Avec la transformation numérique précipitée par la pandémie de SARS-CoV-2, la question de la cybersécurité est devenue plus déterminante en Europe. Le Secure Access Service Edge y est bien parti pour devenir la nouvelle tendance dans ce domaine. Un secteur sur lequel se fonde l’une des principales préoccupations de la France durant sa présidence au Conseil de l’Union européenne.
Au commencement de la crise sanitaire, beaucoup se sont empressés d’ajuster les plateformes de technologies de l’information (IT) au télétravail. En conséquence de cette transformation brusque, un besoin soutenu étendu d’accès fiables aux informations a émergé. La protection du système contre les failles devenant la plus grande des priorités des personnels informatiques. La prise de précautions de cybersécurité appropriées est devenue davantage aussi décisive. Tant l’aire d’attaque sur le réseau de sociétés s’est agrandie avec la mise en place du travail à distance.
Ainsi, les organismes se montrent aujourd’hui très attentifs au Secure Access Service Edge (SASE). La dernière nouveauté sur l’amélioration de la protection des accès au réseau.
Le SASE gagne continuellement en importance
En entreprise, ce terme né en 2019 est en passe de devenir le nouveau modèle en matière de sécurité informatique. Il permet aux sociétés de déployer une stratégie d’accès zero-trust au réseau. Il promet également d’optimiser la latence et la performance tout en amoindrissant les coûts et la complexité. Cependant, un problème doit être signalé : la perception du sens du SASE varie d’un acteur du marché à l’autre. Ce qui complique la détermination des caractéristiques d’un véritable fournisseur SASE.
Désormais, l’accès ne repose plus sur la localisation physique de l’utilisateur ou son adresse IP, mais sur :
- Son application ;
- Le terminal utilisé ;
- Son identité.
L’intérêt d’un tel système : il est compatible avec les nouvelles modes de travail. Ce qui semble avantageux à l’heure de la crise sanitaire où employés et entreprises peuvent choisir de travailler :
- En présentiel ;
- À la maison ou dans n’importe quel autre lieu.
La France prête une grande attention à la question
Relativement à ce sujet, la France a placé le numérique parmi les enjeux primordiaux de sa présidence au Conseil de l’Union européenne. Pour deux raisons au minimum, la cybersécurité figurera certainement parmi les thèmes prioritaires.
D’abord parce qu’il s’agit d’un domaine qui se développe rapidement sur lequel les industriels demandent aux institutions d’émettre précisément leur opinion. Ensuite, car les attaques informatiques, surtout celles à travers les rançongiciels, se multiplient continuellement, troublant et déstabilisant ainsi le tissu économique. Le tout alors que l’apparition du SARS-CoV-2 a provoqué la prise d’un virage obligatoire vers la transition numérique. Ce qui a notamment été remarqué avec une intensification du passage au travail à distance.
Pour dépeindre cette présidence, un sous-directeur de l’Anssi (Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information), Yves Verhoeven, a évoqué un « temps fort ». Il indique :
Nous nous inscrivons pleinement dans la ligne politique de promotion d'une souveraineté numérique européenne.
Et d’ajouter que depuis plusieurs mois, l’Anssi a préparé cette période, qui s’achèvera le 30 juin prochain. Certaines orientations spécifiques de travail ont été proposées, affirme-t-il.