L’émergence du métier de Chief Happiness Officer (CHO) trouve ses racines dans l’initiative de Chade-Meng Tan, ancien ingénieur chez Google, qui a su transformer le bien-être des employés en une priorité stratégique.
Ce rôle répond à une réalité : des études révèlent que la satisfaction au travail booste non seulement la productivité, mais également la fidélité des salariés.
En quoi consiste ce métier en plein émergence ? Comment l’exercer ? Freelance Informatique vous en dit tout ce que vous devez savoir dans cette fiche dédiée au Chief Happiness Officer.
Le Chief Happiness Officer est un acteur clé du bien-être en entreprise, visant à optimiser la qualité de vie des salariés. Il élabore des stratégies pour renforcer l'engagement, réduire l'absentéisme et attirer de nouveaux talents. Cette profession repose sur l'organisation d'initiatives variées, tels que des teams building ou des aménagements d’espaces de travail et l'analyse de leur impact.
Le Chief Happiness Officer, “Directeur général du bonheur” ou “M. Bonheur” en français, est chargé de promouvoir le bien-être des salariés au sein d’une organisation. Mais concrètement, quel est son rôle ? Son objectif est simple : améliorer la qualité de vie au travail pour stimuler l’engagement, réduire l'absentéisme, diminuer le turnover et attirer des talents.
Né dans la Silicon Valley, ce métier prend de l'ampleur en France, particulièrement dans les startups et les grands groupes. Le CHO met en place des initiatives variées, allant de l’organisation d’événements conviviaux à la mise en œuvre de politiques d’aménagement du temps de travail.
Grâce à des analyses quantitatives et qualitatives, il évalue l’impact de ses actions sur l’environnement de travail et ajuste ses stratégies en conséquence. Il collabore étroitement avec la direction dans le but de construire une culture d’entreprise positive et fédératrice.
Au sein d’une organisation, le responsable du bien-être doit déployer une stratégie globale pour renforcer la cohésion et la performance collective. Ses interventions s'articulent autour de plusieurs axes :
Pour mener à bien sa mission, le CHO doit parfaitement connaître l’entreprise, son historique, ses valeurs et les attentes de ses collaborateurs. Son expertise s’étend à plusieurs domaines :
En dehors de ces compétences techniques, la psychologie et la pédagogie sont essentielles pour comprendre les besoins des employés et instaurer des solutions adaptées. Un sens de l'écoute active est primordial, tout comme la patience, afin de gérer efficacement les préoccupations du personnel.
En parallèle, le M. Bonheur doit se montrer réactif et capable d'agir avec spontanéité face aux situations imprévues, tout en faisant preuve de leadership et de bienveillance.
Ce professionnel doit piloter des actions concrètes pour assurer le bien-être et la cohésion au sein de chaque service. Pour cela, il dispose d'une variété d'outils :
Bien que de plus en plus d’organisations mesurent l’importance du bonheur au travail, beaucoup n’ont pas les ressources financières nécessaires pour assumer le coût d’un poste de CHO à temps plein.
Le statut de freelance leur permet d’externaliser cette compétence afin de bénéficier d’une expertise flexible et sur mesure, adaptée à leurs besoins ponctuels en gestion du bien-être et de la culture d’entreprise.
Les sociétés qui recherchent ce genre d'expertise mettent souvent des annonces sur les plateformes de freelancing, comme Freelance Informatique. Pour multiplier ses opportunités, le CHO à tout intérêt à se construire un réseau professionnel solide grâce à LinkedIn, virtuellement, et aux événements en présentiel tels que les salons.
Collaborer avec des cabinets de conseil en ressources humaines, qui ont tendance à externaliser ce type de prestations, est une excellente manière de trouver des missions régulières et de se faire connaître.
Le Taux Journalier Moyen (TJM) d’un CHO freelance varie de 280 euros à 400 euros en début de carrière. Il peut atteindre les 800 euros par jour après quelques années d'exercice, selon son expertise et sa localisation.
La flexibilité de choisir des missions variées et d’organiser son emploi du temps attire de nombreux experts. Cette possibilité de concilier vie professionnelle et personnelle est un avantage significatif.
Cependant, l’instabilité financière et la nécessité de constamment prospecter de nouveaux clients peuvent représenter des défis. Travailler en freelance demande aussi une grande autonomie et une capacité à s’adapter rapidement aux différentes cultures d’entreprise, ce qui peut être un atout pour certains et un inconvénient pour d’autres.
Le métier de responsable du bonheur étant relativement récent, il n’existe pas de parcours de formation type. Toutefois, il est recommandé de suivre une formation orientée vers les ressources humaines ou la communication, car ces compétences sont essentielles à l'exercice de cette profession.
La plupart des CHO possèdent une solide expérience en entreprise et une formation de niveau bac+3 à bac+5. Les diplômes tels qu'une licence en communication, une licence professionnelle en RH ou un master en gestion des ressources humaines sont des voies privilégiées pour accéder à cette profession. Un parcours en sciences humaines ou sociales peut également être pertinent.
Le salaire du Directeur général du bonheur est très variable, selon son nombre d’années d’exercice, la taille de l’entreprise, l’importance qu’elle donne au développement du bien-être de ses salariés, ses moyens financiers et sa position géographique. Cette rémunération peut aller de 35 000 euros à 55 000 euros bruts par an. Certains CHO atteignent les 100 000 euros brut annuels !
Le bonheur des employés reposant sur divers facteurs, le Chief Happiness Officer travaille en collaboration avec plusieurs professionnels :
Certaines entreprises recrutent un Happiness Manager. La différence entre ces deux métiers réside dans le niveau de responsabilité assumé.
Avec l’expérience, le CHO peut accéder à des postes comme Responsable communication interne et externe, Responsable RH ou encore Responsable des Services Généraux. Certains se dirigent vers le coaching en management, tandis que d’autres se lancent dans l'entrepreneuriat pour créer leur propre cabinet de conseil.
Bien qu’il soit émergent, le métier de Chief Happiness Officer évolue rapidement face aux nouveaux défis du monde du travail. Voici les principaux défis auxquels il doit faire face :
Des études montrent qu’un personnel heureux est moins souvent malade, s'absente moins et fait preuve d'une plus grande loyauté envers son employeur. En favorisant un environnement positif, les entreprises peuvent non seulement améliorer la performance globale, mais aussi renforcer leur marque employeur, attirant ainsi de nouveaux talents et réduisant le turnover. En fin de compte, investir dans le bonheur des équipes se traduit par des résultats financiers plus solides et une culture d’entreprise dynamique.
Le CHO a généralement un positionnement plus stratégique et peut collaborer à des niveaux plus élevés de l’organisation. Le Happiness Manager peut être, quant à lui, davantage axé sur la mise en œuvre opérationnelle du bien-être au quotidien. Mais les deux rôles peuvent être fusionnés dans une seule fiche de poste, selon la stratégie choisie par la société.
Il est rare d’accéder directement à la fonction de CHO. Généralement, les recruteurs requièrent à minima une carrière dans les ressources humaines, la communication ou le management.