Vous êtes employé d'une entreprise et vous souhaitez créer votre propre business ? Vous êtes à la recherche d'un travail et vous avez une compétence particulière ? Sachez que vous pouvez devenir freelance. En travaillant à votre compte, vous avez la possibilité de choisir vos propres missions. Avant de vous lancer, découvrez ce qu'il faut savoir sur les démarches pour devenir freelance.
Les coûts à prendre en compte pour devenir freelance
Devenir freelance est synonyme de créer une entreprise. Comme pour les sociétés, la création a un coût qu'il faut prendre en compte. Selon les professionnels de ce secteur, ce prix peut varier de 1 000 € jusqu'à 10 000 €. Ces différences s'expliquent par le fait qu'il existe des différences de frais en fonction du statut choisi, du capital social ou de la zone d'établissement.
Afin de connaître le coût pour devenir freelance, il est nécessaire de choisir le statut. L'intéressé a le choix entre ces statuts juridiques :
- Micro-entrepreneur pour une démarche simplifiée ;
- SASU ou Société par action simplifiée unipersonnelle pour éviter les cotisations sociales minimales ou sur les dividendes ;
- Freelance portage salarial combinant les avantages du salariat et d'être indépendant.
À noter que le choix du statut juridique doit être mûrement réfléchi. Le coût de la création de l'entreprise en dépend. La démarche est gratuite pour ceux qui choisissent la forme microentreprise en tant que commerçant ou prestataire de service. Toutefois, il faut prévoir des frais de 260 € pour un Stage de Préparation à l'Installation.
En revanche, la création de l'entreprise varie entre 200 et 400 €, et même plus, pour les autres statuts. Les coûts à prévoir englobent l'immatriculation à réaliser auprès du greffe. Le dépôt coûte généralement 41,50 € en fonction du décret qui le fixe. Les frais comprennent aussi le coût de la publication dans le journal d'annonces légales, qui est de 150 à 350 € selon le département. Enfin, ils concernent le capital social choisi. Le freelance peut mettre la somme qu'il veut avec un minimum de 1 €.
À ces coûts, il faut prévoir un budget spécifique pour le matériel nécessaire à l'exercice de l'activité professionnelle. Le coût varie de la qualité et du nombre d'équipements achetés : ordinateur, papier, stylo, forfait téléphonique, connexion internet. Ainsi, des frais sont à prévoir au cours d'une année de travail.
Comme toutes les entreprises, le freelance doit payer un impôt sur la société, des cotisations sociales et le CFE. Si ses activités lui permettent d'avoir un chiffre d'affaire élevé, il est important d'engager un service comptable. Cela représente un coût supplémentaire, tout comme le fait de confier la création de l'entreprise à un prestataire extérieur.
En somme, il est important de réfléchir à un budget précis avant de devenir freelance. Il est également conseillé d'opter pour une création d'entreprises version low-cost si le budget est limité. En d'autres termes, il faut privilégier les solutions les moins coûteuses, comme l'inscription du capital social à 1 €.
L'importance de bien choisir sa banque pour un freelance
L'une des questions qui revient le plus avant de devenir freelance est : faut-il créer un compte bancaire ? La réponse est qu'il est recommandé d'avoir un compte professionnel. D'autant plus que c'est obligatoire dans certains cas. La possession d'un autre compte que celui du professionnel permet de bénéficier de nombreux avantages :
- Les deux comptes personnels et professionnels sont séparés. Ainsi, il est plus facile de suivre l'évolution du chiffre d'affaires.
- Avoir un compte dédié à l'activité professionnelle permet d'être en situation légale.
- En tant que client professionnel d'une banque, le freelance a droit à des propositions qui ne sont pas formulées aux particuliers. Entre autres, il peut se voir proposer un financement ou une offre de prêt avantageuse.
Pour bénéficier de tous ces avantages, il faut tout de même choisir la banque la plus adaptée à ses activités. Il est possible de choisir une banque en ligne tout comme choisir une banque professionnelle. Le plus important est que l'établissement bancaire propose des conditions avantageuses concernant :
- Les frais ;
- La tenue de compte ;
- Les avantages ;
- Les démarches d'ouverture de compte.
Les offres varient d'une banque à une autre. Certaines sont plus bénéfiques pour les freelances. Pour en être sûr, la meilleure démarche consiste à contacter plusieurs établissements. Ensuite, il faut demander les offres adaptées pour les travailleurs indépendants. Une fois toutes les informations recueillies, il ne reste plus qu'à choisir le plus avantageux.
Qu'en est-il de votre retraite en tant que freelance ?
Le fonctionnement de la retraite pour freelance dépend du statut juridique choisi. À titre d'exemple, le système pour un auto entrepreneur diffère de celui d'une retraite portage salarial impliquant un cumul d'emploi retraite. En effet, il existe deux types de régimes destinés à chaque statut :
- Le régime de retraite des TNS et des travailleurs indépendants est destiné pour les freelances qui ont créé une microentreprise, une entreprise individuelle ou une UERL. Le gérant majoritaire d'une SARL est également concerné par ce régime.
- Le régime de retraite des assimilés salariés concerne les freelances qui ont opté pour une SASU et les gérants minoritaires de SARL ou non-associés d'une EURL.
Concernant le calcul de la retraite, il est similaire pour les TNS ou les assimilés salariés. Il faut cotiser pour la retraite de base régie par la sécurité sociale et la retraite complémentaire des caisses de retraite. Toutefois, le taux de cotisation de la retraite complémentaire est plus faible pour les TNS ou travailleurs non-salariés. De ce fait, la pension le sera également. Pour éviter d'être trop juste au moment de la retraite, les freelances TNS doivent mettre de côté de l'argent.
Concernant l'âge de départ du freelance retraite, il est fixé à 62 ans au minimum, peu importe le statut. Il peut aller jusqu'à 67 ans pour profiter du taux plein. En effet, l'autre condition est qu'il faut avoir validé entre 167 et 172 trimestres. À noter que les personnes victimes de cas d'invalidité sont des cas exceptionnels. Elles peuvent bénéficier d'un départ anticipé pour la retraite.