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5 étapes à suivre pour travailler en freelance pour une entreprise

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5 étapes à suivre pour travailler en freelance pour une entreprise

Le freelancing a le vent en poupe sur le sol français ! Si le nombre de travailleurs indépendants en France dépassait déjà les 4 millions fin 2022 selon le Parisien, ce chiffre est en constante augmentation, notamment grâce au statut de micro-entrepreneur qui permet des démarches administratives allégées et s’applique à plus de la moitié des freelances français.

Flexibilité, autonomie, diversité des missions, accroissement des revenus : les avantages du freelancing sont nombreux, même si travailler seul comporte aussi quelques inconvénients, comme le manque de sécurité de l’emploi ou le risque de déséquilibre entre vie personnelle et professionnelle.

Mais comment travailler en freelance pour une entreprise ? Du choix de l’activité exercée à celui du statut juridique, en passant par la recherche de missions et la définition des tarifs, Freelance-Informatique vous conseille pour vous lancer en toute tranquillité !

Travailler en freelance : la définition

Le freelancing désigne une activité professionnelle exercée de manière indépendante, sans lien de subordination avec un employeur. En effet, à la différence d’un salarié, un freelance est son propre patron : il gère son activité, choisit ses clients, fixe ses tarifs et organise son emploi du temps librement.

Contrairement aux idées reçues, le terme freelance ne désigne pas un statut juridique particulier ou bien un métier. Ce mot anglais s’applique simplement aux travailleurs indépendants en général et définit donc une manière de travailler. Cette expression est très ancienne : utilisée au Moyen-Âge, elle désignait les soldats libres d’offrir leurs services à l’armée de leur choix en contrepartie d’une rémunération.

Dans le domaine de l’informatique, le freelancing est très répandu. Un freelance peut être développeur, consultant en cybersécurité, expert en NoCode, UX/UI designer ou encore data analyst. Il peut travailler pour plusieurs entreprises en parallèle ou se consacrer à un seul client lors d’une mission freelance spécifique.

Le freelance signe généralement un contrat de prestation de service avec ses clients, précisant la nature de la mission, sa durée et les modalités de rémunération. Il doit également choisir un statut juridique pour exercer son activité en toute légalité.

Les 5 étapes à suivre pour travailler en freelance

Pour devenir freelance en informatique ou dans tout autre secteur professionnel, quelques étapes clés sont nécessaires pour structurer votre activité et assurer la conformité juridique de votre entreprise. Suivez le guide !

Étape 1 : définir l’activité proposée aux entreprises

Avant de se lancer en tant qu’indépendant, il est essentiel de définir précisément son offre de services. Tous les métiers peuvent être exercés en freelance : la seule condition à respecter est d’opter pour un statut juridique approprié et, pour certaines professions, d’obtenir les autorisations nécessaires à l’exercice de votre activité.

S’il est possible de se lancer en freelance quel que soit votre métier, il est nécessaire de définir précisément la nature de l’activité que vous souhaitez proposer à vos clients, pour vous positionner sur le marché et cibler les entreprises qui pourraient être intéressées par votre expertise.

Pour cela, il convient de vous poser quelques questions essentielles :

  • Quelles sont mes compétences ? ;
  • Quels sont les besoins des entreprises dans mon domaine ? ;
  • Quelle valeur ajoutée puis-je apporter à mes clients ? ;
  • Quels types de services puis-je proposer ? ;
  • Sous quelle forme mon offre peut-elle être structurée ?

Par exemple, en tant que développeur, vous pouvez choisir :

  • De vous spécialiser en développement mobile, pour proposer la création d’applications iOS et Android à vos clients ;
  • D’offrir vos services aux agences web qui souhaitent déléguer la phase de développement à des prestataires externes ;
  • De vendre vos prestations à la journée, en évaluant la durée de la mission en fonction de l’étendue du projet ;
  • De proposer un forfait additionnel de maintenance de l’application mobile après la livraison, avec un paiement mensuel.

Ce n’est qu’une option parmi d’autres : vous pourriez aussi choisir de vous spécialiser dans le NoCode, en ayant pour cible les startups qui souhaitent automatiser leurs processus en début d’activité et en proposant des prestations de développement au forfait.

Cette étape de définition de votre offre est cruciale pour la suite : elle vous permet de choisir le statut juridique le plus approprié, de savoir à qui vous adresser pour trouver des missions freelances et de définir efficacement vos tarifs.

Étape 2 : choisir son statut juridique

Le choix du statut juridique est une étape cruciale, car il impacte la gestion administrative, la fiscalité et la protection sociale du freelance. Plusieurs options sont possibles : voici les principales.

