L’engouement pour le statut de micro-entrepreneur ne faiblit pas. En 2024, le nombre de nouvelles immatriculations a bondi de 8,6 % par rapport à l’année précédente, illustrant l’attrait pour ce régime simplifié des entrepreneurs individuels. Si la facilité de gestion et la liberté d’action sont des atouts indéniables, il est essentiel de maîtriser la différence entre le chiffre d’affaires (CA) brut et le net réellement perçu. Derrière ce CA brut se cachent en effet divers charges et impôts qui viennent impacter le revenu final disponible.
Les caractéristiques du régime fiscal des micro-entrepreneurs
Le régime de la micro-entreprise offre un cadre simplifié pour la gestion des petites entreprises. Ce régime repose sur une comptabilité allégée et un traitement fiscal simplifié, où les revenus sont considérés comme du chiffre d’affaires (CA) plutôt que comme des salaires. Le CA brut représente la totalité des recettes générées par l’activité, tandis que le CA net correspond au montant restant après déduction des charges et contributions.
Les régimes fiscaux et plafonds de revenus
Le choix du régime fiscal dépend de la nature de l’activité exercée : le régime des bénéfices non commerciaux (BNC) pour les activités de prestation de services et le régime des bénéfices industriels et commerciaux (BIC) pour les activités de vente de marchandises. Chaque régime s’accompagne d’un abattement fiscal forfaitaire et d’un plafond de chiffre d’affaires à ne pas dépasser pour continuer à exercer sous le statut de micro-entrepreneur.
Comment devenir freelance : la création d’une entreprise individuelle ou d’une micro-entreprise est souvent nécessaire pour formaliser l’activité. L’inscription à des plateformes spécialisées permet ensuite de trouver des missions et de se constituer un réseau professionnel. Il est également primordial de s’occuper des tâches administratives, telles que la facturation et les déclarations fiscales, tout en assurant une gestion rigoureuse du temps et des finances.
Les charges à prendre en compte pour calculer le CA net
Pour déterminer le CA net, l’auto-entrepreneur doit soustraire du CA brut l’ensemble des charges liées à son activité. Parmi celles-ci figurent :
- Les cotisations sociales obligatoires : elles comprennent l’assurance maladie, les allocations familiales, la retraite, la CSG et la CRDS. Le montant varie selon le CA et le régime fiscal.
- La contribution à la formation professionnelle (CFP) : obligatoire, elle permet l’accès à la formation et son montant dépend du secteur d’activité.
- Le versement forfaitaire libératoire (VFL) : il correspond à une partie des impôts sur le revenu et des cotisations sociales. Son montant est calculé en fonction du CA et du régime fiscal.
- D’autres charges annexes : la cotisation foncière des entreprises (CFE) peut s’appliquer si le CA dépasse 10 000 euros nets par mois.