>Lassé du salariat ou en quête de challenge, vous avez choisi de vous tourner vers l’entrepreneuriat ? Bravo pour cet engagement et cette décision ! Mais comment devenir freelance ? Quelles sont les étapes nécessaires pour un lancement optimal ? Nous les listerons. Vous vous demandez, et c’est légitime, s’il existe des aides : nous les évoquerons. Enfin, il est primordial de savoir trouver ses premières missions. Nous vous donnons les clés pour maximiser vos démarches.
Les étapes pour devenir freelance
On ne devient pas freelance en un claquement de doigts. Ni sur un coup de tête ! Avez-vous bien réfléchi à ce que vous souhaitez ? Êtes-vous suffisamment informé sur le métier que vous envisagez (tendance, évolution, étude de marché, rémunération pratiquée…) La réponse est oui ? Alors, à présent, voyons les étapes nécessaires pour devenir freelance.
Se former
Se former va sembler logique pour certains, mais pour d’autres, sans doute moins. À nuancer en effet si vous vous lancez dans le freelancing après des années de salariat et que vous avez des tas de compétences à faire valoir. Dans la majorité des cas, il s’agit d’une reconversion ou d’une première expérience professionnelle et vous conviendrez qu’une formation est alors loin d’être futile. Si vous venez de quitter un CDI, songez à utiliser votre CPF (Compte Personnel de Formation) pour la financer !
Se former est évidemment nécessaire pour apprendre un nouveau métier et surtout pouvoir vous positionner en tant qu’expert auprès de votre future clientèle. N’oubliez pas que la concurrence existe et plus vous vous démarquerez, plus vous en sortirez gagnant.
Mettez à profit également cette période pour faire la transition entre votre vie professionnelle d’avant et celle à venir, créer un réseau et vous documenter encore et encore. Gardez en tête qu’en tant que travailleur indépendant, vous gérerez tout : votre prospection, votre administratif, votre communication… Il y a forcément des aspects non maîtrisés, alors faites-vous aider ou coacher et démarrez du bon pied !
Déterminer le statut juridique
Pas d’activité indépendante sans l’étape préalable et obligatoire du choix du statut. Prenez le temps de la réflexion et optez pour celui qui vous accompagnera le mieux lors de votre lancement et représentera un confort plus qu’une « usine à gaz ». On distingue 3 grands types de statuts ; passons-les en revue avec leurs avantages et leurs inconvénients.
L’entreprise individuelle
Lorsque le freelance choisit le statut de l’entreprise individuelle, il choisit la souplesse, la simplicité, la rapidité et l’économie ! Par Entreprise Individuelle, il faut comprendre soit :
- le régime microsocial simplifié de la microentreprise ;
- l’entreprise individuelle à responsabilité limitée (EIRL).
Les avantages majeurs sont une comptabilité (très) allégée et des coûts de création peu élevés, voire quasi inexistants.
L’inconvénient majeur est sans aucun doute au cœur du principe même de la microentreprise : le CA est plafonné. Si vous dépassez les seuils, il vous faut changer de statut. Bonne ou mauvaise nouvelle finalement ? Tout dépend comment on le voit.
La société
C’est le statut à privilégier si vous souhaitez vous associer (impossible en entreprise individuelle) et si, selon vous, les plafonds seront vite atteints en fonction de votre activité. Deux options s’offrent à vous :
- La création d’une SARL (Société Anonyme à Responsabilité Limitée) ou d’une EURL (Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée).
- La création d’une SAS (Société par Actions Simplifiée) ou d’une SASU (Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle).
Attention toutefois à ce statut ; la gestion d’une société est lourde, les coûts de création sont importants.
Le portage salarial
C’est le mix entre indépendance et salariat ! Comment cela est possible ? Vous exercez votre activité en tant qu’indépendant et vous êtes en même temps salarié d’une société de portage. Qui vous porte ! Son rôle en effet est en partie de :
Constituer un filet de sécurité pour votre activité de freelance sur les aspects chômage, retraite, complémentaire santé…
Vous dédommager des tâches administratives.
Vous faire bénéficier d’une avance de salaire.
Mais à côté de cela, vous devez garantir une facturation minimale et surtout faire partie des activités dites de « prestations intellectuelles ».
S’équiper
Le lieu de travail
Bien souvent, le freelance envisage de travailler depuis son domicile, mais attention à ce que cette image confortable et rassurante ne se transforme pas en piège. Pour du télétravail, ça peut passer (et encore), mais pour mettre en place et développer un business, il vous faut à tout prix avoir à votre disposition une pièce dédiée. Un bureau, un vrai où vous aimerez vous asseoir tous les jours et dans lequel, vous vous immergerez dans votre travail. Un lieu presque déconnecté du reste de la maison… propice à la réflexion et à l’ambition !
Et si vous craignez une trop grande solitude, repérez près de chez vous un espace de coworking. Vous y rencontrerez d’autres indépendants comme vous et créerez une vraie dynamique.
Les indispensables
Une fois votre espace aménagé, organisez votre équipement : ne négligez pas cette étape, elle vous aide à entrer dans la peau de l’entrepreneur. Un bureau c’est le minimum, une chaise (confortable et ergonomique tant qu’à faire, si vous prévoyez d’y passer des heures), un PC, un agenda papier (rien de tel pour rendre concrètes vos actions) et bien sûr, un téléphone… D’autres auront besoin d’un local, d’un véhicule, de matériels inhérents à leur métier… Ce sont d’autres types d’investissement, mais tous concourent à une seule chose : démarrer votre entreprise dans les meilleures conditions.
