Le télétravail fait désormais partie intégrante de l’organisation en entreprise, et ce, malgré la réticence d’une partie des employeurs qui réclament le retour à la normale. Pour les professionnels ayant pris goût à ce mode de travail, et qui recherchent l’indépendance, le freelancing semble tout indiqué.
Progression de la pratique du télétravail
D’après une récente étude de la Dares, la pratique du télétravail a connu une hausse significative entre 2019 et 2023. En effet, l’année dernière, plus d’un quart des salariés en France métropolitaine (26 %) ont travaillé occasionnellement à distance (quelques jours par mois), soit 6,1 millions de personnes, contre 9 % avant la crise sanitaire (2 millions).
En revanche, seulement 5 % ont pu exercer leur métier en télétravail 3 jours par semaine ou plus, contre 18 % en 2021. Cette organisation a cédé la place à une pratique plus modérée (pas plus de 2 jours par semaine).
Important Le rapport de l’enquête a également révélé que près d’un tiers des salariés ont déclaré vouloir continuer ou commencer à pratiquer leur activité à distance, et plus de 10 % des répondants étaient convaincus de pouvoir occuper leur fonction sans venir au bureau tous les jours.
Il a été constaté que le développement du télétravail a été impulsé par les cadres, notamment par les femmes. Parmi ces professionnels figure un nombre important d’ingénieurs, des cadres financiers, comptables et administratifs, et des managers commerciaux et technico-commerciaux. La plupart d’entre eux sont des experts de haut niveau et détiennent un CDI dans le secteur privé.
Plus d’autonomie et un meilleur équilibre entre vie privée et vie professionnelle
Le télétravail doit son attractivité à l’autonomie dont bénéficient les salariés. En plus de cette liberté, ils sont soumis à moins de pression. Enfin, cette organisation leur offre la possibilité de mieux équilibrer vie professionnelle et vie familiale.
La combinaison de ces facteurs contribuent à leur bien-être.
Le freelancing, une alternative pour profiter des atouts du télétravail
Les salariés qui ont pris goût à la flexibilité du télétravail, mais qui seraient contraints de rompre avec cette habitude, pourraient démarrer une activité en tant qu’indépendant.
Le freelancing permet en effet d’évoluer de façon autonome : choisir ses propres clients, travailler à son rythme et n’importe où, fixer les tarifs de ses prestations. En revanche, ce statut présente de nombreux défis à surmonter, comme la recherche d’une mission freelance en continu, la promotion de son offre auprès de la cible, et la gestion administrative et comptable de l’activité. D’autre part, la protection sociale du professionnel indépendant est limitée, comparée à celle du salarié, et il faut s’habituer à l’absence de revenus réguliers et stables.
Le travailleur doit prendre en compte tous ces facteurs pour décider si le statut lui convient ou non.