes destinées au public devront être conçues de manière à permettre à toute personne, y compris celles en situation de handicap, de les consulter et de les utiliser de manière autonome.
Les structures dépassant les seuils de microentreprises sont tenues de s’y conformer dès à présent afin d’éviter d’éventuelles sanctions.
Cet engagement en faveur de l’accessibilité renforce la réputation de l’entreprise.