Les logiciels & autres démarches
Songez à quelques logiciels, ils sont indispensables ! Pensez finances et trésorerie, le nerf de la guerre : identifiez une solution de comptabilité et/ou de facturation seulement. Un outil de CRM gratuit peut vous aider dans l’automatisation de votre prospection commerciale.
Enfin, créez un compte bancaire professionnel ou dédié à vos revenus de freelance. Vous y verrez plus clair !
Les aides pour devenir indépendant
Lorsqu’il s’agit de création d’entreprise, il existe des dizaines, des centaines d’aides. On ne parle pas que d’aides financières d’ailleurs, mais d’accompagnement. Retenons les plus répandues :
- L’ACCRE : c’est une Aide au Chômeur qui Crée ou Reprend une Entreprise. Elle consiste à une exonération de charges durant un certain temps à la création de l’activité.
- LA NACRE : c’est un Nouvel Accompagnement à la Création ou à la Reprise d’Entreprise. Le but : aider à monter le projet, à le structurer financièrement et à le suivre les 3 premières années.
- L’ASS : cette Allocation de Solidarité Spécifique est versée aux chômeurs qui sont en fin de droits, pendant une année.
- Le RSA : ce Revenu de Solidarité Active versé sous conditions d’atteinte de CA.
De nombreuses structures en région existent, consacrées à la création d’entreprise. Conférence, atelier, rendez-vous individuel y sont organisés. Il ne faut pas hésiter à pousser leurs portes pour obtenir des informations pertinentes et décisives.
Trouver les premières missions de freelance
Vous avez obtenu votre SIRET ou votre SIREN ? Vous pouvez démarrer en toute légitimité. Mais avant cela, posez-vous un instant (un long instant ðÂÂÂ) sur les tarifs que vous allez appliquer, sur votre Taux Journalier Moyen. Comment être rentable si vous n’avez pas eu cette réflexion ? Vous devez dégager un CA qui une fois les cotisations déduites, vous assurera un revenu mensuel et vous permettra de prendre des congés à minima. Telle une feuille de route, à vous de mettre en place votre grille tarifaire.
À présent que tout est fin prêt, n’attendez plus. Le temps est venu de vous lancer dans l’arène et d’aller chercher votre premier client. Et pour cela, il n’y a pas 36 000 solutions !
Prospecter
Pas d’activité commerciale sans prospection digne de ce nom. Si vous vous êtes déjà « frotté » à des clients, cela vous semblera une formalité peut-être, mais pour ceux qui opèrent une totale reconversion, ce sera sans doute plus compliqué. Faites-vous aider si vous êtes dans ce cas-là ; il existe des tas d’articles ou de formations peu onéreuses sur la prospection commerciale.
Brièvement, pour trouver vos premières missions, quelques actions incontournables sont nécessaires :
- Le ciblage : il est important de bien connaitre votre cible et ses besoins pour adapter votre offre et bien sûr, vos messages.
- La mise en place d’un fichier de prospection, soit sur Excel (simple, efficace, pas cher), soit à l’aide d’un CRM gratuit, qui a l’avantage d’automatiser vos relances.
- La rédaction de mails personnalisés : c’est la bonne vieille méthode, mais elle continue de faire ses preuves. Un mail qui convertit, c’est un mail bien construit et convaincant, qui parle du client et non de vous !
- La création d’un profil sur le réseau social professionnel LinkedIn afin d’entrer en contact avec de potentiels prospects.
- L’impression de quelques cartes de visite (eh oui !) à distribuer çà et là.
Communiquer
Parallèlement à votre prospection, mettez en place votre stratégie de communication. Et à chacun ses objectifs :
- Accroitre les ventes
- Se faire connaitre
- Développer son réseau
- Construire une image de marque…
Pour communiquer, ne négligez aucun canal et adaptez-les surtout à votre secteur d’activité.
- Le site web : un webmaster ou un graphiste par exemple ne pourrait s’en passer pour démontrer son savoir-faire.
- La création d’un blog devient un indispensable ; rien de tel pour témoigner de votre expertise et en même temps travailler votre référencement sur les moteurs de recherche.
- Les réseaux sociaux : LinkedIn, Instagram, Facebook forment le trio où il faut absolument être présent pour développer sa visibilité. Les plus jeunes rajouteront sans doute TikTok.
S’inscrire sur les plateformes freelances
C’est la solution, surtout au début pour trouver vos premières missions. Il existe des plateformes dites généralistes et des plateformes dédiées. Leur rôle ? Mettre en relation entreprises et freelances grâce à des offres de mission. Les plateformes sont de véritables viviers d’indépendants qualifiés dans lesquels les entreprises n’ont plus qu’à puiser pour recruter le bon partenaire.
Freelance Informatique est une plateforme consacrée aux métiers de la transformation digitale, des infrastructures IT et de la cybersécurité. Plus de 153033 freelances y sont inscrits et reçoivent des offres de mission en adéquation avec leur profil. Si vous êtes freelance dans ces domaines, à votre clavier pour créer le meilleur des profils.
On y est ! Si vous avez tout suivi, nous sommes enfin arrivés au but : décrocher un premier client ! Après la joie du premier devis signé, à vous d’abattre toutes vos cartes ! N’oubliez pas que vous êtes entrepreneur et que c’est à vous que revient l’exécution de la mission, la facturation, la fidélisation, la relation… Votre activité est lancée, à présent il vous faut bien manœuvrer et garder le cap !