Vous souhaitez lancer votre propre entreprise et travailler en tant que freelance ? Le statut de travailleur indépendant présente de nombreux avantages pour un entrepreneur comme l’autonomie de travail. Mais pour cela, il faut déjà disposer du budget nécessaire à la création d’entreprise. Dans ce contexte, il est intéressant de se demander : « quels sont les financements possibles pour un projet freelance ? ». Pour vous aider à trouver les apports en capitaux dont vous avez besoin, ce guide pratique est proposé.
Création d’entreprise freelance : quels sont les besoins qui requièrent un financement ?
Lorsque vous créez une entreprise indépendante, maîtriser votre budget est primordial. Cela signifie que vous devez connaitre tous les différents coûts au démarrage d’une activité indépendante. En pratique, il faut que votre business plan contienne une rubrique « plan financement » où vous listez les besoins pour démarrer et les ressources à mobiliser à cet effet. Pour faire simple, on peut classer les besoins au démarrage en deux catégories, à savoir les besoins relatifs aux investissements durables et aux différents prestataires.
Les investissements durables
Les investissements durables pour les travailleurs indépendants peuvent être répartis en 3 parties.
En premier lieu, il y a les outils et le matériel essentiels pour exercer le métier. Il est question du matériel sur lequel repose votre activité. Par exemple, si vous souhaitez devenir photographe indépendant, il vous faut bien évidemment un appareil photo professionnel. Si vous lancez un service de transport, il vous faut un moyen de transport.
En second lieu, il y a le matériel informatique et les logiciels relatifs à l’activité. Dans l’exemple du photographe, vous devez disposer d’outils de traitement de photo comme Lightroom, Photoshop et autre. Dans cette catégorie, on peut citer également les outils pour réaliser d’autres traitements importants comme le suivi de la comptabilité.
En dernier lieu, il y a les besoins pour la mise en place de la stratégie de communication. En effet, si vous souhaitez avoir des clients, il faut déjà faire connaître votre entreprise et vos services. Pour cela, vous devez disposer d’une identité visuelle et d’outils de communication comme un site vitrine par exemple. Dans le cas du photographe, le site permet d’exposer vos réalisations.
Les coûts des différents prestataires
Même en tant que freelance, il se peut que votre activité vous oblige à collaborer avec différents acteurs comme des fournisseurs, des sous-traitants et autres prestataires. Il est donc essentiel de prévoir dans votre budget de départ les différents coûts que ces différents acteurs génèrent.
Ici, il faut y aller au cas par cas, car les activités ne font pas forcément appel aux mêmes acteurs. Si votre entreprise freelance opère dans la vente de produit, vous devez collaborer avec votre fournisseur pour l’achat d’un stock de départ. Si votre entreprise possède un site web, vous devez collaborer avec une agence de communication pour améliorer votre référencement naturel. Dans la catégorie de la promotion, comptez aussi les frais d’inscription aux événements afin de soigner son réseau.
Outre les prestataires, vous devez aussi disposer de budget pour réaliser des formalités relatives au statut juridique d’un freelance. On cite les frais pour la souscription à une assurance civile professionnelle ou RC pro et les frais d’immatriculation au CFE (Centre de formalités des Entreprise).
Quelles sont les différentes options de financement freelance ?
Lancer son entreprise freelance sans apports de capitaux extérieurs n’est pas courant. En effet, il faut un capital conséquent pour lancer correctement son activité, et ce, en tenant compte d’un démarrage de l’activité indépendante plutôt lent. Aussi, il est courant pour un entrepreneur de faire appel à une aide financière pour se doter des avoirs nécessaires.
Les crédits bancaires
Les options sont multiples dont le plus fréquemment sollicité est le crédit bancaire. Cette solution est la plus populaire, car on peut obtenir un capital conséquent. Mais notez que les banques financent principalement les besoins durables ou les besoins en investissement. Autrement dit, les banques financent les besoins dits matériels. Avoir un bon dossier est essentiel pour obtenir un crédit, en plus d’un apport personnel de 30 % (voir 50 %).
Le versement partiel des indemnités chômage
Si vous disposez d’une indemnité à Pôle emploi, il se peut que vous soyez éligible à une aide Pôle emploi consacrée à la création entreprise. Il est question d’une aide qui fait appel aux Allocations des Retours à l’Emploi ou ARE. Les deux options possibles sont le maintien partiel des ARE et la capitalisation des ARE. Il est recommandé de faire appel à un conseiller pour se faire guider dans le financement de ses projets.
Les freelances peuvent-ils disposer du droit à la formation ?
Quand un salarié est embauché dans une entreprise, il possède ce que l’on appelle le droit à la formation. Ce droit permet de suivre en continu une formation professionnelle afin de se former au métier. Sachez que ce droit n’est pas exclusif aux salariés des entreprises. Les travailleurs indépendants ainsi que les demandeurs d’emploi peuvent également disposer de ce droit. Ainsi, il est tout à fait possible de faire appel à un droit de formation freelance pour disposer des compétences professionnelles lorsque vous lancez et cherchez un financement pour votre projet de création d’entreprise.
Pour disposer d’une formation en usant de ce droit, il faut remplir une condition à savoir payer une CFP ou une Contribution à la Formation Professionnelle. Une fois cette condition remplie, il faut s’adresser à un Fonds d’assurance Formation ou FAF. Notez qu’en fonction de la nature de l’activité freelance, il faut s’adresser à un FAF différent. C’est le code NAF (ou code APE) qui détermine à quel FAF il faut s’adresser.
Le montant alloué par la FAF pour suivre une formation professionnelle dépend de plusieurs critères. On cite le code NAF, la durée de la formation et la disponibilité ou non d’un diplôme en fin de formation. À titre indicatif, on cite la contribution à la formation professionnelle suivante :
- Entre 1000 et 1750 euros pour les professions libérales et prestations de services.
- Jusqu’à 40 euros par heure pour les activités artisanales.
- 1200 euros par an, soit 50 euros par heure au maximum pour les activités commerciales.