La micro-entreprise

Le statut de micro-entrepreneur, autrefois appelé auto-entrepreneur, est un régime simplifié, idéal pour débuter une activité en freelance, car il demande peu de formalités administratives. On parle dans ce cas d’Entreprise Individuelle (EI). En effet, aucune personne morale n’est créée : le freelance et son entreprise sont une seule et même entité.

Pour les prestations de services et les activités libérales, telles que les prestations de services informatiques, le plafond de chiffre d’affaires à ne pas dépasser en micro-entreprise est de 77 700 euros HT (Hors Taxes) par an. Les cotisations sociales versées sont proportionnelles au chiffre d’affaires.

Ce statut allégé permet de se lancer rapidement, en ouvrant son entreprise en ligne en seulement quelques minutes, mais aussi de bénéficier d’un allègement des obligations comptables. Il ne permet toutefois pas de déduire les charges du chiffre d’affaires pour réduire l’assiette du calcul d’impôt.

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La SASU

LA SASU (Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle) est une société unipersonnelle. L’entreprise dispose alors d’une structure juridique à part entière : il s’agit d’une personne morale détachée de celle de son dirigeant.

Pour créer une SASU en freelance, il faut être le seul associé et effectuer des démarches de création d’une société, telles que la rédaction des statuts.

Ce statut flexible offre une meilleure protection sociale que celui de micro-entrepreneur. Le freelance dépend alors du régime social des assimilés salariés et dispose donc d’une protection sociale équivalente à celle d’un employé, mais ne cotise pas au chômage.

Les bénéfices de la SASU sont soumis par défaut à l’Impôt sur les Sociétés (IS), bien qu’il est possible d’opter pour l’Impôt sur le Revenu (IR) lors des premières années d’exercice.

L’EURL

L’EURL (Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée) est également une société unipersonnelle. Il s’agit d’une SARL (Société À Responsabilité Limitée) à associé unique.

Le gérant associé unique de l’EURL est soumis au régime social des Travailleurs Non Salariés (TNS), tout comme le micro-entrepreneur. Ce régime est moins protecteur que celui d’un employé. Les cotisations sociales sont cependant moins élevées que celles versées par un président de SASU.

Les bénéfices d’une EURL sont soumis par défaut à l’IR, mais il est également possible d’opter pour l’IS.

Comme pour la SASU, le chiffre d’affaires de ce type de structure n’est pas plafonné. Il convient donc aux freelances ayant pour objectif de faire croître leur entreprise.

Le portage salarial

Le portage salarial est en quelque sorte un statut hybride entre salariat et freelance.

L’indépendant est salarié dans une société de portage, qui lui apporte une protection sociale équivalente à celle d’un employé standard (assurance chômage, retraite, etc.), ainsi que des fiches de paie. En contrepartie, le freelance verse des frais de gestion à la société de portage, qui peuvent s’élever à un certain pourcentage du chiffre d’affaires ou à des frais fixes.

L’indépendant conserve ses clients et reste autonome dans l’exécution de ses missions. Cette option est choisie par certains freelances pour sécuriser leur statut et pour effectuer des démarches qui exigent une stabilité financière, telles que la demande d’un emprunt bancaire.

Étape 3 : fixer ses tarifs

Définir son tarif est un enjeu clé pour assurer la rentabilité de son activité. Procédez tout d’abord à une analyse du marché, en comparant les tarifs des freelances dans votre domaine d’expertise, en prenant en compte leur localisation, leur secteur cible et leur niveau d’expérience.

Par la suite, procédez à une estimation de vos charges. Quel est le salaire minimum dont vous avez besoin pour vivre ? Quelles sont vos dépenses fixes mensuelles ? Quels seront les coûts liés au fonctionnement de votre entreprise (logiciels, formations, équipements) ?

Ces différentes considérations vous permettent de fixer vos tarifs en choisissant un mode de facturation adapté :

  • La facturation à la journée : on parle alors de Taux Journalier Moyen ou TJM. Ce mode de facturation est très répandu dans le domaine informatique, notamment sur les plateformes freelances. Il est à la fois adapté aux missions de courte et de longue durée et vous permet de moduler la facturation si le temps de travail effectué est supérieur à ce qui était prévu ;
  • La facturation à l’heure : cette méthode est fondée sur le même principe que le TJM et convient à certains métiers ou à des missions de très courtes durées ;
  • La facturation au forfait : elle est idéale pour des prestations bien définies, comme la création d’un site web, un audit de cybersécurité ou le développement d’une application spécifique. Un tarif unique s’applique alors à l’ensemble de la mission, sans notion de durée.

Attention : vos tarifs ne correspondent pas à votre salaire, mais bien à votre chiffre d’affaires ! Les charges sociales et les impôts en seront déduits. Leurs montants dépendent du statut juridique choisi et doivent être intégrés au calcul de vos prix.

Vos tarifs peuvent être actualisés régulièrement, par exemple tous les ans, pour refléter votre niveau d’expertise, mais aussi pour s’aligner sur la demande du marché, notamment si vous exercez une activité très recherchée.

Étape 4 : trouver une mission auprès d'une entreprise

Une fois le cadre défini, place à la prospection pour trouver des missions ! Plusieurs options sont possibles pour contacter des entreprises intéressées par vos services :

  • S’inscrire sur une plateforme freelance : cette solution en ligne vous permet de présenter vos services et d’indiquer vos disponibilités et vos tarifs à de potentiels clients en recherche d’un indépendant pour effectuer une prestation ;
  • Être actif sur les réseaux sociaux professionnels : les outils comme LinkedIn sont très performants pour échanger avec des entreprises et d’autres freelances, notamment en publiant activement pour démontrer votre expertise ;
  • Le bouche-à-oreille et le réseautage : les événements professionnels organisés dans votre ville, les conférences et les rencontres sont un excellent moyen d’élargir votre cercle de contacts, de bénéficier de l’expérience d’autres indépendants et de décrocher des opportunités professionnelles ;
  • La prospection directe : après avoir identifié précisément les sociétés ayant besoin de vos services, vous pouvez réaliser un démarchage personnalisé pour présenter votre activité en proposant une offre adaptée à leurs besoins ;
  • Les cabinets de recrutement spécialisés en freelancing : certains recruteurs recherchent des profils IT en freelance pour des missions longue durée en entreprise.

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Étape 5 : gérer la relation avec vos clients

Une fois la mission décrochée, il est essentiel d’établir un cadre clair avec votre client pour une prestation réussie, qui vous garantit une recommandation par la suite.

Voici quelques éléments clés :

  • Établir un contrat : le contrat de sous-traitance ou de prestation de service définit les obligations des deux parties, la durée de la mission, les modalités de paiement et de livraison des livrables. Ce document vous protège et permet d’organiser la relation avec votre client pour plus de transparence ;
  • Procéder à une gestion de projet efficace : définir un planning, des jalons et des points de validation permet d’éviter les incompréhensions et de fournir des informations clés à l’entreprise ;
  • Adopter des outils de communication : utiliser des solutions comme Slack, Trello ou Notion pour suivre l’avancement des tâches et échanger efficacement avec votre client permet de fluidifier les échanges ;
  • Soigner vos livrables : prévoir des livrables clairs et des formats adaptés aux besoins du client vous assure sa satisfaction et vous permet d’augmenter vos tarifs, grâce à un haut niveau de qualité.

FAQ sur le freelancing

Peut-on être salarié en CDI tout en travaillant en freelance ?

Oui, il est tout à fait possible de cumuler un CDI et une activité freelance, sous certaines conditions.

Le salarié doit vérifier son contrat de travail pour s’assurer qu’il ne contient pas de clause d’exclusivité ou de non-concurrence. De plus, il ne doit pas utiliser les ressources de son employeur pour son activité indépendante. En termes administratifs, il doit déclarer son activité freelance et respecter les seuils de revenus selon son statut.

Est-il obligatoire de signer un contrat avec son client en tant que freelance ?

Bien que ce ne soit pas une obligation légale, il est fortement recommandé de formaliser la collaboration avec un contrat de prestation de service.

Ce document permet de sécuriser la mission en définissant clairement son périmètre, les délais, la rémunération et les modalités de paiement. Il protège aussi contre les impayés et les éventuels litiges. En l’absence de contrat, il est difficile de faire valoir ses droits en cas de désaccord avec le client. À défaut d’un contrat formel, un devis signé peut servir de preuve d’accord sur les termes de la mission.

Peut-on être freelance et travailler pour une seule entreprise ?

Travailler exclusivement pour une seule entreprise en freelance est possible, mais cela comporte des risques, notamment celui de la requalification en contrat de travail. En effet, si le freelance est soumis à un lien de subordination (horaires imposés, matériel fourni, dépendance économique), l’Urssaf peut considérer qu’il s’agit d’un emploi déguisé.

Pour éviter cela, il est conseillé de diversifier sa clientèle et de structurer ses collaborations sous forme de missions bien définies, avec des objectifs et des livrables clairs. Certaines entreprises proposent le portage salarial pour encadrer ce type de relation.

Quel régime social s’applique à un freelance ?

Le régime social d’un freelance dépend de son statut juridique. Un micro-entrepreneur et un gérant d’EURL relèvent du régime des travailleurs non salariés, alors qu’un freelance en SASU est assimilé salarié et cotise au régime général de la Sécurité sociale.

Chaque statut a ses avantages et inconvénients en termes de protection sociale, ce qui doit être pris en compte lors de son choix.

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